À propos de la sourate La famille de 'imran
Numéro
3
Nom arabe
آل عمران
Versets
200
Révélation
Médinoise
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36
كُنتُمْ خَيْرَ أُمَّةٍ أُخْرِجَتْ لِلنَّاسِ تَأْمُرُونَ بِٱلْمَعْرُوفِ وَتَنْهَوْنَ عَنِ ٱلْمُنكَرِ وَتُؤْمِنُونَ بِٱللَّهِ ۗ وَلَوْ ءَامَنَ أَهْلُ ٱلْكِتَـٰبِ لَكَانَ خَيْرًا لَّهُم ۚ مِّنْهُمُ ٱلْمُؤْمِنُونَ وَأَكْثَرُهُمُ ٱلْفَـٰسِقُونَ
kuntum khayra ummatin ukh'rijat lilnnāsi tamurūna bil-maʿrūfi watanhawna ʿani l-munkari watu'minūna bil-lahi walaw āmana ahlu l-kitābi lakāna khayran lahum min'humu l-mu'minūna wa-aktharuhumu l-fāsiqūna
Muhammad Hamidullah
Vous êtes la meilleure communauté, qu'on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d'entre eux sont des pervers.
Rachid Maach
Vous êtes la meilleure nation suscitée aux hommes. Vous incitez les autres à la vertu et condamnez le vice, tout en croyant en Allah. Il serait préférable pour les gens du Livre d’avoir eux aussi la foi. Certains, parmi eux, sont devenus croyants, mais la plupart refusent obéissance à Allah.
Centre International Nur
Vous êtes la meilleure communauté qui ait jamais surgi pour les hommes. Vous prescrivez le convenable, proscrivez le condamnable et croyez en Allah. Et si les gens du Livre croyaient, cela serait bien meilleur pour eux. Il en est qui, certes, croient, mais la majorité sont des dépravés.
Analyse mot-à-mot
kuntum
vous étiez
Autres traductions possibles :
khayra
bien
Analyse linguistique :
meilleur
Autres traductions possibles :
ummatin
communauté
Autres traductions possibles :
ukh'rijat
extrait
Analyse linguistique :
sortie
Autres traductions possibles :
lilnnāsi
pour les gens
Analyse linguistique :
les gens
Autres traductions possibles :
tamurūna
vous ordonnez
Analyse linguistique :
ordonner
Autres traductions possibles :
bil-maʿrūfi
avec la bienveillance
Analyse linguistique :
le bien
Autres traductions possibles :
watanhawna
vous interdisez
Analyse linguistique :
et vous interdisez
Autres traductions possibles :
ʿani
de
Autres traductions possibles :
l-munkari
le blâmable
Analyse linguistique :
l'interdit
Autres traductions possibles :
watu'minūna
vous croyez
Analyse linguistique :
croyez
Autres traductions possibles :
bil-lahi
en Allah
Analyse linguistique :
Allah
Autres traductions possibles :
walaw
et si
Autres traductions possibles :
āmana
['a cru']
Analyse linguistique :
a cru
Autres traductions possibles :
ahlu
les gens
Analyse linguistique :
gens
Autres traductions possibles :
l-kitābi
le livre
Autres traductions possibles :
lakāna
était
Analyse linguistique :
aurait été
Autres traductions possibles :
khayran
bien
Autres traductions possibles :
lahum
pour eux
Autres traductions possibles :
min'humu
d'entre eux
Analyse linguistique :
d'eux
Autres traductions possibles :
l-mu'minūna
les croyants
Autres traductions possibles :
wa-aktharuhumu
et la plupart d'entre eux
Analyse linguistique :
la plupart
Autres traductions possibles :
l-fāsiqūna
les pervers
Analyse linguistique :
les transgresseurs
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour rappeler avec douceur et autorité notre responsabilité collective : il surgit en ouverture de l’article comme une injonction vivante à être témoins par la communication, nous appelant à ordonner le bien, interdire le mal et à croire ensuite, comme si l’action préparait et faisait grandir la foi. Dans le texte il est évoqué au cœur d’un fil narratif qui lie l’exemple de Moise à notre quotidien — on a tous quelque chose entre les mains, un don apparent pour servir Dieu — et le verset est mobilisé pour légitimer cette posture active : parler, dénoncer, unir, ne pas rester passif. Son rôle spirituel est d’établir le critère de la vraie foi : la communauté la meilleure n’est pas celle qui se contente de croire en silence, mais celle qui communique le bien, défend les opprimés et transforme ses dons en service conscient, collectif et engagé, mes frères et mes sœurs.

Ce verset est cité pour ramener au cœur de la parole la destinée que nous avons perdue : placé après la dénonciation des dirigeants corrompus et de la trahison de Bayt al-Maqdîs, il revient comme un écho, un rappel doux et sévère que nous fûmes choisis pour ordonner le bien, interdire le blâmable et croire en Dieu sans associateurs, et que cette vocation n’appartient ni aux puissances ni aux idéologies humaines. Ici il sert d’aiguillon spirituel — non pour blâmer gratuitement, mais pour réveiller une conscience anesthésiée — en opposant l’idéal divin à la réalité des mouchrikines et des compromis politiques; il légitimise l’appel à l’unité, à la quête des Asbat et à la réparation du temps, donnant au discours son assise théologique : nous ne sommes pas une nation par statut, mais par mission, et retrouver cette mission, c’est restaurer notre honneur et notre salut.
