Retour sur le mois de Ramadan 2025

11 octobre 2025
Par Seyyed Fouzi
Exégèse Coranique
Spiritualité Islamique
Abraham
Miséricorde Universelle
Fin des Temps
Messie
Inspiration Divine

Versets Cités (15)

يَـٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ كُتِبَ عَلَيْكُمُ ٱلصِّيَامُ كَمَا كُتِبَ عَلَى ٱلَّذِينَ مِن قَبْلِكُمْ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ

yāayyuhā alladhīna āmanū kutiba ʿalaykumu l-ṣiyāmu kamā kutiba ʿalā alladhīna min qablikum laʿallakum tattaqūna

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

O les croyants! On vous a prescrit aS-Siyâm comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété,

إِنَّ مَثَلَ عِيسَىٰ عِندَ ٱللَّهِ كَمَثَلِ ءَادَمَ ۖ خَلَقَهُۥ مِن تُرَابٍ ثُمَّ قَالَ لَهُۥ كُن فَيَكُونُ

inna mathala ʿīsā ʿinda l-lahi kamathali ādama khalaqahu min turābin thumma qāla lahu kun fayakūnu

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Pour Allah, Jésus est comme Adam qu'Il créa de poussière, puis Il lui dit: «Sois»: et il fut.

فَلَمَّا رَءَا ٱلْقَمَرَ بَازِغًا قَالَ هَـٰذَا رَبِّى ۖ فَلَمَّآ أَفَلَ قَالَ لَئِن لَّمْ يَهْدِنِى رَبِّى لَأَكُونَنَّ مِنَ ٱلْقَوْمِ ٱلضَّآلِّينَ

falammā raā l-qamara bāzighan qāla hādhā rabbī falammā afala qāla la-in lam yahdinī rabbī la-akūnanna mina l-qawmi l-ḍālīna

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Lorsqu'ensuite il observa la lune se levant, il dit: «Voilà mon Seigneur!» Puis, lorsqu'elle disparut, il dit: «Si mon Seigneur ne me guide pas, je serai certes du nombre des gens égarés».

وَهُوَ ٱلَّذِى يُرْسِلُ ٱلرِّيَـٰحَ بُشْرًۢا بَيْنَ يَدَىْ رَحْمَتِهِۦ ۖ حَتَّىٰٓ إِذَآ أَقَلَّتْ سَحَابًا ثِقَالًا سُقْنَـٰهُ لِبَلَدٍ مَّيِّتٍ فَأَنزَلْنَا بِهِ ٱلْمَآءَ فَأَخْرَجْنَا بِهِۦ مِن كُلِّ ٱلثَّمَرَٰتِ ۚ كَذَٰلِكَ نُخْرِجُ ٱلْمَوْتَىٰ لَعَلَّكُمْ تَذَكَّرُونَ

wahuwa alladhī yur'silu l-riyāḥa bush'ran bayna yaday raḥmatihi ḥattā idhā aqallat saḥāban thiqālan suq'nāhu libaladin mayyitin fa-anzalnā bihi l-māa fa-akhrajnā bihi min kulli l-thamarāti kadhālika nukh'riju l-mawtā laʿallakum tadhakkarūna

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

C'est Lui qui envoie les vents comme une annonce de Sa Miséricorde. Puis, lorsqu'ils transportent une nuée lourde, Nous la dirigeons vers un pays mort [de sécheresse], puis Nous en faisons descendre l'eau, ensuite Nous en faisons sortir toutes espèces de fruits. Ainsi ferons-Nous sortir les morts. Peut-être vous rappellerez-vous.

قَالَا رَبَّنَا ظَلَمْنَآ أَنفُسَنَا وَإِن لَّمْ تَغْفِرْ لَنَا وَتَرْحَمْنَا لَنَكُونَنَّ مِنَ ٱلْخَـٰسِرِينَ

qālā rabbanā ẓalamnā anfusanā wa-in lam taghfir lanā watarḥamnā lanakūnanna mina l-khāsirīna

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Tous deux dirent: «O notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes. Et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement du nombre des perdants».

حَتَّىٰٓ إِذَا جَآءَ أَمْرُنَا وَفَارَ ٱلتَّنُّورُ قُلْنَا ٱحْمِلْ فِيهَا مِن كُلٍّ زَوْجَيْنِ ٱثْنَيْنِ وَأَهْلَكَ إِلَّا مَن سَبَقَ عَلَيْهِ ٱلْقَوْلُ وَمَنْ ءَامَنَ ۚ وَمَآ ءَامَنَ مَعَهُۥٓ إِلَّا قَلِيلٌ

ḥattā idhā jāa amrunā wafāra l-tanūru qul'nā iḥ'mil fīhā min kullin zawjayni ith'nayni wa-ahlaka illā man sabaqa ʿalayhi l-qawlu waman āmana wamā āmana maʿahu illā qalīlun

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Puis, lorsque Notre commandement vint et que le four se mit à bouillonner [d'eau], Nous dîmes: «Charge [dans l'arche] un couple de chaque espèce ainsi que ta famille - sauf ceux contre qui le décret est déjà prononcé - et ceux qui croient». Or, ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux.

أَلَمْ تَرَ كَيْفَ ضَرَبَ ٱللَّهُ مَثَلًا كَلِمَةً طَيِّبَةً كَشَجَرَةٍ طَيِّبَةٍ أَصْلُهَا ثَابِتٌ وَفَرْعُهَا فِى ٱلسَّمَآءِ

alam tara kayfa ḍaraba l-lahu mathalan kalimatan ṭayyibatan kashajaratin ṭayyibatin aṣluhā thābitun wafarʿuhā fī l-samāi

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

N'as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne parole pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s'élançant dans le ciel?

إِنَّ ٱللَّهَ وَمَلَـٰٓئِكَتَهُۥ يُصَلُّونَ عَلَى ٱلنَّبِىِّ ۚ يَـٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ صَلُّوا۟ عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا۟ تَسْلِيمًا

inna l-laha wamalāikatahu yuṣallūna ʿalā l-nabiyi yāayyuhā alladhīna āmanū ṣallū ʿalayhi wasallimū taslīman

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Certes, Allah et Ses Anges prient sur le Prophète; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez [lui] vos salutations.

ذَٰلِكَ ٱلَّذِى يُبَشِّرُ ٱللَّهُ عِبَادَهُ ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ وَعَمِلُوا۟ ٱلصَّـٰلِحَـٰتِ ۗ قُل لَّآ أَسْـَٔلُكُمْ عَلَيْهِ أَجْرًا إِلَّا ٱلْمَوَدَّةَ فِى ٱلْقُرْبَىٰ ۗ وَمَن يَقْتَرِفْ حَسَنَةً نَّزِدْ لَهُۥ فِيهَا حُسْنًا ۚ إِنَّ ٱللَّهَ غَفُورٌ شَكُورٌ

dhālika alladhī yubashiru l-lahu ʿibādahu alladhīna āmanū waʿamilū l-ṣāliḥāti qul lā asalukum ʿalayhi ajran illā l-mawadata fī l-qur'bā waman yaqtarif ḥasanatan nazid lahu fīhā ḥus'nan inna l-laha ghafūrun shakūrun

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Telle est la [bonne nouvelle] qu'Allah annonce à ceux de Ses serviteurs qui croient et accomplissent les bonnes œuvres! Dis: «Je ne vous en demande aucun salaire si ce n'est l'affection eu égard à [nos liens] de parenté». Et quiconque accomplit une bonne action, Nous répondons par [une récompense] plus belle encore. Allah est certes Pardonneur et Reconnaissant.

