La sentence du roi David sur le sionisme
Découvrez l'histoire du Khalifa à travers les prophètes David et Salomon, leurs épreuves et la pédagogie divine enseignée dans les Révélations.

Découvrez l'histoire du Khalifa à travers les prophètes David et Salomon, leurs épreuves et la pédagogie divine enseignée dans les Révélations.
Aujourd'hui, j'aimerais partager avec vous un sujet qui m'a beaucoup touché et perturbé. En début d'année, alors que nous travaillions sur la série consacrée à l'Homme, nous étions arrivés aux épisodes où nous devions parler du Khalifa. J'ai donc demandé à certaines sœurs de rechercher les versets qui parlent du Khalifa, le lieutenant de Dieu sur Terre. Naïvement, je pensais que le Khalifa concernait Salomon. Mais en examinant les versets de la Révélation, je me suis rendu compte que Dieu ne mentionne le Khalifa que pour deux personnes : Adam et David. Dieu en parle pour Adam :
« Je vais créer sur terre un Khalifa »,
ainsi que pour David :
« Je vais faire de David un Khalifa ».
Nous avons ainsi deux histoires : l'une concernant David et l'autre pour Salomon. Ces deux histoires apparaissent dans la Sourate 38 (SAD) et sont structurées de la même manière. Il s'est produit un événement qui a provoqué chez les Prophètes David et Salomon, que la paix et la Miséricorde de Dieu soient sur eux, une frayeur. Deux événements qui les effraient. De ces événements viennent des prières pour chacun d'eux. Et de ces prières, Dieu fait de l'un un Khalifa et à l'autre Il lui donne un royaume que nul n'aura après lui, le meilleur des royaumes.
Pour Salomon, mon père nous l'a expliqué longuement et nous la comprenons. Salomon a vu un « Jassad » sur son trône, le « Jassad » est un corps sans âme, le Dajjal (antéchrist) de la fin des temps. Ce Dajjal qui va régner à la fin des temps, qui est l'Intelligence Artificielle. Pour David, c'est tout autre chose. David voit deux personnes que Dieu nomme « les disputeurs », deux personnes en conflit viennent vers lui. Il en est effrayé. Ces personnes lui disent de ne pas s'inquiéter, de ne pas être effrayé. Et ils sont là pour que David soit leur juge. L'un ayant 99 brebis, l'autre en ayant une seule. Celui qui a 99 brebis fait pression sur son frère pour lui prendre la seule brebis qu'il a. David, lorsqu'il a entendu cela, s'est reconnu dans cette histoire, et il s'est prosterné, demandant le pardon et la miséricorde de Dieu en se repentant. Et par ce pardon et cette miséricorde, Dieu lui donne le Khalifa.
Je n'arrivais pas à comprendre cette histoire, ni pourquoi Dieu lui donne le Khalifa. Quelles sont les particularités des deux personnes que Dieu lui a envoyées ? Que symbolisent ces brebis : 99 pour l'un, une seule pour l'autre ? Pendant plusieurs mois, cette question me préoccupait. Je comprenais pour Salomon, je comprenais l'eschatologie qui se cache derrière. Mais pour David, je ne comprenais pas le lien qui mène à l'eschatologie et à la fin des temps. Qui sont ces deux personnalités ? Et pourquoi David demande-t-il pardon ?
Certains savants, quelle que soit leur religion, réduisent cette histoire à une histoire de femme. David aurait 99 femmes, et une qu'il ne possédait pas lui plaisait, il voulait l'avoir pour lui. C'est de cette manière que l'histoire est contée. Mais elle était déjà mariée. David aurait donc mis en place toute une stratégie, ce prophète de Dieu qui met en place une stratégie pour récupérer cette femme. Il envoya son mari au combat, dans une contrée lointaine afin qu'il soit tué. Une fois mort, il fut satisfait. Voilà le niveau de leur réflexion. Cette histoire n'est pas acceptable pour nous. Alors comment la comprendre ? C'était mon interrogation.
