À propos de la sourate Les appartements
Numéro
49
Nom arabe
الحجرات
Versets
18
Révélation
Médinoise
Articles liés
10
۞ قَالَتِ ٱلْأَعْرَابُ ءَامَنَّا ۖ قُل لَّمْ تُؤْمِنُوا۟ وَلَـٰكِن قُولُوٓا۟ أَسْلَمْنَا وَلَمَّا يَدْخُلِ ٱلْإِيمَـٰنُ فِى قُلُوبِكُمْ ۖ وَإِن تُطِيعُوا۟ ٱللَّهَ وَرَسُولَهُۥ لَا يَلِتْكُم مِّنْ أَعْمَـٰلِكُمْ شَيْـًٔا ۚ إِنَّ ٱللَّهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
qālati l-aʿrābu āmannā qul lam tu'minū walākin qūlū aslamnā walammā yadkhuli l-īmānu fī qulūbikum wa-in tuṭīʿū l-laha warasūlahu lā yalit'kum min aʿmālikum shayan inna l-laha ghafūrun raḥīmun
Muhammad Hamidullah
Les Bédouins ont dit: «Nous avons la foi». Dis: «Vous n'avez pas encore la foi. Dites plutôt: Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n'a pas encore pénétré dans vos cœurs. Et si vous obéissez à Allah et à Son messager, Il ne vous fera rien perdre de vos œuvres». Allah est Pardonneur et Miséricordieux.
Rachid Maach
Les Bédouins prétendent avoir la foi. Dis-leur : « Vous n’avez pas encore la foi. Dites plutôt que vous êtes devenus musulmans, car la foi ne s’est pas encore enracinée dans vos cœurs. Si toutefois vous obéissez à Allah et à Son Messager, Il ne diminuera en rien la récompense de vos œuvres. Allah est Très Clément et Très Miséricordieux. »
Centre International Nur
Les bédouins déclarent : « Nous avons cru (en Allah). » Dis : « Non, vous n’êtes pas encore croyants, dites plutôt : “Nous nous sommes soumis”, car la foi n’a pas encore pénétré vos cœurs. Mais si vous obéissez à Allah et à Son Messager, il ne vous privera en rien (de la récompense due à) vos œuvres. » Allah est Absoluteur et Tout Miséricordieux.
Analyse mot-à-mot
qālati
elle a dit
Autres traductions possibles :
l-aʿrābu
les bédouins
Autres traductions possibles :
āmannā
nous croyons
Analyse linguistique :
nous avons cru
Autres traductions possibles :
qul
dis
Autres traductions possibles :
lam
ne
Analyse linguistique :
pas
Autres traductions possibles :
tu'minū
croyez
Autres traductions possibles :
walākin
mais
Autres traductions possibles :
qūlū
dites
Autres traductions possibles :
aslamnā
nous avons soumis
Autres traductions possibles :
walammā
et quand
Autres traductions possibles :
yadkhuli
entrer
Analyse linguistique :
entre
Autres traductions possibles :
l-īmānu
la foi
Autres traductions possibles :
fī
dans
Autres traductions possibles :
qulūbikum
vos cœurs
Analyse linguistique :
cœurs
Autres traductions possibles :
wa-in
et si
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
tuṭīʿū
vous obéissez
Analyse linguistique :
obéir
Autres traductions possibles :
l-laha
Allah
Autres traductions possibles :
warasūlahu
Son Messager
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
lā
non
Autres traductions possibles :
yalit'kum
vous
Analyse linguistique :
nuire
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
aʿmālikum
vos œuvres
Analyse linguistique :
œuvres
Autres traductions possibles :
shayan
chose
Autres traductions possibles :
inna
en effet
Analyse linguistique :
certainement
Autres traductions possibles :
l-laha
Allah
Autres traductions possibles :
ghafūrun
pardonneur
Autres traductions possibles :
raḥīmun
miséricordieux
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour… rappeler, au cœur du passage sur la différence entre Musulmans et croyants, que l’affirmation extérieure ne suffit pas : il apparaît dans le contexte où les Bédouins proclament « nous avons la foi » et se voient invités à dire plutôt « nous sommes musulmans », parce que la foi n’a pas encore pénétré leurs cœurs. Il est amené ici pour cristalliser la thèse du discours — la foi authentique est une présence intérieure, une lumière qui transforme le cœur et qui ne se confond pas avec les pratiques observées — et pour servir d’avertissement et d’appel à la purification intérieure. Spirituellement, le verset joue le rôle de jalon théologique et pratique : il dissipe l’illusion d’une foi superficielle, pousse à l’effort sur soi, à la purification afin que la soumission extérieure devienne une foi vivante, source du raisonnement du cœur dont se nourrit toute la vision présentée.