إِنَّآ أَنزَلْنَـٰهُ فِى لَيْلَةِ ٱلْقَدْرِ

innā anzalnāhu fī laylati l-qadri

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Nous l'avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d'Al-Qadr.

لَيْلَةُ ٱلْقَدْرِ خَيْرٌ مِّنْ أَلْفِ شَهْرٍ

laylatu l-qadri khayrun min alfi shahrin

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

La nuit d'Al-Qadr est meilleure que mille mois.

تَنَزَّلُ ٱلْمَلَـٰٓئِكَةُ وَٱلرُّوحُ فِيهَا بِإِذْنِ رَبِّهِم مِّن كُلِّ أَمْرٍ

tanazzalu l-malāikatu wal-rūḥu fīhā bi-idh'ni rabbihim min kulli amrin

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l'Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre.

سَلَـٰمٌ هِىَ حَتَّىٰ مَطْلَعِ ٱلْفَجْرِ

salāmun hiya ḥattā maṭlaʿi l-fajri

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Elle est paix et salut jusqu'à l'apparition de l'aube.

قُلْ هُوَ ٱللَّهُ أَحَدٌ

qul huwa l-lahu aḥadun

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Dis: «Il est Allah, Unique.

ٱللَّهُ ٱلصَّمَدُ

al-lahu l-ṣamadu

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons.

La Pédagogie Divine du Mois Béni de Ramadan

Introduction

« N’as-tu pas vu comment Dieu propose en parabole une bonne parole, semblable à un bel arbre dont la racine est solidement ancrée et la ramure s’élève vers le ciel ? Il donne ses fruits à tout instant, par la permission de son Seigneur. »

Aujourd’hui, j’aimerais aborder avec vous cet événement dans lequel nous allons tous entrer dans quelques jours : une invitation qui nous est parvenue par la révélation, comme une miséricorde, une grâce et un bienfait que Dieu nous accorde. Une miséricorde qu’Il accorde aux croyants afin que nous puissions nous laver de nos péchés, nous purifier et être pardonnés. Afin que nous puissions nous rappeler, nous remémorer et nous souvenir de ce que nous sommes, de cette proximité perdue et de cette parole oubliée. Afin que nous puissions revenir et retourner vers notre Seigneur, notre Créateur.

Je parle bien sûr du mois béni de Ramadan, un mois que Dieu a choisi durant lequel Il nous a prescrit le jeûne.

L’Invitation Divine au Mois de Ramadan

Comme le dit le verset 183 de la Sourate Al-Baqara : « Ô les croyants, le jeûne vous a été prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés. Peut-être atteindrez-vous la piété. »

Comme vous le savez tous, le mois béni est un mois durant lequel les musulmans jeûnent du lever au coucher du soleil. Durant ce laps de temps, il nous est interdit de manger, de boire et bien d’autres choses qui invalident le jeûne. Il est pour nous l’opportunité de faire une pause face à la vie de ce monde et ses turpitudes. Il est également pour nous l’occasion de faire un reset, une régénération, une réinitialisation, aussi bien pour nos corps que pour nos âmes. Et il est surtout pour nous l’opportunité de nous éveiller en Dieu à travers cette pédagogie divine du mois béni.

C’est en ce sens qu’il est nécessaire, à la veille de ce mois, de formuler une intention particulière, pure et sincère : une intention qui se formule dans l’intimité du croyant avec son Seigneur, avec son Créateur. Une intention qui doit se faire dans la volonté de se rapprocher de Dieu afin de Le servir. Une intention qui ne doit pas être portée par un désir égoïste, tourné vers soi, où le moi et l’ego seraient mis en valeur.

Il faut bien comprendre que ce mois de Ramadan est un mois de jeûne, de privation et de détachement par rapport au monde de la matière, au monde physique, au monde terrestre, afin que se déchire le voile du monde de la lumière, du monde spirituel, afin que se dévoile à nous ce temps subtil et la rencontre tant attendue.

C’est en ce sens qu’il ne faut surtout pas commettre cette erreur si fréquente : faire de ce mois de Ramadan un mois de l’attente de nos ventres, où toute la journée nous sommes, par nos pensées et nos actions, tournés vers le repas de la rupture du jeûne, obsédés par l’attente d’une nourriture terrestre qui viendra rassasier nos estomacs, au lieu d’attendre ou de rechercher une nourriture céleste qui viendra nourrir et rassasier nos âmes, nos cœurs et notre foi.

Combien de tables sont remplies de mets divers et variés, de nourriture à profusion, mais qui, hélas, sont vides de spiritualité et de souvenirs de Dieu ? N’oublions pas que ce mois est celui que Dieu a choisi pour nous inviter, pour nous convier à la même table à laquelle sont conviés Ses prophètes et Ses messagers, comme Dieu nous l’affirme dans Sa révélation lorsqu’Il nous dit que le jeûne nous est prescrit comme il a été prescrit à ceux qui nous ont précédés.

Mais de qui Dieu parle-t-Il lorsqu’Il évoque ceux qui nous ont précédés ? Avant l’islam, il n’y avait que les prophètes et les envoyés qui jeûnaient durant cette période. Aucune autre communauté n’a eu ce privilège, cette miséricorde, cette grâce. Uniquement la communauté des prophètes et, aujourd’hui, la communauté de l’islam.

C’est en ce sens qu’il faut bien comprendre que cette invitation que Dieu nous offre est une invitation à la table des prophètes, une invitation divine à ne pas prendre à la légère et à laquelle nous devons tous nous préparer.

Savez-vous ce que signifie être invité par Dieu ? Savez-vous ce qu’est d’être assis à la même table que les prophètes ? Avez-vous conscience de cet honneur et de ce privilège que Dieu nous offre ? Comment pouvez-vous honorer cette invitation ? De quelle manière devons-nous et allons-nous nous présenter à cette table bénie ?

Nous avons déjà une idée de l’éthique nécessaire lorsque nous sommes invités chez une personnalité ou un proche : nous portons une tenue adéquate, nous apportons un présent, nous nous comportons bien, et bien d’autres choses. Mais lorsque c’est Dieu qui nous reçoit, nous ne pouvons pas nous imaginer ce que c’est. Cela n’a rien à voir avec une quelconque invitation, aussi honorable soit-elle. Nous devons nous vêtir de nos plus beaux vêtements, les vêtements de la piété et de la pureté. Nous devons mettre notre plus beau parfum, le parfum de notre amour, de notre sincérité et de notre humilité. Nous devons apporter avec nous un présent à offrir.

