À propos de la sourate Al-A'raf

Numéro

7

Nom arabe

الأعراف

Versets

206

Révélation

Médinoise

Articles liés

32

قَالَا رَبَّنَا ظَلَمْنَآ أَنفُسَنَا وَإِن لَّمْ تَغْفِرْ لَنَا وَتَرْحَمْنَا لَنَكُونَنَّ مِنَ ٱلْخَـٰسِرِينَ

qālā rabbanā ẓalamnā anfusanā wa-in lam taghfir lanā watarḥamnā lanakūnanna mina l-khāsirīna

Muhammad Hamidullah

Tous deux dirent: «O notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes. Et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement du nombre des perdants».

Rachid Maach

Ils dirent : « Seigneur ! Nous avons été injustes envers nous-mêmes. Si Tu nous refuses Ton pardon et nous prives de Ta miséricorde, nous serons à jamais perdus. »

Centre International Nur

« Ô Seigneur ! répondirent-ils, nous nous sommes lésés nous-mêmes, et si Tu ne nous pardonnes pas et refuses de nous accorder Ta miséricorde, nous serons certainement du nombre des perdants. »

Analyse mot-à-mot

#1

qālā

verbe

ils dirent

Analyse linguistique :

dirent

Autres traductions possibles :

dirent
ont dit
parlèrent
disent
Racine:
#2

rabbanā

nom

notre Seigneur

Analyse linguistique :

notre seigneur

Autres traductions possibles :

notre seigneur
notre maître
notre Dieu
notre créateur
Racine:
#3

ẓalamnā

verbe

nous avons injustement

Analyse linguistique :

nous avons injustement fait du tort

Autres traductions possibles :

nous avons injustement fait du tort
nous avons opprimé
nous avons lésé
nous avons maltraité
Racine:
#4

anfusanā

pronom

nos âmes

Analyse linguistique :

nous

Autres traductions possibles :

nous
âmes
soi
nous-mêmes
Racine:
#5

wa-in

particule

et si

Autres traductions possibles :

et si
et lorsque
et quand
et même si
#6

lam

particule

ne

Analyse linguistique :

non

Autres traductions possibles :

pas
non
n'
ne
#7

taghfir

verbe

pardonner

Autres traductions possibles :

pardonner
absoudre
excuser
effacer
Racine:
#8

lanā

pronom

pour nous

Analyse linguistique :

nous

Autres traductions possibles :

nous
à nous
pour nous
notre
#9

watarḥamnā

verbe

et fais-nous miséricorde

Analyse linguistique :

tu

Autres traductions possibles :

et
tu
nous
auraies
Racine:
#10

lanakūnanna

verbe

nous serons

Autres traductions possibles :

nous serons
nous devenons
nous sommes
nous resterons
Racine:
#11

mina

préposition

de

Autres traductions possibles :

de
parmi
à partir de
dans
#12

l-khāsirīna

nom

les perdants

Analyse linguistique :

perdants

Autres traductions possibles :

perdants
défaillants
malheureux
ruinés
Racine:
Le Tawba : Retour à Notre Origine Primordiale
Le Tawba : Retour à Notre Origine Primordiale

Ce verset est cité pour rappeler, au creux de la section « La Miséricorde », le cri d’Adam au paradis après avoir touché l’arbre : « Ô notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes… » — il est placé précisément au moment où l’intervenant veut dévoiler que le repentir originel n’est pas seulement demande de pardon mais une imploration pour retrouver la fitra perdue. Il est cité afin d’éclairer que ce que demandent les grands personnages du récit sacré — les gens de la caverne, Al-Khidr, al-‘‘abd saliḥ — ce n’est rien d’autre que la miséricorde divine qui restaure et élève; la parole d’Adam devient modèle et clé théologique pour l’argument : la miséricorde est la substance du Tawba eschatologique, elle inaugure la mission humaine, transforme les affaiblis en imams et héritiés, et justifie la croyance que le retour à notre état primitif est possible par la grâce miséricordieuse.

Articles citant ce verset (4)

La Pédagogie Divine du Mois Béni de Ramadan
La Pédagogie Divine du Mois Béni de Ramadan

Ce verset est cité pour nous replonger au cœur du repentir d’Adam, dans la section où l’auteur appelle à la prise de conscience et au retour humble vers le Seigneur, en rappelant la formule poignante de la Sourate Al-A‘râf (7:23) : « Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes… ». Placé au moment où l’on décrit l’injustice originelle et la nécessité d’une confession sincère, il sert d’exemple vivant de l’attitude intérieure que Ramadan attend de nous — conscience de nos fautes, abandon de l’ego, appel confiant à la miséricorde. Son rôle spirituel est d’ouvrir le chemin de la miséricorde : il transforme le sentiment de culpabilité en une prière tournée vers la miséricorde divine et inscrit la repentance collective et personnelle dans la pédagogie du mois béni, invitant chacun à revivre l’expérience d’Adam et à espérer le pardon.

La Nuit du Destin : Repentir et Miséricorde Divine
La Nuit du Destin : Repentir et Miséricorde Divine

Ce verset est cité pour rappeler, au creux de cette nuit du repentir, la voix primitive de l’homme qui se reconnaît fautif et qui implore la miséricorde de son Seigneur : dans le texte, il jaillit au moment où l’orateur glisse de l’histoire de Dhûl-Qarnayn vers la confession originelle d’Adam, comme pour montrer que même la grandeur humaine n’exclut pas l’aveu et la demande de pardon ; il est cité parce qu’il cristallise la nécessité du Tawba ici et maintenant, et parce qu’il relie notre condition terrestre à la Rahma qui nous est offerte ce soir ; spirituellement, il joue le rôle de modèle intime, une prière simple et essentielle qui ouvre la porte du retour à l’état primordial, qui légitime l’invocation de Kumayl et qui soutient l’argument du conférencier : sans cette supplique humble, la grandeur devient perte, et la miséricorde demeure inacquise.

Trois Histoires pour les Dix Premiers Jours de Ramadan
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Ce verset est cité pour rappeler, au cœur du récit d’Adam, le moment où la conscience de l’injustice se transforme en parole et en miséricorde : placé dans le passage qui appelle à reconnaître notre faute originelle, il vient sceller le chemin du repentir — Adam reçoit des paroles de son Seigneur et son retour est agréé, car Il est le Repentant, le Miséricordieux. Dans ce contexte précis il est cité pour offrir une certitude spirituelle : le pardon n’est pas une supposition lointaine mais une réponse divine offerte à qui revient sans calcul, sans ego, dans l’humilité décrite plus haut. Sa fonction théologique dans le texte est d’autoriser l’espérance durant ce mois béni, de légitimer la posture du retour sincère, et d’encadrer la pratique du jeûne et des larmes comme moyen de recevoir cette grâce aimante.