Le Raisonnement avec le Cœur : Vers la Foi Authentique

Introduction

« Pardonnez-moi, mais j'essaie de mettre en image ce que le verset est en train de nous dire. Pourquoi il dit de dire aux arabes, ne dites pas vous allez voir, dites vous êtes musulmans. »

Ce discours explore la distinction entre soumission et vraie croyance, en soulignant le rôle central du cœur dans la compréhension spirituelle.

Condoléances et Épreuves de la Vie

Mes chers frères et sœurs, au vu des événements tragiques qui ont touché en particulier la Turquie et la Syrie, je présente à toutes les familles de victimes et à tous ceux qui sont touchés de près ou de loin par cette tragédie, mes sincères condoléances. Du courage, de la force, de la patience et de l'honneur dans ce genre d'épreuve.

Les épreuves ne sont là que pour nous grandir, nous renforcer. C'est toujours une tristesse de voir les siens partir brutalement, mais nous devons rester confiants et élever notre foi. Dieu dit dans son Coran : « pensez-vous qu'on va vous laisser dire je crois ou vous laissez croire sans qu'on ne vous éprouve. »

Les épreuves font partie de la vie et il faut les prendre comme des signes de Dieu pour nous remettre sur la voie droite. On a tous besoin de signes, on a tous besoin d'être réconfortés et renforcés spirituellement. Ce n'est pas dans le sens où on a fait des bêtises, donc Dieu nous punit, non, c'est pas ça. C'est plus dans le sens où les épreuves font partie d'un élément primordial de l'évolution de la foi.

Je renouvelle mes sincères condoléances à tous ceux qui ont été touchés parmi nos frères et sœurs turcs et syriens. Que Dieu vous donne la patience et le courage dans cette épreuve. Et c'était bon de voir ceux qui ont réagi les premiers pour envoyer des secours – regardez, et vous verrez quelle est la direction qu'il faut prendre.

Suite de l'Analyse Précédente

Mes frères et mes sœurs, je reviens vers vous pour la suite de l'analyse de la semaine dernière. Elle était assez complète, mais vous savez, je revisionne les vidéos et je fais mon autocritique avec l'équipe pour être encore plus clair.

C'est pas évident de recevoir une certaine vision à travers une recherche sincère et un raisonnement avec le cœur. Par la grâce de Dieu et sa miséricorde, nous arrivons à apprécier la vision. Mais l'exprimer de manière claire, c'est comme quelqu'un qui a été témoin d'un événement et essaie de le retranscrire aux autres. On a une personnalité, un ressenti, mais il faut que ce soit universel et clair.

C'est toujours en ce sens que nous effectuons une autocritique pour améliorer. Et lorsque j'ai visionné l'analyse de la semaine dernière, des versets du Coran me sont venus à l'esprit à partager avec vous.

Le Raisonnement avec le Cœur

Le raisonnement ne se fait pas au niveau du cerveau ou de l'intellect, ça n'a rien à voir avec l'intelligence, mais au niveau du cœur. Si vous avez bien compris cela, vous avez compris qu'il est important de se détacher du raisonnement sur lequel nous nous sommes construits depuis que nous sommes jeunes.

Nous n'avons pas l'habitude de réfléchir avec le cœur. Donc, première chose : apprendre à nous libérer de notre intelligence ou du raisonnement avec le cerveau.

Une fois libérés, nous devons raisonner avec le cœur. Mais pour cela, des choses sont requises.

Voici les étapes clés pour s'approcher du raisonnement du cœur :

1. Se détacher du raisonnement intellectuel habituel.
2. Chercher la sérénité intérieure, en s'éloignant des conflits internes.
3. Invoquer le souvenir de Dieu pour apaiser le cœur.

Dieu dit dans le Coran : « Al-ladina amanu wa tatma'innu qulubuhum bi dhikrillah. Ala bi dhikrillahi tatma'innul qulub. » « Ceux qui croient et dont les cœurs se tranquillisent par le souvenir de Dieu. Certes, c'est par le souvenir de Dieu que les cœurs se tranquillisent. »

Pourquoi ce verset ? Parce que la semaine dernière, nous avions donné des signes pour reconnaître si nous nous rapprochons du raisonnement avec le cœur : une sérénité qui s'éloigne des conflits. À l'intérieur de nous, il y a un conflit entre le bien et le mal, entre les suggestions des Djinns et notre partie spirituelle.

Tant que nous restons attachés au cerveau, ce conflit est alimenté, et nous ne percevons pas la lumière du cœur. Lorsque nous nous rapprochons du cœur, les conflits s'éloignent, et nous ressentons une paix et une sérénité. C'est là que nous sommes en train de nous rapprocher de la vision du cœur.

Dieu est l'élément essentiel dans la vision du cœur qui permet d'être en paix.

Purification du Cœur

Le cœur est essentiel, et tout le reste n'a que peu d'importance. Pourquoi purifier son cœur ? Parce que le cœur est un endroit sain, de pureté, de lumière. Le cœur habité par Dieu n'accepte pas les idoles, l'impureté, les ténèbres.

Ces ténèbres, l'impureté, les idoles entachent le cœur, le rendent malade, l'endurcissent. Notre travail : se débarrasser progressivement du raisonnement avec l'intelligence pour entrer dans le monde du cœur, en le purifiant.

Dieu dit du Coran : ne le touche que celui qui se purifie. À travers le cœur pur, le raisonnement s'accomplit et permet la vraie lecture du livre.