Mais que pouvons-nous offrir à Celui qui n’a besoin de rien ? Dieu nous dit dans le verset 23 de la Sourate Ach-Chûrâ : « Je ne vous demande aucun salaire, si ce n’est l’amour envers Mes proches. »

Et Il nous dit également dans le verset 56 de la Sourate Al-Ahzâb : « Certes, Allah et Ses anges prient sur le Prophète. Ô vous qui croyez, priez sur lui et soumettez-vous pleinement. »

Alors, en cette période si spéciale, en ce mois béni de Ramadan, où nous sommes les invités de Dieu, allons vers Lui, offrons-Lui et présentons-Lui comme cadeau, comme présent, notre amour pour le Messager de Dieu et sa famille, avec les salawât : « Allâhumma salli ‘alâ Muhammad wa âli Muhammad. »

La Pédagogie des Trois Décades

Aujourd’hui, nous entrons pleinement dans le mois béni de Ramadan. À cette occasion, j’aimerais vous souhaiter à tous un très bon mois béni, durant lequel, je l’espère, Dieu nous pardonnera nos péchés, nous purifiera et nous donnera à tous ce dont nous avons besoin pour être dans Sa servitude.

Le mois de Ramadan, comme nous l’avons vu, est un mois spécial. C’est un mois que Dieu a choisi parmi tous les autres mois de l’année. Il a rendu ce mois propice, un mois dans lequel tous les éléments sont réunis afin que nous puissions nous élever un peu plus vers Sa proximité.

Comme vous le savez certainement, le mois béni comporte en lui une pédagogie, une éducation, un cheminement par lequel Dieu, par Sa grâce et Sa miséricorde, nous guide. Il nous amène vers une nouvelle naissance, qui prend toute sa dimension lors de la nuit bénie, la nuit du Destin (Laylat Al-Qadr).

Pour cela, Il a divisé ce mois en trois parties, en trois stations, en trois périodes, en trois décades, chacune correspondant à dix jours. Pour bien comprendre cela, nous prenons toujours l’exemple de la terre, car n’oublions pas que Dieu nous a créés à partir de la terre.

Les Dix Premiers Jours : Purification et Repentir

Les dix premiers jours du mois béni correspondent au temps du défrichage de cette terre. On y enlève les mauvaises herbes et tout ce qui la pollue, on la débroussaille afin de la rendre propice à une nouvelle culture. C’est le symbole le plus frappant de ce que nous devons faire pendant ces dix premiers jours : nous devons enlever nos mauvaises herbes, symbole d’une personnalité que nous nous sommes construite à travers le monde du bas. Nous devons purifier nos cœurs, symbole de cette terre redevenue vierge de toute autre chose que Dieu. Nous devons brûler ces mauvaises herbes et ces broussailles, symboles de nos péchés et de nos défauts.

En ce sens, nous vous rappelons que le terme « Ramadan » vient de la racine « ramad », qui signifie « chaleur intense », « brûler ».

Trois histoires qui nous ouvrent le chemin, la porte de ces dix premiers jours du mois béni de Ramadan. Trois histoires qui doivent faire écho et résonner en nous afin de les rendre présentes et vivantes en ce début du mois béni. Ces récits de la révélation que nous ne devons pas limiter à des histoires du passé apportant une morale ou un enseignement, mais que nous devons prendre également comme étant des histoires se plaçant hors du temps, se reflétant dans chaque époque, dans chacun d’entre nous, car elles sont notre propre histoire.

Ce sont les histoires d’Adam (Adam), de Noé (Noé) et d’Abraham (Abraham). Leurs récits doivent, en ce début du mois béni, nous parler. Ils doivent résonner et se refléter dans nos actions et nos comportements. Ils doivent nous indiquer la direction que nous devons prendre pour aborder de la meilleure manière ce mois béni de Ramadan. Chacune de ces histoires correspondant à une étape spirituelle jalonnant ces dix premiers jours du mois béni.

Adam et le Repentir

La première de ces histoires est celle de notre père Adam, qui est également notre propre histoire. Ce péché originel qu’il a commis dans la désobéissance, à travers le chuchotement d’Iblis, nous le commettons tous à longueur de journée. Cette injustice qu’il a commise en touchant à cet arbre interdit, l’arbre de la raison, l’arbre du raisonnement, nous la commettons tous également chaque jour.

Nous sommes, de la même manière que notre père Adam, injustes : injustes envers nous-mêmes, injustes envers Dieu et ce qu’Il nous a donné, ce qu’Il nous a destiné. Lorsque nous parlons d’injustice, il ne faut pas confondre cela avec les actes répréhensibles de certaines personnes, comme par exemple mentir, voler ou commettre du désordre sur la terre. Mais nous parlons d’injustice au sens le plus profond, car nous sommes injustes envers ce que Dieu veut de nous. Nous sommes injustes envers ce que Dieu nous a destiné. Nous sommes injustes envers nous-mêmes, tout comme le fut Adam.

Cette injustice, nous devons en prendre conscience, car le pardon et le repentir commencent par la conscience de cette injustice, cette injustice qui consiste à compter sur soi et non pas sur Dieu, cette injustice qui consiste à faire ses propres choix et ne pas laisser Dieu choisir pour nous, cette injustice qui consiste à se construire à travers une personnalité, un ego, un raisonnement, une expérience, au lieu de se construire par la révélation, l’inspiration et la parole de Dieu.

Ayant conscience de tout cela, tout comme Adam, nous devons demander pardon à Dieu. Nous devons revenir à Lui sans calcul, sans ego. Nous devons nous repentir avec sincérité et humilité, espérant et recherchant la miséricorde de Dieu dans l’espoir que ce mois béni, ce mois que Dieu a choisi, nous lavera et nous purifiera de ce péché originel, de cette injustice que nous commettons tous.

Nous rappelons que c’est durant ce mois béni, dans le jeûne et dans les larmes, que notre père Adam a obtenu la miséricorde et la grâce de Dieu. C’est en ce mois béni de Ramadan que Dieu est revenu vers lui et lui a pardonné. Tout comme nous avons l’espoir que c’est en ce mois béni que Dieu, s’Il le veut, reviendra vers nous et nous enveloppera de Sa miséricorde.

Dans la Sourate Al-A‘râf, verset 23, Dieu nous dit : « Ils dirent : “Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes. Et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons du nombre des perdants.” »

Noé et la Purification

L’histoire de Noé (Noé) nous montre et nous donne une nouvelle opportunité, une nouvelle chance, un nouveau départ pour se reconstruire sur de nouvelles bases, dénuées de toute impureté, de toute injustice, où nous laissons Dieu nous éduquer, nous guider, comme Il a guidé cette arche bénie à travers les flots.

Cette histoire est pour nous le signe que nous devons nous purifier, nous nettoyer et effacer de notre cœur toute autre présence que celle de Dieu, tout comme notre Créateur a nettoyé et purifié cette terre par les eaux, par le déluge. Il en a fait une nouvelle terre, un nouveau monde, une nouvelle naissance, qui nous permettra de nous construire à travers la révélation, à travers l’inspiration, à travers la parole de Dieu.