Puis, lorsque nous sommes... Je vous raconte le cheminement par lequel j'ai été amené à comprendre une vision de cette histoire. Il est important de saisir quelque chose avant de comprendre cette histoire. C'est la manière dont Dieu nous éduque et nous enseigne une pédagogie. Nous la voyons dans le Mois béni, avec les trois décades. Nous avons les trois étapes : le défrichage, les semailles, puis la récolte. Ces trois histoires viennent l'une après l'autre, elles ne se mélangent pas. Tu ne peux pas faire une récolte lorsque c'est le moment d'enlever les mauvaises herbes. De la même manière, tu ne plantes pas si tu n'as pas enlevé les mauvaises herbes. Et tu ne cueilles pas avant de semer. Donc, il y a un cheminement, une pédagogie que Dieu nous enseigne lors du Mois béni. Mais cette pédagogie est présente partout. Elle n'est pas seulement présente pendant le Mois béni, mais elle est aussi présente dans l'histoire de la Création. Elle est présente dans l'histoire de notre humanité, ainsi que dans l'histoire des Révélations.
Dans l'histoire de l'humanité, par le cheminement de l'humanité et des hommes tels qu'Il les a faits, et des prophètes qu'Il a envoyés à ces hommes pour évoluer. Cette évolution commence avec Adam et finit par le sceau de la prophétie, notre Bien-aimé Mohamed. Mon Dieu prie sur Mohamed et sur la Famille de Mohamed. À ce moment-là, il y a encore une petite période. Nous appelons cette période durant le Mois de Ramadan, sept jours après la nuit du Destin, qui donne le Messie et le Mahdi, la fin du temps d'Iblis et qui donne le Khalifa, l'homme parfait. Vous suivez le cheminement ? Nous avons également ce cheminement dans les Révélations, la Torah, l'Évangile et le Noble Coran. Dans ces trois Livres saints, nous avons également les trois histoires qui correspondent au monde du bas, le monde du milieu et le monde du haut, le Moulk, le Malakout, le Jabarout. Vous connaissez tous cela.
Gardons cela en tête, reprenons l'histoire de David. David est un prophète de Dieu, et lorsqu'il entendit l'histoire de ces deux personnalités venues vers lui, dont l'un possédant 99 brebis et l'autre une. Ces 99 brebis représentent les Banous Israël (les enfants d'Israël), ceux qui ont eu une multitude de Révélations et de prophètes, génération après génération, venus parmi eux, leur apportant la guidance. Et l'autre qui n'a eu qu'une seule brebis, fait référence à une seule Révélation, à un seul prophète : ce sont les Banous Ismaël pour qui a été donné le sceau de la prophétie.
Ainsi, lorsque nous comprenons cette histoire dans ce sens-là, nous voyons qui sont les Banous Israël, les enfants d'Israël sont un peuple, lorsque nous plongeons dans leur histoire, nous comprenons qu'ils ont reçu à chaque instant, tout le temps, la Révélation. À chaque instant, ils ont eu les Messagers de Dieu venir parmi eux. À chaque instant, ils étaient guidés, génération après génération, à un tel point qu'ils se disaient, je pense même que, nous aussi nous le disons, qu'ils étaient le peuple élu. Ils étaient le peuple élu par Dieu, choisis par Dieu, où la plupart des prophètes venaient pour les guider. Mais ils venaient les guider pour la première étape. La deuxième étape, ils ne l'ont pas acceptée, celle du Messie. Et ce peuple était le seul peuple croyant autour d'eux. Parmi eux, autour de ce peuple, dans leur environnement proche, il n'y avait que le polythéiste. Ils étaient le seul qui disait, « Il n'y a pas de Dieu hormis Dieu ».
