À propos de la sourate La discussion
Numéro
58
Nom arabe
المجادلة
Versets
22
Révélation
Médinoise
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3
لَّا تَجِدُ قَوْمًا يُؤْمِنُونَ بِٱللَّهِ وَٱلْيَوْمِ ٱلْـَٔاخِرِ يُوَآدُّونَ مَنْ حَآدَّ ٱللَّهَ وَرَسُولَهُۥ وَلَوْ كَانُوٓا۟ ءَابَآءَهُمْ أَوْ أَبْنَآءَهُمْ أَوْ إِخْوَٰنَهُمْ أَوْ عَشِيرَتَهُمْ ۚ أُو۟لَـٰٓئِكَ كَتَبَ فِى قُلُوبِهِمُ ٱلْإِيمَـٰنَ وَأَيَّدَهُم بِرُوحٍ مِّنْهُ ۖ وَيُدْخِلُهُمْ جَنَّـٰتٍ تَجْرِى مِن تَحْتِهَا ٱلْأَنْهَـٰرُ خَـٰلِدِينَ فِيهَا ۚ رَضِىَ ٱللَّهُ عَنْهُمْ وَرَضُوا۟ عَنْهُ ۚ أُو۟لَـٰٓئِكَ حِزْبُ ٱللَّهِ ۚ أَلَآ إِنَّ حِزْبَ ٱللَّهِ هُمُ ٱلْمُفْلِحُونَ
lā tajidu qawman yu'minūna bil-lahi wal-yawmi l-ākhiri yuwāddūna man ḥādda l-laha warasūlahu walaw kānū ābāahum aw abnāahum aw ikh'wānahum aw ʿashīratahum ulāika kataba fī qulūbihimu l-īmāna wa-ayyadahum birūḥin min'hu wayud'khiluhum jannātin tajrī min taḥtihā l-anhāru khālidīna fīhā raḍiya l-lahu ʿanhum waraḍū ʿanhu ulāika ḥiz'bu l-lahi alā inna ḥiz'ba l-lahi humu l-muf'liḥūna
Muhammad Hamidullah
Tu n'en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s'opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a prescrit la foi dans leurs cœurs et Il les a aidés de Son secours. Il les fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Allah les agrée et ils L'agréent. Ceux-là sont le parti d'Allah. Le parti d'Allah est celui de ceux qui réussissent.
Rachid Maach
Tu ne trouveras personne, parmi ceux qui croient en Allah et au Jour dernier, qui témoigne de l’affection à ceux qui s’opposent à Allah et Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou leurs proches parents. Voilà ceux dont Allah a rempli le cœur de foi, auxquels Il a apporté Son soutien et qu’Il admettra pour l’éternité dans des jardins traversés de rivières. Allah est satisfait de ces hommes qui eux-mêmes sont satisfaits de Lui. Voilà les partisans d’Allah. Bienheureux sont les partisans d’Allah.
Centre International Nur
Tu ne trouveras pas de gens qui croient en Allah et au Jour Dernier et qui, en même temps, sont en affinité avec ceux qui défient Allah et Son Messager, dût-il s’agir de leurs pères, de leurs fils, de leurs frères ou des membres de leur tribu. Ceux-là, (Allah) a inscrit la foi dans leurs cœurs, les a appuyés d’un souffle (émanant) de Lui, et les fera entrer dans des jardins sous lesquels coulent les rivières, où ils séjourneront éternellement. Allah est satisfait d’eux, et ils sont satisfaits de Lui. Ceux-là forment le parti d’Allah. En vérité, ce sont les partisans d’Allah qui réussiront.