Dans la Sourate Houd, verset 40, Dieu nous dit : « Jusqu’à ce que vienne Notre ordre et que le déluge soit sur le point de se déclencher, Nous dîmes : “Charge un couple de chaque espèce ainsi que ta famille, sauf ceux contre qui le décret a déjà été prononcé, et ceux qui ont cru.” Mais ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux. »

Ainsi, Dieu nous donne, par Sa grâce et Sa miséricorde, une nouvelle chance, une nouvelle opportunité, en ce mois béni et durant chaque mois béni, de réaliser un reset, une réinitialisation, un nouveau départ, comme Il l’a réalisé pour Noé et ses compagnons.

Abraham et la Quête de Dieu

L’histoire d’Abraham (Abraham) nous montre comment nous devons aller vers Dieu à travers une interrogation, à travers la recherche d’un signe qui nous rapprochera du divin. Abraham, cherchant la face de Dieu à travers les étoiles, la lune ou le soleil, tournant son visage, perturbé, en quête d’un signe, d’un indice qui lui révélera et lui dévoilera qui est son Seigneur, s’interrogeant continuellement sur les signes que Dieu lui proposait, ceux de la création, mais n’attendant aucune réponse que celle que Dieu allait lui donner.

Comme le dit le verset 77 de la Sourate Al-An‘âm : « Lorsqu’ensuite il observa la lune se levant, il dit : “Voilà mon Seigneur !” Puis, lorsqu’elle disparut, il dit : “Si mon Seigneur ne me guide pas, je serai certes du nombre des gens égarés.” »

Ainsi, tout comme Abraham, nous devons attendre et rechercher la guidance de Dieu à travers l’inspiration. Tout comme Abraham, nous devons être en quête des signes qui nous permettront de nous rapprocher de Dieu. Tout comme Abraham, nous devons nous interroger sur les signes que Dieu nous a laissés. Nous devons nous interroger sur les signes de la révélation, sur la parole de Dieu et sur Son livre, le noble Coran, afin que Dieu nous guide et qu’Il nous fasse sortir du nombre des gens égarés dont parle la révélation.

Ainsi, ces trois histoires, ces trois prophètes, nous montrent comment nous devons aborder et nous comporter en ce début du mois de Ramadan :

  1. Nous devons revenir vers Dieu, conscients de nos fautes et de nos péchés, par le repentir, demandant le pardon afin d’obtenir la miséricorde de Dieu.
  2. Nous devons faire table rase de tout ce qui nous a construits pour laisser Dieu nous construire à travers Sa révélation.
  3. Nous devons rechercher les signes de Dieu, nous interroger et être éveillés à Sa parole en nous laissant guider vers notre destinée.

La Deuxième Décade : Semer les Graines de la Destinée

Nous avons vu, lors de la première décade du mois béni de Ramadan, à travers l’exemple de la terre, qu’il était nécessaire de défricher, de débroussailler et de brûler toutes ces mauvaises herbes afin de rendre cette terre fertile à l’éveil, à la révélation et à la parole de Dieu.

Aujourd’hui, j’aimerais, avec vous, entamer le sujet de la deuxième décade, qui va du dixième au vingtième jour du mois béni de Ramadan. Si, durant les dix premiers jours, nous nous sommes concentrés à nous purifier, à éliminer nos défauts, à changer nos mauvaises habitudes afin de rendre cette terre, notre cœur, fertile et ouverte pour y recevoir une nouvelle semence, une parole, un bienfait, alors le temps est venu pour nous, avec la permission et la grâce de Dieu, de semer et d’apporter de nouvelles graines à cette terre afin qu’elle puisse ensuite germer et donner ce que Dieu voudra bien lui donner.

C’est ainsi que nous entrons pleinement dans la deuxième décade, où, après avoir essayé de nous purifier, de nous débarrasser de nos défauts et de nos mauvaises habitudes – ou après avoir tenté d’inverser le temps en transformant la durée, le temps que nous consacrons à la vie de ce monde et à ses futilités, en un temps consacré à Dieu –, ou après avoir travaillé cette terre stérile, aride et caillouteuse pour espérer en faire une terre vierge, une terre fertile, une terre promise, promise à Dieu, à Sa révélation et à Sa parole, alors le temps est venu pour nous, pour notre cœur, pour notre terre, d’être semé et de recevoir les graines de notre destinée.

Mais quelles sont les graines que nous devons semer sur ce cœur, sur cette terre prête à recevoir ? Qu’est-ce que nous devons y implanter ? Qu’est-ce que nous devons y faire germer, pousser et mûrir ?

À mon sens, il y a trois choses nécessaires et primordiales que nous devons semer dans cette terre purifiée :

  1. L’amour (mahabba) : l’amour de Dieu, l’amour de Son Messager et l’amour de Sa parole.
  2. La paix (salâm) : la sérénité, la sécurité et la miséricorde. Le salâm, nous devons le semer, le cultiver et le faire mûrir, car il nous fera ressentir, percevoir, goûter et toucher à ce paradis auquel nous aspirons lors de cette nuit bénie de Laylat Al-Qadr, la nuit du destin, où Dieu nous dit, en parlant de cette nuit : « Paix sur elle jusqu’à l’aube. »
  3. La parole (kalâm) : la parole de Dieu, la révélation. Ce livre béni, immuable et éternel, guidant Ses miséricordes pour les pieux, nous devons également semer cette parole révélée pour qu’elle puisse nous changer, nous transformer, nous métamorphoser.

Nous devons, durant ce mois béni, et plus particulièrement lors de cette deuxième décade, faire germer la parole de Dieu en nous. Pour cela, nous devons éliminer ou éviter de prononcer toute autre parole que celle de Dieu. Nous devons nous imprégner de cette parole par la lecture, par l’écoute et par la récitation du noble Coran. Nous devons en être perturbés, nous devons en être chamboulés, nous devons en être émerveillés. Nous devons prendre, ne serait-ce qu’une Sourate ou qu’un verset, pour le méditer entièrement, pour le ressentir profondément, pour le vivre pleinement.

Ces versets, cette parole, doit nous accompagner tout au long de la journée ou dans l’intimité du secret de la nuit, dans l’espoir que nous puissions nous délecter de ses fruits, dans l’espoir qu’elle puisse faire jaillir en nous l’inspiration et la compréhension de la révélation, dans l’espoir qu’elle nous apportera, par la grâce et la miséricorde de Dieu, une parole, un décret, qui prendra forme lors de ce rendez-vous tant attendu de la nuit bénie de Laylat Al-Qadr.

