À propos de la sourate Houd
Numéro
11
Nom arabe
هود
Versets
123
Révélation
Médinoise
Articles liés
2
حَتَّىٰٓ إِذَا جَآءَ أَمْرُنَا وَفَارَ ٱلتَّنُّورُ قُلْنَا ٱحْمِلْ فِيهَا مِن كُلٍّ زَوْجَيْنِ ٱثْنَيْنِ وَأَهْلَكَ إِلَّا مَن سَبَقَ عَلَيْهِ ٱلْقَوْلُ وَمَنْ ءَامَنَ ۚ وَمَآ ءَامَنَ مَعَهُۥٓ إِلَّا قَلِيلٌ
ḥattā idhā jāa amrunā wafāra l-tanūru qul'nā iḥ'mil fīhā min kullin zawjayni ith'nayni wa-ahlaka illā man sabaqa ʿalayhi l-qawlu waman āmana wamā āmana maʿahu illā qalīlun
Muhammad Hamidullah
Puis, lorsque Notre commandement vint et que le four se mit à bouillonner [d'eau], Nous dîmes: «Charge [dans l'arche] un couple de chaque espèce ainsi que ta famille - sauf ceux contre qui le décret est déjà prononcé - et ceux qui croient». Or, ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux.
Rachid Maach
Jusqu’au jour où, sur Notre ordre, l’eau se mit à jaillir de toute la surface de la terre. Nous avons alors ordonné à Noé : « Fais monter dans l’Arche un couple de chaque espèce, ainsi que ta famille, excepté ceux contre qui Notre arrêt a été prononcé. Embarque aussi ceux qui ont cru en toi. » Mais seul un petit nombre avait cru en lui.
Centre International Nur
Lorsque Notre commandement fut venu et que la fournaise se mit à bouillonner, Nous dîmes : « Porte à bord (de cette Arche) un couple de chaque espèce, les membres de ta famille - excepté ceux contre qui le verdict (divin) est déjà prononcé - ainsi que ceux qui ont cru. » Mais ceux-là n’étaient pas nombreux.
Analyse mot-à-mot
ḥattā
jusqu'à
Autres traductions possibles :
idhā
si
Analyse linguistique :
lorsque
Autres traductions possibles :
jāa
est venu
Autres traductions possibles :
amrunā
notre affaire
Analyse linguistique :
affaire
Autres traductions possibles :
wafāra
et a jailli
Analyse linguistique :
jaillir
Autres traductions possibles :
l-tanūru
le four
Autres traductions possibles :
qul'nā
nous avons dit
Analyse linguistique :
disons
Autres traductions possibles :
iḥ'mil
porte
Autres traductions possibles :
fīhā
dans
Analyse linguistique :
dedans
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
kullin
tout
Autres traductions possibles :
zawjayni
deux épouses
Analyse linguistique :
paires
Autres traductions possibles :
ith'nayni
deux
Autres traductions possibles :
wa-ahlaka
et ta famille
Analyse linguistique :
famille
Autres traductions possibles :
illā
sauf
Autres traductions possibles :
man
qui
Autres traductions possibles :
sabaqa
précédait
Analyse linguistique :
précédé
Autres traductions possibles :
ʿalayhi
sur lui
Autres traductions possibles :
l-qawlu
la parole
Autres traductions possibles :
waman
et quiconque
Analyse linguistique :
et qui
Autres traductions possibles :
āmana
a cru
Autres traductions possibles :
wamā
et ce que
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
āmana
['a cru']
Analyse linguistique :
a cru
Autres traductions possibles :
maʿahu
avec lui
Autres traductions possibles :
illā
sauf
Autres traductions possibles :
qalīlun
peu
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour évoquer, dans le cœur même de la pédagogie des trois décades, l’enchaînement vivant par lequel Dieu renouvelle et régénère la création et nos cœurs : il apparaît au moment où l’auteur relie les récits d’Adam, Noé et Abraham au temps du Ramadan et, surtout, lorsqu’il cherche une image qui fasse voir comment le mois béni agit comme un vent annonciateur, une pluie qui purifie et une terre qui porte du fruit. Il est prononcé pour donner une métaphore sensible — les vents qui annoncent la miséricorde, les nuées, la pluie, les fruits — et pour inviter à lire le jeûne comme une inondation spirituelle qui efface le sec et fait jaillir la vie. Son rôle spirituel est d’assurer la cohérence théologique du texte : montrer que Ramadan n’est pas seulement privation mais une économie divine de grâce qui rappelle, arrose et fait renaître, afin que nos cœurs, sortis de la stérilité, devenus fertiles, portent enfin les fruits de la révélation.

Ce verset est cité pour ancrer, dans la narration du récit de Noé, l’image d’une intervention divine qui réinitialise le monde et offre une porte salvatrice à ceux qui répondent à l’appel, et il apparaît précisément au moment où la parole du texte parle de purification par les eaux et de la nécessité de monter dans l’arche avec foi; il est invoqué pour rappeler que la miséricorde prend la forme d’un commandement qui ordonne d’embarquer, de rassembler deux représentants de chaque espèce et les croyants, alors que peu nombreux furent ceux qui crurent, et par là il accentue la gratuité de la grâce divine face à la rareté de la foi humaine; spirituellement, il porte le rôle de fondement théologique du « reset » proposé pendant ce mois — la main de Dieu qui appelle, trie et sauve, invitant chacun à se purifier, à répondre sans hésitation et à renaître sous la conduite de la révélation.