Si nous ne purifions pas nos cœurs, nous ne pouvons pas raisonner avec nos cœurs. La purification est le maître mot pour atteindre la vision du cœur. Dans les temps que nous vivons, la fin des temps, c'est cette purification qui nous permet de comprendre le monde et les événements.

Le Coran est le remède à tous nos maux, la parole de Dieu qui permet de comprendre la place, le rôle, la mission que nous avons, pour anticiper et agir.

Dieu nous invite à raisonner avec nos cœurs pour être gratifiés d'une science qui nous permet de comprendre où nous sommes et ce que nous devons accomplir. Nous ne vivons plus comme les autres, car nous savons que tout a un but, une finalité, et rien n'est en vain.

La méchanceté ou la bonté que nous voyons n'est pas anodine, tout est sous le contrôle de Dieu. Les croyants sincères sont les bras, la langue, le témoin de Dieu.

Exemple de Noé et la Vraie Maîtrise

Prenez l'exemple de Noé, que la paix de Dieu soit sur lui. On l'a pris pour un fou parce qu'il construisait une arche et annonçait un déluge. Noé était un homme de Dieu, inspiré, clairvoyant. Il voyait ce que les autres ne voyaient pas.

Aujourd'hui, on nous fait croire qu'on maîtrise tout avec la technologie, l'intelligence artificielle, les satellites. Mais c'est une maîtrise de façade. Ils n'ont la maîtrise de rien.

Il n'y a qu'un prophète ou son héritier qui peut apporter la solution. Si nous sommes sous la coupe d'un prophète ou de son héritier, nous avons l'arme la plus puissante pour témoigner et sauver l'humanité.

Les croyants qui suivent les prophètes sont la solution à la fin des temps. Ces hommes savent que ce n'est pas eux la solution, mais Dieu. Celui qui croit que c'est lui la solution est guidé par son égo. Le raisonnement du cœur, c'est notre essence.

Distinction entre Musulmans et Croyants

Un verset clé : le verset 14 de la Sourate 49. Les Bédouins ont dit : nous avons la foi. Dieu dit : vous n'avez pas la foi, dites plutôt nous sommes musulmans, soumis. Car la foi n'a pas encore pénétré vos cœurs.

« Musulmans parce qu'ils font la prière, ils font l'aumône, ils font le pèlerinage, ils font des bonnes œuvres, ils sont gentils avec leurs parents, etc. Musulmans, soumis. Mais ça ne fait pas de vous des croyants. »

Qu'est-ce qu'il faut pour être croyants ? Que la foi rentre dans vos cœurs. Nous ne sommes que des musulmans tant que la foi n'a pas pénétré nos cœurs. Il n'y a qu'une seule réalité : la réalité du cœur. Il n'y a qu'un seul raisonnement : celui du cœur.

Interrogations sur les Versets de la Sourate 2

Pour compléter, interrogeons-nous sur les versets 135 à 141 de la Sourate 2, la Sourate de la Genèse. Ces versets incluent des références aux Asbat.

Verset 135 : « Ils ont dit, soyez juifs ou chrétiens, vous serez donc sur la bonne voie. » Dit : « Non, mais nous suivons la religion d'Abraham, le modèle même de la droiture et qui ne fut point parmi les associateurs. »

Pourquoi Dieu cite les juifs et chrétiens ainsi ? Une partie d'eux a fait une erreur, et nous ne devons pas tomber dans le même piège. Pourquoi Abraham spécifiquement ?

Verset 136 : « Dites, nous croyons en Dieu, en ce qu'on nous a révélé et en ce qu'on a fait descendre vers Abraham, Ismaïl, Isaac, Jacob et les Asbat, et en ce qui a été donné à Moise et Jésus, et aux prophètes venant de leur Seigneur. Nous ne faisons aucune distinction entre eux. »

À qui Dieu dit-il cela ? Quel lien entre Abraham, Ismaïl, Isaac, Jacob, les Asbat, Moise et Jésus ? Pourquoi ces prophètes ? Pourquoi pas d'autres ? Quel est le lien entre Moise et Jésus ? Les Asbat sont parmi eux ? Et aucune distinction entre qui exactement ?

Verset 137 : « Alors s'ils croient à cela même à quoi vous croyez, ils seront sur la bonne voie. Et s'ils s'en détournent, ils seront dans le schisme. Dieu te suffira contre eux. »

À quoi croyons-nous exactement ? Notre foi est-elle juste les prières, ou plus profonde ?

Verset 140 : Dieu témoigne de la vérité, pas les savants humains.

Verset 141 : « Voilà une génération bel et bien révolue, à elle ce qu'elle a acquis et à vous ce que vous avez acquis. On ne vous demandera pas compte de ce qu'ils faisaient. »

De quelle Oumma parle-t-il ?

Enfin, une interrogation sur Maryam : Dieu la désigne comme « Oukht Haroun », la sœur de Haroun, le frère de Moise. Pourquoi ? Quel lien ?

Ces interrogations nous donneront la force pour affronter les événements. Les Asbat : quel est leur rôle, leur importance ? C'est pour cela que nous évoquons ce sujet.

Conclusion

Ce discours met l'accent sur le passage du raisonnement intellectuel à celui du cœur, la purification nécessaire pour une foi authentique, la distinction entre soumission et croyance profonde, et les interrogations sur des versets clés pour guider notre compréhension des temps actuels. Les épreuves renforcent la foi, le Coran est le remède, et les héritiers des prophètes sont la solution promise.

« Il n'y a qu'une seule réalité. C'est la réalité du cœur. Il n'y a qu'un seul raisonnement. C'est le raisonnement du cœur. Il n'y en a pas d'autre. »