Dans la Sourate Abraham, verset 24, Dieu nous dit : « N’as-tu pas vu comment Dieu propose en parabole une bonne parole ? Semblable à un bel arbre dont la racine est solidement ancrée et la ramure s’élève vers le ciel. Il donne ses fruits à tout instant, par la permission de son Seigneur. Dieu propose Ses paraboles aux gens afin qu’ils se rappellent. »

La deuxième décade prend tout son sens avec le Messie (Jésus). Il est intéressant de voir comment le mois béni nous ramène toujours à notre origine, à ce que nous sommes, à notre destinée, à ce que nous aspirons à être en enlevant toute personnalité.

Le Messie, il représente cette deuxième décade. Il est, avec la permission de Dieu, celui qui nous ramène à notre origine, à ce que nous devons être. Avec le Messie, nous entrons dans une nouvelle équation de la révélation, avec une nouvelle vision, celle de l’Esprit (Rûh), celle de l’Esprit-Saint (Rûh al-Qudus).

Dieu nous dit, pour nous dire qu’il y a vraiment un lien entre la repentance et nos origines et le Messie, dans la Sourate Âl Imrân, verset 59 : « Il a fait du Messie comme Adam : Il l’a créé de terre, puis Il lui a dit “Sois” et il fut. »

Le Messie nous ramène donc à Adam, mais pas l’Adam venu sur terre, l’Adam originel, l’Adam que Dieu a créé, qu’Il a façonné et auquel Il a insufflé de Son Esprit (Rûh), et auquel Il a appris les noms. L’Adam dont la destinée était le Khalifa.

Comment pouvons-nous comprendre le Messie à notre niveau ?

  • Le Messie est une parole de Dieu.
  • Le Messie, Dieu a donné, a mis la parole en Marie (Maryam), et cette parole nous a donné le Messie.
  • C’est ce que la révélation nous enseigne, c’est ce que la révélation nous dit.

Comment le comprendre à notre niveau ? Qu’est-ce que cela veut dire pour nous ? Nous comprenons par ces paroles que le Messie est un choix de Dieu. Maryam, la mère du Messie, ne l’a pas choisi, elle ne l’a pas voulu, mais Dieu l’a choisi pour elle et Il l’a choisi pour l’humanité. Il nous montre que ce sont les choix de Dieu que nous devons accepter, prendre et suivre. Nous devons enlever tout autre choix que celui que Dieu nous a destiné.

C’était l’enjeu au début de la création. Dieu avait choisi l’homme, mais les anges ne l’ont pas compris par une interrogation. Iblis l’a refusé et a voulu faire son propre choix. Dieu a choisi l’homme et nous a choisis dans notre destinée, mais Il nous a choisis qu’à une seule condition : la condition que nous ne sortions pas du choix que Dieu a fait pour nous.

Toute l’année, toute notre vie, nous prenons des choix différents. Nous allons à l’encontre des choix que Dieu nous fait, par un raisonnement, par une réflexion, par une analogie, par un moi qui désire par lui-même et s’obstrue la voie du choix de Dieu.

Ce mois béni de Ramadan est là pour que nous revenions au choix de Dieu.

  • Il a choisi les prophètes pour nous, nous ne les avons pas choisis.
  • Il a choisi Yahyâ pour nous. Ce n’est pas Zakariyyâ qui l’a choisi. Zakariyyâ a fait sa demande, comme nous l’avons expliqué : choisir un héritier parmi les enfants d’Isrâ’îl, un héritier qui Te plaira. Il a laissé ce choix à Dieu, tout comme nous, nous devons laisser Dieu choisir pour nous, enlever tout autre choix que celui que Dieu nous a destiné.

Autre chose, autre élément à prendre en considération avec le Messie et qui nous apporte la notion d’Ummî : Il n’y a pas plus Ummî sur cette terre que le Messie. Pourquoi dis-je cela ? Il est la visibilité de ce qu’est l’Ummî. Dieu a fait de lui un bébé qui parlait dès sa naissance au berceau. Il ne peut pas y avoir plus Ummî que cela : le langage de Dieu, la parole de Dieu, une parole qu’Il a mise en Maryam, un verbe qui s’est exprimé dès la naissance.

C’est incroyable. Nous voyons par là ce qu’est l’Ummî. Nous voyons par là que ce n’est pas un langage qui s’apprend. Ce n’est pas un langage qui vient par une expérience. Ce n’est pas en mémorisant le Coran tout entier que vous aurez la parole. La parole, Dieu nous l’enseigne et Il la rend vivante avec le Messie. Il la rend vivante. Il nous explique et Il nous la fait comprendre à travers tout ce que le Messie a réalisé durant sa première vie, la première étape de sa vie. Car il doit revenir avec cette parole.

Cette deuxième étape, c’est l’étape de la parole, mettre la parole en nous, cultiver cette parole pour qu’elle résonne et prenne forme en nous.

Qu’est-ce que la parole ? La parole. Dieu nous enseigne à travers l’histoire du Messie. Par exemple, il y a une histoire où un Romain est parti voir le Messie. Il avait une personne malade, son fils ou je ne sais pas qui, et il demandait – le Messie avait déjà accompli pas mal de miracles –, et il lui a demandé de venir avec lui pour soigner son enfant malade. Mais le Messie était un Hébreu et le Romain était Romain. Et il n’était pas coutume d’y aller. Par peur qu’il y ait des retombées sur le Messie, le Romain lui dit : « Il ne dit qu’une parole, tu n’as même pas besoin de venir, et je sais avec certitude qu’il sera guéri. »

Vous connaissez cette histoire ? Et lorsque le Romain est parti, l’enfant était guéri. Pour vous dire qu’il n’y a qu’une parole, cette parole que nous devrons rechercher, cette parole que nous devons désirer, cette parole qui redonne la vue à nous qui sommes aveugles, cette parole qui nous soigne car nous sommes des lépreux, cette parole qui nous redonne la vie car nous sommes morts. C’est la parole de Dieu qu’Il a donnée au Messie.

C’est incroyable comment les histoires de la révélation sont un souvenir, un rappel, un dicton pour nous, mais qui ramène également notre nature, une destinée que Dieu nous a donnée, qu’Il a donnée à l’homme, à chacun d’entre nous. Mais nous sommes sortis de cette destinée, nous sommes sortis de cette destinée à travers le défi d’Iblis. Et nous sommes venus dans le temps chronologique, le temps terrestre, avec cette dualité qui est en nous, entre le choix de Dieu et notre propre choix que nous faisons à partir d’un raisonnement, à partir d’une réflexion, à partir d’une analyse, une personnalité que nous mettons, que nous construisons par rapport à la vie de tous les jours, par rapport à notre environnement, par rapport à ce que nous nous sommes faits.

Nous devons faire mourir notre personnalité que nous nous sommes construite, et nous devons revenir à la personnalité de la révélation.

Il est étonnant de voir comment il est facile pour nous de choisir, de faire un choix, et comment il est difficile – alors que ça devrait être le contraire – de laisser Dieu choisir pour nous. Le choix de Dieu, il nous élève. Notre choix, il ne fait que nous rabaisser et, comme le dit le repentir, « du tort à nous-mêmes ».

