À propos de la sourate La vache
Numéro
2
Nom arabe
البقرة
Versets
286
Révélation
Médinoise
Articles liés
90
أَمْ تَقُولُونَ إِنَّ إِبْرَٰهِـۧمَ وَإِسْمَـٰعِيلَ وَإِسْحَـٰقَ وَيَعْقُوبَ وَٱلْأَسْبَاطَ كَانُوا۟ هُودًا أَوْ نَصَـٰرَىٰ ۗ قُلْ ءَأَنتُمْ أَعْلَمُ أَمِ ٱللَّهُ ۗ وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّن كَتَمَ شَهَـٰدَةً عِندَهُۥ مِنَ ٱللَّهِ ۗ وَمَا ٱللَّهُ بِغَـٰفِلٍ عَمَّا تَعْمَلُونَ
am taqūlūna inna ib'rāhīma wa-is'māʿīla wa-is'ḥāqa wayaʿqūba wal-asbāṭa kānū hūdan aw naṣārā qul a-antum aʿlamu ami l-lahu waman aẓlamu mimman katama shahādatan ʿindahu mina l-lahi wamā l-lahu bighāfilin ʿammā taʿmalūna
Muhammad Hamidullah
Ou dites-vous qu'Abraham, Ismaël, Isaac et Jacob et les tribus étaient Juifs ou Chrétiens?» - Dis: «Est-ce vous les plus savants ou Allah?» - Qui est plus injuste que celui qui cache un témoignage qu'il détient d'Allah? Et Allah n'est pas inattentif à ce que vous faites.
Rachid Maach
Ou bien prétendrez-vous qu’Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les fils d’Israël étaient juifs ou chrétiens ? Dis-leur : « Qui de vous ou d’Allah sait le mieux ce qu’il en est ? » Qui est plus injuste que celui qui dissimule une vérité qu’il tient d’Allah ? Allah n’est certainement pas inattentif à vos agissements.
Centre International Nur
Ou alors direz-vous qu’Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus étaient Juifs ou Chrétiens ? Dis : « Qui de vous ou d’Allah est le plus savant ? » Y a-t-il plus injuste que celui qui tait un témoignage qui (lui vient) d’Allah ? Mais Allah n’est point distrait de ce que vous faites.
Analyse mot-à-mot
am
ou
Autres traductions possibles :
taqūlūna
vous dites
Autres traductions possibles :
inna
en effet
Analyse linguistique :
certainement
Autres traductions possibles :
ib'rāhīma
Abraham
Autres traductions possibles :
wa-is'māʿīla
et Ismaël
Analyse linguistique :
Ismaël
Autres traductions possibles :
wa-is'ḥāqa
et Isaac
Analyse linguistique :
Isaac
Autres traductions possibles :
wayaʿqūba
Jacob
Analyse linguistique :
et Jacob
Autres traductions possibles :
wal-asbāṭa
les descendants
Autres traductions possibles :
kānū
étaient
Autres traductions possibles :
hūdan
Houd
Analyse linguistique :
guidance
Autres traductions possibles :
aw
ou
Autres traductions possibles :
naṣārā
chrétiens
Autres traductions possibles :
qul
dis
Autres traductions possibles :
a-antum
vous
Analyse linguistique :
êtes-vous
Autres traductions possibles :
aʿlamu
sais
Autres traductions possibles :
ami
ou
Autres traductions possibles :
l-lahu
Allah
Analyse linguistique :
Dieu
Autres traductions possibles :
waman
et quiconque
Analyse linguistique :
et qui
Autres traductions possibles :
aẓlamu
plus injuste
Autres traductions possibles :
mimman
que
Analyse linguistique :
de
Autres traductions possibles :
katama
a caché
Analyse linguistique :
cacher
Autres traductions possibles :
shahādatan
témoignage
Autres traductions possibles :
ʿindahu
près de lui
Analyse linguistique :
à lui
Autres traductions possibles :
mina
de
Autres traductions possibles :
l-lahi
d'Allah
Analyse linguistique :
Allah
Autres traductions possibles :
wamā
et ce que
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
l-lahu
Allah
Analyse linguistique :
Dieu
Autres traductions possibles :
bighāfilin
indifférent
Analyse linguistique :
insouciant
Autres traductions possibles :
ʿammā
de
Autres traductions possibles :
taʿmalūna
vous agissez
Analyse linguistique :
vous travaillez
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour rappeler, au cœur de l’interrogation sur les versets 135–141 et les figures comme Abraham, les Asbat et Maryam dite Oukht Haroun, que la validation ultime de la foi ne vient pas des savants humains mais de la présence divine qui atteste la vérité intérieure; il surgit dans le texte alors qu’on questionne la différence entre être musulman et être croyant, et sert à recentrer le débat loin des diplômes, des apparences et des discours, vers la pureté du cœur et le témoignage d’Allâhu. Il est cité pour renforcer l’idée que face aux épreuves et aux débats théologiques, notre confiance doit se poser sur la lumière qui habite le cœur pur, non sur l’avis des hommes, et son rôle spirituel est d’offrir une boussole intérieure: purifier le cœur, laisser la foi y pénétrer et recevoir le seul témoignage qui compte, celui qui transforme la soumission en croyance véritable.

Ce verset est cité pour rappeler, dans le fil de cette démonstration, que la parole qui évoque les Asbat vient comme une réponse aux objections des gens qui « te diront » que ces Asbat seraient des juifs, des chrétiens ou simplement les enfants de Jacob, et il est placé ici pour fissurer cette lecture commune: dans le contexte où l'on égrène les versets contenant Al‑Asbat, le verset 140 de la Sourate 2 sert de pivot critique, puisqu’il montre qu’on parle d’un groupe auquel la révélation est adressée et non d’une simple lignée patriarcale; il est cité afin de contester l’identification mécanique aux fils de Jacob et d’ouvrir la voie à l’interprétation qui lie ces Asbat aux Ahl al‑Bayt, descendants révélés par la mère, et sur qui repose spirituellement la guidance face à Iblis, la protection des al‑mukhlisîn et la nécessité de s’en remettre à la révélation plutôt qu’aux seules sciences accumulées.