Analyse mot-à-mot
lā
non
Autres traductions possibles :
tajidu
trouveras
Analyse linguistique :
trouver
Autres traductions possibles :
qawman
peuple
Autres traductions possibles :
yu'minūna
croient
Autres traductions possibles :
bil-lahi
en Allah
Analyse linguistique :
Allah
Autres traductions possibles :
wal-yawmi
le jour
Autres traductions possibles :
l-ākhiri
dernier
Autres traductions possibles :
yuwāddūna
aiment
Autres traductions possibles :
man
qui
Autres traductions possibles :
ḥādda
opposant
Analyse linguistique :
opposé
Autres traductions possibles :
l-laha
Allah
Autres traductions possibles :
warasūlahu
Son Messager
Analyse linguistique :
et son messager
Autres traductions possibles :
walaw
et si
Analyse linguistique :
même si
Autres traductions possibles :
kānū
ils étaient
Analyse linguistique :
étaient
Autres traductions possibles :
ābāahum
['leurs pères']
Analyse linguistique :
pères
Autres traductions possibles :
aw
ou
Autres traductions possibles :
abnāahum
leurs fils
Analyse linguistique :
fils
Autres traductions possibles :
aw
ou
Autres traductions possibles :
ikh'wānahum
leurs frères
Analyse linguistique :
frères
Autres traductions possibles :
aw
ou
Autres traductions possibles :
ʿashīratahum
leur clan
Analyse linguistique :
clan
Autres traductions possibles :
ulāika
ceux-là
Autres traductions possibles :
kataba
écrit
Analyse linguistique :
a écrit
Autres traductions possibles :
fī
dans
Autres traductions possibles :
qulūbihimu
cœurs
Autres traductions possibles :
l-īmāna
la foi
Autres traductions possibles :
wa-ayyadahum
et les soutient
Analyse linguistique :
aidé
Autres traductions possibles :
birūḥin
par l'esprit
Analyse linguistique :
esprit
Autres traductions possibles :
min'hu
de lui
Autres traductions possibles :
wayud'khiluhum
et les fait entrer
Analyse linguistique :
et les introduit
Autres traductions possibles :
jannātin
jardins
Autres traductions possibles :
tajrī
couler
Analyse linguistique :
courent
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
taḥtihā
sous
Autres traductions possibles :
l-anhāru
les rivières
Autres traductions possibles :
khālidīna
éternels
Autres traductions possibles :
fīhā
dans
Analyse linguistique :
dedans
Autres traductions possibles :
raḍiya
content
Analyse linguistique :
agréé
Autres traductions possibles :
l-lahu
Allah
Autres traductions possibles :
ʿanhum
d'eux
Autres traductions possibles :
waraḍū
et ils ont agréé
Autres traductions possibles :
ʿanhu
de lui
Autres traductions possibles :
ulāika
ceux-là
Autres traductions possibles :
ḥiz'bu
groupe
Analyse linguistique :
parti
Autres traductions possibles :
l-lahi
Allah
Autres traductions possibles :
alā
—
Analyse linguistique :
certes
Autres traductions possibles :
inna
en effet
Analyse linguistique :
certainement
Autres traductions possibles :
ḥiz'ba
parti
Autres traductions possibles :
l-lahi
Allah
Autres traductions possibles :
humu
eux
Autres traductions possibles :
l-muf'liḥūna
les gagnants
Analyse linguistique :
les réussis
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour rappeler, dans cette méditation sur la famille spirituelle, que la fidélité première du croyant va à la Vérité et à la mission divine plutôt qu'aux attaches du sang ; il apparaît précisément au moment où l'article distingue la vraie famille de la foi et dessine les traits des croyants qui ne se laissent pas détourner par un père, une mère ou une tribu. Il est évoqué afin d'affermir l'idée que l'amour pour le messager et pour Allâhu commande toutes les autres affections, et pour soutenir l'exigence d'une conscience éveillée qui priorise la prière, la justice et le dépôt (Al-Amanah) sur les habitudes humaines. Spirituellement, il sert de pivot : il définit l'identité des élus, confirme l'intervention de l'esprit divin qui vivifie la foi et légitime l'appel à se détacher des liens terrestres pour appartenir pleinement à la communauté de ceux qui sont satisfaits de Dieu, Nafsa al-Mutma'inna.

Ce verset est cité pour rappeler, avec douceur et fermeté, que la véritable appartenance n’est pas d’abord une généalogie mais une allégeance spirituelle : dans le contexte de la section sur la Famille Spirituelle, il surgit au cœur de l’argument, posant la règle qui vaut quand la foi se trouve en tension avec le sang, en préférant la vérité à tout lien naturel. Il est invoqué pour légitimer cette priorité, pour dire que l’état d’âme, la lumière sur les visages et l’harmonie des esprits commandent des choix où l’amour du messager et de l’Ahl al-Bayt prime sur la parenté, et pour soutenir la construction d’un Tawhid vivant au sein d’un groupe conscient. Sur le plan spirituel et théologique, il établit la frontière nécessaire : être parti de Dieu, c’est choisir la vérité et l’unité intérieure même si cela demande de se séparer de proches, et ainsi préserver la pureté du cercle où naissent les Salihîn et les éveillés.

Ce verset est cité pour placer en lumière l’identité même des mukhlasûn dans le récit : au cœur de la réflexion sur la fin des temps, il apparaît juste après la description des fidèles qui n’attachent pas leur loyauté aux forces opposées à Dieu et à son messager, même si ces forces sont la famille ou la tribu, et qui trouvent en Dieu le sceau de la foi au plus profond d’eux-mêmes; il est invoqué ici pour affirmer que la singularité spirituelle des mukhlasûn ne dépend ni des liens sociaux ni des séductions technologiques d’Iblis, mais d’une foi inscrite et soutenue par Dieu, une aide divine qui les préserve du grand piège; ainsi ce verset joue le rôle théologique d’un socle : il légitime la séparation intérieure qui permet de résister au faux paradis et d’attendre l’Imam dans une fidélité animée par le cœur, non par l’appartenance mondaine.