Regardez, par exemple, nos enfants ou les jeunes d’aujourd’hui : ils font des choix et ils prennent pour choix ce qu’ils pensent être bon pour eux. Par exemple, ils vont dans cette séduction qu’est l’intelligence artificielle, le numérique, et ils regardent, et ils voient les influenceurs, ils les voient partir en vacances à tel endroit, ils les voient dans des super voitures, ils font le choix de leur ressembler. Et par là, ils agissent, ils commencent chacun, et tu les vois tous sur Internet, tu les vois tous faire des vidéos dans l’espoir qu’elles leur rapporteront ce qu’elles ont apporté à ces influenceurs.

Et c’est incroyable. Alors que Dieu nous propose un choix qui nous ramène au-dessus de tout cela, Il nous ramène à notre origine, Il nous ramène au paradis, ce paradis perdu. Il nous ramène à notre fitra, qui est l’Aïd que nous attendons, où notre nom sera prononcé, inchâ’Allah.

La Nuit du Destin : Laylat Al-Qadr et l’Esprit

Toute l’année, nous espérons être la personne que Dieu veut que nous soyons. Mais nous n’y arrivons pas. Et le mois béni nous permet d’aller vers cette personne, vers ce que nous sommes. L’introspection, elle est là pour combler ce qu’il y a entre ce que nous sommes et ce que nous devons être. C’est une introspection qui nous permet d’avoir une prière convenable, d’avoir une demande sincère et véridique. Elle est vraiment importante.

Chacun, au fond de nous-mêmes, nous savons vers où nous allons et ce que nous voulons être. Toujours, elle se fait dans la servitude. Et c’est important, une intention dans la servitude. Une introspection toujours pour servir Dieu, pour servir Son messager et pour servir notre famille qui sert ce messager et qui sert ce Dieu que nous adorons.

C’est magnifique quand on arrive à goûter au mois béni. Le mois béni passe très, très vite. La quarantaine passe également très, très vite. Nous allons bientôt arriver à l’Aïd sans nous en rendre compte.

Il y a deux choses, deux pièges, qu’il est possible, d’après mon expérience, d’après ce que j’ai vécu, de tomber dedans :

  1. Le premier, c’est de ne pas faire de ce que nous avons enlevé, défriché, nettoyé, de ce que nous avons mis de côté, un objet de désir qui prend une place dans notre cœur. Par exemple, pour donner un exemple tout simple, quand nous arrêtons le café, ça fait déjà une vingtaine de jours à peu près : il ne faut pas que le désir du café vienne perturber ma quarantaine.

    Il y a une histoire que vous connaissez, c’est l’histoire d’un ascète. Il avait avec lui un disciple. Il vivait reclus dans la montagne et il vivait pauvrement. À côté de la grotte où il vivait, il y avait une rivière qui coulait. Tous les matins, il allait à la rivière et il pêchait un poisson. Ce poisson était sa subsistance pour lui et son disciple. Il le coupait, il gardait la mauvaise partie pour lui, la moins bonne, et il donnait la meilleure à son disciple. Il gardait la tête du poisson pour lui et il donnait le corps du poisson à son disciple.

    Mais il s’est rendu compte qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Il n’arrivait pas à évoluer spirituellement. Alors, il envoya son disciple aller voir son maître. Il lui dit : « Va dans telle ville, demande telle personne, c’est mon maître que tu vas voir, et explique-lui mon problème : je n’arrive pas à évoluer. Demande-lui la solution, comment cela se fait-il pour que je puisse changer. »

    Son disciple partit, il arriva dans la ville, il demanda après le maître. Et lorsqu’il vit sa maison, il se rendit compte qu’il vivait dans un palais. Et dans ce palais, il y avait les mets les plus raffinés. Et il mangeait de tout. Il vivait dans le luxe. « Bon, mais il n’y a rien », se dit-il. Et il transmit le message de son maître au maître de son maître. Et celui-ci lui dit : « Dis à ton maître, qui est mon disciple, qu’il aime trop la vie de ce monde. »

    Le disciple n’a pas compris, mais il est parti et a rapporté le message. « Comment cela se fait-il ? Lui, il vit dans un palais, il a tout, il mange de tout. Mon maître, lui, vit dans une grotte, il ne mange rien qu’une tête de poisson. Comment peut-il dire cela ? » Alors, il se rendit auprès de son maître et lui dit ce que son maître lui avait dit. Et il se mit à pleurer. « Oui, quand je mange la tête du poisson, je désire son corps. »

    Il ne faut pas que nous rentrions, nous qui sommes dans la quarantaine, qui avons enlevé pas mal de choses, dans le désir de ce que nous avons enlevé. C’est un piège dans lequel il est fort possible que nous tombions.

  2. Une autre chose, dernière chose que j’aimerais dire, c’est par rapport à la lecture du Coran. Souvent, on profite de ce mois béni, beaucoup d’entre nous en profitent pour le lire entièrement. Ils le lisent comme on lit un livre. Mais le Coran n’est pas un livre. Ils le prennent depuis le début jusqu’à la fin et ils le lisent. Mais ce n’est pas comme ça que nous devons aller vers la révélation durant ce mois béni de Ramadan.

    Nous devons nous plonger dans la révélation. Nous devons juste prendre une histoire, un verset, un mot, et essayer de comprendre les subtilités par lesquelles le livre nous parle. Essayer de rentrer dans ces histoires profondément. Essayer de ressentir cette histoire pour qu’elle nous parle, pour qu’elle nous guide et pour qu’elle nous apporte ce que Dieu voudra bien nous apporter.

    Dieu nous apprend que l’homme est fait pour recevoir petit à petit, à part ce que Dieu a décidé. Par exemple, le Coran est descendu d’un coup dans notre messager, dans une nuit bénie que nous attendons et qui va se réaliser pour nous dans quelques semaines. Mais pour les hommes, Il l’a sorti petit à petit, verset par verset, selon la situation. Et nous, nous sommes comme ces gens-là. Nous devons apprendre ce que c’est que la révélation. Nous devons y goûter et nous devons la vivre.

Aujourd’hui, nous arrivons au bout des dix premiers jours et nous entrons dans la deuxième décade. Nous ne pouvons pas nous empêcher de nous demander si nous avons réussi cette première décade, si nous entrons de la meilleure manière possible dans cette deuxième décade.

Quels sont les signes qui nous montrent que nous avons réussi les dix premiers jours du mois béni ?

  • L’intention est un premier signe. Comment avons-nous formulé notre intention ?
  • Notre introspection est également un signe.
  • Mais dans les signes, il y a la demande de pardon et de repentir qui doit aboutir, lors du commencement de la deuxième décade, à une miséricorde. Nous devons commencer à ressentir la miséricorde de Dieu sur nous.

Nous ne sommes plus dans l’optique où nous allons vers Dieu avec un repentir, avec une demande de pardon, où nous nous sentons seuls face à cela, où Dieu, nous Le voyons loin. Et cette demande que nous faisons, elle ressemble à celle de notre père Adam. Adam, lorsqu’il est descendu sur cette terre, il s’est retrouvé seul. Cette solitude qu’il avait, nous devons tous la ressentir. Nous devons tous la ressentir lors de ces premiers jours. Cette solitude, elle s’accompagne par les larmes, par les pleurs, par la repentance, et elle aboutit à une miséricorde.