Ce verset est cité pour rappeler, dans ce rappel sur la foi adressé aux Bédouins, que la simple profession verbale « nous croyons » ne suffit pas tant que « la foi n’entre pas dans vos cœurs », et il est posé ici comme pierre d’angle de toute la réflexion : contexte d’enseignement pastoral, mise en garde contre la superficialité, invitation à la servitude active. Il est cité parce qu’il fonde l’idée que la foi demande un travail, de l’endurance et une participation concrète — construire, transformer, réparer — et qu’elle ne descend pleinement que dans le cœur du serviteur engagé. Spirituellement, ce verset joue le rôle d’échelle intérieure qui conduit au Tawhid al-zati et à la nafs al-mutma'innah, il légitime le Dhikr comme voie de retour à l’origine et sert d’avertissement face à l’ego, rappelant que l’être croyant doit devenir acteur vivant de sa foi pour atteindre le rang des mukhlassîn.
Articles citant ce verset (5)

Ce verset est cité pour rappeler que la foi ne se réduit pas à une formule extérieure mais doit descendre et habiter le cœur, posé ici au terme du texte comme le verdict spirituel face à ceux qui pensent être croyants parce qu'ils observent des rites; il apparaît précisément pour contraster la soumission apparente avec la foi vécue, pour pousser chacun à chercher la passion du livre, à suivre le Prophète au-delà du formel et à accepter l'effort de devenir témoin, endurant et transformé; on le nomme afin d'éveiller la conscience, de refuser la complaisance qui admire seulement l'intelligence face à Iblis, et de montrer que la véritable appartenance n'est pas un mot mais une empreinte du cœur qui ouvre l'accès aux perles cachées du Coran et assure la protection spirituelle que l'auteur appelle à préserver.

Ce verset est cité pour éclairer la rupture entre une foi affichée et une foi habitée : en évoquant Sourate 49, Les Appartements, verset 14, le texte le place au cœur du débat sur la foi virtuelle versus la foi active, montrant comment certains proclament la croyance sans que la foi n’ait pénétré leurs cœurs, et pourquoi il faut passer du simple « je crois » au cœur qui reçoit zidnâ ‘umrudan, cette direction ajoutée par la révélation ; il est appelé ici pour réveiller notre conscience face à l’éducation moderne, Internet et l’IA qui façonnent des habitudes superficielles, et pour rappeler que le vrai apprentissage doit venir d’El Murabbi, non des illusions du monde ; spirituellement, ce verset joue le rôle d’un méridien : il sépare le vernis de la foi de l’intériorité authentique, invite à l’abandon à la volonté divine et fonde l’exigence d’une foi qui transforme et guide la vie, pas seulement l’affiche.

Ce verset est cité pour rappeler, au cœur même de la réflexion sur Ramadan et la purification, que la profession formelle ne suffit pas et que la foi doit descendre dans le cœur : dans le passage « Au‑Delà de la Charia » il résonne comme un avertissement posé après l’exposé sur la loi, le cœur et l’esprit, soulignant que l’observance extérieure — prières, aumône, pèlerinage — peut rester superficielle si l’Iman n’a pas pénétré l’âme; cité ici (Sourate 49, Les Appartements, verset 14) il sert à secouer l’habitude de « dire que l’on croit » pour appeler à « être musulmans » intérieurement, et il ancre théologiquement l’exigence que recevoir de Dieu ne soit jamais pour soi mais pour donner, transformant la Charia en tremplin vers le don désintéressé des prophètes et vers la nuit bénie où la révélation affine le cœur et l’esprit.
