À propos de la sourate L'abondance
Numéro
108
Nom arabe
الكوثر
Versets
3
Révélation
Médinoise
Articles liés
2
إِنَّ شَانِئَكَ هُوَ ٱلْأَبْتَرُ
inna shāni-aka huwa l-abtaru
Muhammad Hamidullah
Celui qui te hait sera certes, sans postérité.
Rachid Maach
C’est celui qui te voue de la haine qui sera sans postérité.
Centre International Nur
C’est celui qui te hait qui sera sans postérité.
Analyse mot-à-mot
inna
en effet
Analyse linguistique :
certainement
Autres traductions possibles :
shāni-aka
ennemi
Analyse linguistique :
détracteur
Autres traductions possibles :
huwa
il
Autres traductions possibles :
l-abtaru
le coupé
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour poser d’emblée une protection et une séparation entre la voie sincère et ceux qui la combattent : en l’ouvrant par « Inna a’taynaka l-Kawthar… inna shani’aka huwa l-abtar », l’orateur ancre son discours dans une certitude tranquille que les ennemis de la franchise spirituelle sont privés d’héritage, ce qui vient éclairer tout le développement sur les piliers, la Zakât et la dignité du rajul. Placé en introduction, il sert à rassurer les cœurs fidèles face aux calomnies et aux détournements commerciaux de l’islam, et à stigmatiser les voleurs de sens qui transforment la religion en business ; il légitime la critique, encourage la générosité et rappelle que ceux qui œuvrent pour la lumière ne cherchent ni profit ni gloire humaine. Spirituellement, ce verset trace la frontière morale : être du côté de la lumière, c’est accepter d’être choisi par la vérité, tandis que l’autre voie mène à la stérilité et à l’abandon.

Ce verset est cité pour rappeler, au creux de la Sourate Al-Kawthar évoquée ici, la douce revanche spirituelle face aux moqueries et aux déshérités du monde; placé dans le développement sur la postérité et la richesse spirituelle offerte au Prophète par Allâhu, il apparaît au moment où l'article parle de Fatima az-Zahra, de l'Ahl al-Bayt et du contraste entre la descendance éternelle et les railleries des Quraychites, et sert d'argument apaisant contre la peur des temps troublés. Il est prononcé pour consoler, recentrer la foi sur la prière et le sacrifice (Salât, nahr) et pour signifier que la véritable descendance n'est pas une lignée temporelle mais une floraison spirituelle qui défie le temps; son rôle théologique est de renverser l'humiliation apparente en promesse d'abondance et d'inscrire l'amour et la fidélité comme rempart contre Iblis, un repère intérieur pour rester serein et engagé.