Aujourd’hui, j’aimerais avec vous revenir un petit peu sur deux sujets. Le premier, c’est le sujet que Cheikh Jamel a développé dans une vidéo magnifique que je vous conseille de regarder. Il l’a intitulé « Le repentir des prophètes ». Dans cette vidéo, Cheikh Jamel nous explique ce qu’est le repentir (Tawba). Il nous fait la différence, il nous explique la différence entre le pardon et le repentir. Il nous ramène le repentir à notre origine. Et ce sont des enjeux qui nous sont proposés pendant ce mois béni, le retour à notre origine. Le repentir en fait partie et est une phase nécessaire pour aller vers ce que nous sommes.

Cheikh Abdelkrim, hier, nous a proposé un questionnement par rapport également au repentir, à travers la révélation et la Sourate At-Tawba (Le Repentir). Une question ouverte. Une question ouverte sur comment cela se fait-il que, lorsque Dieu nous parle dans la Sourate At-Tawba, lorsque nous allons vers cette Sourate, nous pensons ou nous l’appréhendons d’une certaine manière. Nous voyons le repentir comme une miséricorde, une clémence, une nouvelle chance. Mais dans cette Sourate, elle est une Sourate dure où Dieu nous parle de guerre. Il nous parle de comment nous devons nous comporter envers ceux qui ont déclaré la guerre au message de l’islam et à Dieu.

C’est une interrogation ouverte que je ne vais pas répondre aujourd’hui.

Et hier soir, j’étais avec deux frères, et nous parlions du repentir. Et un des frères nous exprimait le sentiment qu’il avait du repentir. Un sentiment qui lui donnait une vision que le repentir était quelque chose qui devait se faire en groupe, qui n’était pas quelque chose de personnel, contrairement au pardon, qui lui est quelque chose d’intime et de personnel. Il nous disait que c’était ensemble que nous devons nous repentir.

Et c’est en ce sens qu’aujourd’hui j’invite notre famille, nos frères et nos sœurs qui nous suivent sur Internet à partager le repentir ensemble à travers cette nuit bénie qui viendra pour nous le dimanche 23 mars. Nous vous invitons, à travers le live, à partager cette soirée où nous allons nous repentir tous ensemble, vous et nous, ne faisant qu’un dans la repentance. Une soirée magnifique nous attend.

Notre frère, notre Sayyid Ali, nous disait qu’il suffit des larmes d’un seul d’entre nous pour que nous puissions tous entrer et que notre repentir soit accepté. Quel frère magnifique !

Ce soir, mes frères et mes sœurs, nous sommes dans la plus belle des nuits. Si Dieu nous dit que le mois béni a les meilleurs des jours et les meilleurs des nuits, cette nuit bénie qu’Il a mise dans ce mois béni est la meilleure de toutes les nuits. Il n’y a pas mieux dans l’univers que cette nuit bénie, car elle nous rapproche de notre nature originelle. Elle est pour nous un souffle de vie. Elle est pour nous la destinée que Dieu nous a réservée, mais qui n’a pas encore commencé, un commencement qui n’a pas commencé et une fin qui n’a pas également commencé.

Ce commencement qui n’a pas commencé, car Dieu a décidé de donner un temps à Iblis, ce temps que nous connaissons tous, où nous vivons tous, ce temps terrestre, chronologique, dans lequel nous sommes, et le défi d’Iblis. Ce temps a stoppé, a mis en attente la destinée de l’homme. Cette destinée que nous découvrirons bientôt, lorsque le Messie et le Mahdi viendront arrêter le temps d’Iblis et nous ramener dans le temps de l’éternité.

La Sourate Al-Qadr (La Nuit du Destin), qu’est-ce que cette nuit ? Qu’est-ce qu’elle est ? Qu’est-ce qu’elle est pour nous ? Quel est le secret qui se cache derrière cette nuit ?

Nous l’attendons tous, nous la désirons tous, et aujourd’hui, en cette nuit bénie, nous regardons le ciel, cette assemblée de prophètes, cette assemblée d’anges avec l’Esprit (Rûh) qui descendent sur nous. Elle est là, mes frères et mes sœurs, ce soir, en cette nuit.

Dieu nous dit, dans la Sourate Al-Qadr : « Nous l’avons certes fait descendre pendant la nuit d’Al-Qadr. Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ? La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois. »

Dieu ne nous dit pas qu’elle équivaut à mille mois. Il nous dit qu’elle est meilleure que mille mois. C’est-à-dire qu’elle est meilleure que la période d’une vie. Elle est meilleure que notre vie. Elle est un événement majeur qui s’inscrit dans le temps de l’éternité, dans un temps en dehors du temps, en dehors de notre temps, dans un temps qui regroupe tous les temps, qui regroupe l’ensemble des messagers, des prophètes et des envoyés, qui regroupe les anges, qui regroupe les hommes et qui regroupe Sa création, la création de Dieu.

Dieu l’a fait descendre et la réunit dans un temps qui regroupe tous les temps. Et Dieu continue : « Durant celle-ci, descendent les anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur, pour tout ordre. »

Nous arrivons dans le secret de cette nuit : la descente des anges avec l’Esprit. L’Esprit est un mystère. L’Esprit est un secret. L’Esprit est difficile à cerner. Dieu nous dit de lui qu’Il a révélé que peu de choses à son sujet. Pourquoi cela ? Pourquoi Dieu nous dit-Il qu’Il a révélé que peu de choses ? Car la révélation de l’Esprit ne viendra qu’à la fin des temps, dans les temps eschatologiques, avec le Messie et le Mahdi. C’est lorsque l’homme prendra tout son sens, prendra toute sa destinée, celle que Dieu lui a choisie, que l’Esprit pourra se réaliser pleinement.

Comment comprendre l’Esprit ? Il y a, dans la Sourate Al-Ikhlâs (Le Culte Pur), Dieu nous dit : « Qul huwa Allâhu ahad. Allâhu Samad. » « Dis : “Il est Allah, l’Unique. Allah, le Seigneur absolu (Samad).” »

Samad, nous l’avons vu, cela signifie que Dieu est hors du temps, hors d’un espace et hors d’un temps. Il est en dehors de tous les temps, que ce soit le temps de la préexistence, le temps d’Iblis ou le temps de l’éternité. Dieu est au-dessus de cela, Il est en dehors de cela, parce qu’Il est le créateur du temps et de l’espace.

Mais vous allez me dire : « Comment aller vers Dieu ? Comment Le comprendre ? Comment se manifeste-Il à nous s’Il est en dehors de tout ça ? »

Eh bien, mes frères et mes sœurs, c’est à travers l’Esprit qu’Il se manifeste. Un Esprit qui descend avec les anges et par lequel tout décret, tout ordre est fait.