Et en ce sens, ils ont voulu s'accaparer la religion. Ils pensaient que le grand homme qui viendrait à la fin des temps était exclusivement réservé aux enfants d'Israël, exclusivement réservé pour le peuple juif, et non pas pour toute l'humanité, comme le dernier Messager nous l'a enseigné. À travers cette histoire, nous voyons également comment ces deux frères disputeurs, représentant le sionisme d'un côté et l'islam de l'autre. À travers cette histoire, nous pouvons voir le comportement du sionisme, avec cet homme ayant 99 brebis et voulant s'accaparer la seule qui a été donnée à son frère. Nous le voyons aujourd'hui dans les événements politiques et géopolitiques. Nous le voyons avec Gaza, mais également avec ce qui se passe dans le monde d'aujourd'hui.
Le sceau de la prophétie, le Message que notre Bien-aimé nous a apporté, est un Message universel pour tous les hommes. Il n'est pas réservé à une ethnie, à une race ou même à une religion, mais il est pour tous les hommes éveillés, sincères, revenant vers Dieu, imprégnés de la notion de Oumi "Science innée".
Maintenant, prenons David. David est un prophète de Dieu, mais il a été également couronné roi. Un roi et un prophète. En tant que prophète et en tant que roi, il aurait aimé, il aurait désiré que cet homme parfait vienne dans sa communauté. C'est peut-être une erreur de sa part, ou peut-être pas, mais il est légitime de vouloir pour les nôtres, pour ceux que nous aimons, la plus belle des choses, la perfection de l'homme. C'est dans ce sens, quand il a entendu cette histoire, qu'il s'est jeté par terre et s'est prosterné. Dieu lui a pardonné et lui a donné le Khalifa, mais Il lui a donné le Khalifa pour les enfants d'Israël dans son temps à lui. C'est pour cela que nous avons de nos jours un aperçu du Khalifa, un aperçu de ce qu'il sera, mais qu'il n'est pas présent. Il aurait aimé, désiré cet homme parfait qui sera donné bien plus tard sous la personne de notre noble Messager, miséricorde pour les mondes, notre bien-aimé Mohamed. Mon Dieu prie sur Mohamed et sur la famille de Mohamed.
Il y a une petite phrase qu'aimait répéter David durant sa vie. Il disait souvent :
« Dieu est mon berger ».
Mais quand Dieu est ton berger, qu'est-ce que cela fait de toi ? Une brebis. Il y a une autre histoire, celle de notre père Abraham. Lorsqu'il a dû sacrifier son fils Ismaël et non pas Isaac, Dieu l'a transformé en agneau, et de cette histoire, il est parti. Il est parti reconstruire la Kaaba, il est parti préparer l'avènement du Messager de Dieu. Mon Dieu prie sur Mohamed et sur la Famille de Mohamed.
C'est une histoire que je voulais vous partager et que je voulais également partager avec nos frères et sœurs internautes. Que la paix de Dieu soit avec vous et je vous dis à très bientôt.
Les récits de David et Salomon suivent une structure tripartite : épreuve (frayeur initiale), supplication (prières adressées à Dieu), et octroi divin (attribution du titre de Khalifa pour David et règne d’un royaume sans pareil pour Salomon). Cette progression symbolique incarne un processus initiatique où la crise entraîne une humble demande à Dieu, qui se conclut par la récompense ou la mission prophétique confiée.
Les deux disputeurs symbolisent les Banous Israël (99 brebis) et les Banous Ismaël (une seule brebis). Les Banous Israël représentent un peuple enrichi de multiples Révélations et prophètes, tandis que les Banous Ismaël portent une Révélation unique avec le sceau de la prophétie. Ce symbolisme traduit une dynamique historique et spirituelle opposant diversité et continuité des Révélations pour Israël à la singularité et finalité prophétique d’Ismaël, reflétant des enjeux identitaires profonds.
La métaphore du berger et de la brebis souligne la dépendance de l’homme envers Dieu, où la brebis est protégée et guidée mais aussi vulnérable et soumise. « Dieu est mon berger » exprime une appartenance intime et la confiance en la providence divine. L’histoire d’Abraham transformé en agneau illustre le sacrifice volontaire et la soumission à Dieu, définissant une posture d’humilité et d’obéissance éthique qui fonde la relation de responsabilité spirituelle entre Dieu et l’homme.
La sentence du roi David sur le sionisme