Lorsqu’on demanda au Messager de Dieu sur ces trois questionnements – « Qu’est-ce que l’Esprit ? », « Qu’est-ce que la révélation ? » –, et Dieu a répondu, a dit : « L’Esprit est un ordre de Dieu, l’Esprit est un décret, l’Esprit est une parole. » L’Esprit est une parole de vérité, elle est une parole qui décrète pour nous notre destinée.

Ce soir, mes frères et mes sœurs, c’est notre destinée qui descend, non pas la destinée pour une année, mais la destinée de toute notre origine et de toute notre finalité.

Et Dieu finit cette Sourate par un verset magnifique. Il nous dit : « Paix sur elle jusqu’à l’aube. »

Mais savez-vous ce qu’est la paix de Dieu ? La paix de Dieu, mes frères et mes sœurs, elle nous transporte, elle nous ramène au paradis, car c’est la paix du paradis qui nous ramène aujourd’hui en cette nuit bénie. Si vous avez un doute dessus, il suffit de vous regarder, car vous êtes les gens du paradis.

La Troisième Décade : Récolte et Destinée

Aujourd’hui, j’aimerais revenir sur la pédagogie du mois béni. Comment Dieu nous éduque à travers ce mois qui est une représentation de toute l’histoire de l’humanité. Ce mois commence avec Adam et il finit avec le Khalifa. Trois étapes que nous avons dans le mois béni et qui correspondent à des étapes que l’humanité a reçues, qui correspondent également à l’homme parfait. Les trois étapes de l’homme : le monde du bas, qui correspond des pieds jusqu’au nombril ; le monde du cœur, qui correspond du nombril jusqu’au cou ; et le monde de l’esprit, qui correspond de la tête.

L’histoire de la Genèse, pouvons-nous comprendre l’histoire des trois décades ? Laquelle correspond à la première ? Quelle histoire correspond à la seconde ? Et laquelle correspond à la troisième ?

Dans la première histoire, c’est l’histoire de l’homme. Comment il a été créé à l’origine ? Dieu l’a façonné de la plus belle des manières. Il a pris de la terre et Il en a fait une forme, celle d’Adam. De cette terre, nous pouvons comprendre la première décade ou les premières histoires qui sont venues au commencement de l’humanité. Les premiers prophètes, qu’ils sont là pour nous amener et nous rapporter le livre par les lois. Un façonnage du monde du bas, comme Il a façonné cette terre.

La seconde décade, nous pouvons la comprendre aisément. Lorsque Dieu nous dit qu’Il a insufflé en l’homme de Son Esprit, comme Il a insufflé en Maryam la parole et qu’Il lui a donné l’Esprit-Saint, Jésus, fils de Maryam. Cet être que nous attendons également, qui viendra parachever à la fin des temps avec le Mahdi tant attendu.

Mais alors, en quoi consiste la troisième étape, celle de récolter ? Comment pouvons-nous la comprendre ? Puisque l’homme, à la deuxième étape, était déjà façonné, les anges se sont prosternés. Qu’est-ce qui fait de l’homme sa troisième étape dans la Genèse ?

La troisième étape, c’est la destinée par laquelle l’homme s’est fait. Dieu a décidé de le faire Khalifa. Ce qui lui a donné le Khalifa, qu’est-ce que c’est ? C’est ça, la troisième étape que nous allons entrer bientôt, dans quelques jours. Elle est les noms que Dieu a appris à Adam, qui a fait de lui le Khalifa. Les noms qui sont cette troisième étape, la connaissance des noms, la connaissance de la finalité et du commencement de chacun.

Elle est symbolisée ou représentée par un prophète également. Elle est symbolisée par le dernier des messagers, venu comme une miséricorde pour tous les mondes. Il est celui par lequel nous comprenons pourquoi Dieu a créé la création. Nous comprenons quel est le commencement et la finalité de cette création. Elle n’est que pour l’amour de Son messager, Muhammad.

Ainsi, ces trois étapes :

  1. La première, qui façonne nos corps et qui les élève à un niveau supérieur, lui permettant de recevoir l’Esprit, l’Esprit dont nous en avons parlé lors de la dernière discussion.
  2. Un Esprit, une parole que nous allons essayer de comprendre un peu plus profondément lors de la nuit bénie, où Dieu fait descendre l’Esprit avec les anges.
  3. Et cette troisième étape, venant parachever.

Dieu nous dit dans la révélation : « Aujourd’hui, J’ai parachevé votre religion. »

Nous le comprenons d’une certaine manière. Nous le comprenons que l’islam a été parachevé avec l’annonce de la succession de l’Imam Ali et des Ahl al-Bayt. Mais nous pouvons également le comprendre dans son ensemble, dans l’histoire de l’humanité, où la religion de Dieu sur cette terre a été achevée.

Le grand homme par lequel nous devons tous aspirer et enfin arriver. Et il prendra forme, il prendra vie dans très peu de temps, lors de l’avènement du Messie et du Mahdi, lorsque le temps d’Iblis sera fini.

J’ai pris un verset que je voulais vous lire. J’ai vu vraiment comment Dieu nous parle du mois béni sans nous en parler. Et Il parle de l’homme lorsqu’il désire avec ardeur ce mois. Comment il devient.

Enfin, je vais vous le lire. C’est dans la Sourate Al-A‘râf, Sourate 7, au verset 57 : « C’est Lui qui envoie les vents comme une annonce de Sa miséricorde. Puis, lorsqu’ils transportent une nuée lourde, Nous la dirigeons vers un pays mort de sécheresse. Puis Nous en faisons descendre l’eau. Ensuite, Nous en faisons sortir de toute espèce de fruits. Ainsi ferons-Nous sortir les morts. Peut-être vous rappellerez-vous. »

Quand j’ai lu ce verset, j’ai vu les décades du mois béni. J’ai vu ce que nous étions. J’ai vu l’annonce de la bonne nouvelle par les vents annonciateurs du mois béni de Ramadan. La bonne nouvelle qui va nous être donnée, inchâ’Allah, si Dieu le veut, par Sa grâce et Sa miséricorde, lors de la nuit bénie, lors de cette nuit que nous attendons et qui arrive très, très bientôt.

J’ai vu le vent également, qui est là pour changer nos habitudes. Un vent qui nous change, qui transforme. J’ai vu l’eau qui descend du ciel, comme le verset le dit, qui vient nourrir notre cœur à la révélation. J’ai vu les fruits de toutes sortes qui descendront durant ce mois béni.

Et je voulais donc partager avec vous ce verset.

Conclusion

Le mois béni de Ramadan nous guide à travers une pédagogie divine en trois décades : purification et repentir avec Adam, Noé et Abraham pour défricher le cœur ; semence de l’amour, de la paix et de la parole divine dans la deuxième décade, illuminée par le Messie et l’Esprit ; et enfin, récolte de la destinée et du Khalifa dans la troisième, menant à l’éveil éternel lors de Laylat Al-Qadr. Cette invitation nous ramène à notre origine, nous purifie de l’ego et nous élève vers la miséricorde de Dieu, en semant Sa révélation pour une renaissance spirituelle.

« La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois. »

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