À propos de la sourate La vache
Numéro
2
Nom arabe
البقرة
Versets
286
Révélation
Médinoise
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90
قُولُوٓا۟ ءَامَنَّا بِٱللَّهِ وَمَآ أُنزِلَ إِلَيْنَا وَمَآ أُنزِلَ إِلَىٰٓ إِبْرَٰهِـۧمَ وَإِسْمَـٰعِيلَ وَإِسْحَـٰقَ وَيَعْقُوبَ وَٱلْأَسْبَاطِ وَمَآ أُوتِىَ مُوسَىٰ وَعِيسَىٰ وَمَآ أُوتِىَ ٱلنَّبِيُّونَ مِن رَّبِّهِمْ لَا نُفَرِّقُ بَيْنَ أَحَدٍ مِّنْهُمْ وَنَحْنُ لَهُۥ مُسْلِمُونَ
qūlū āmannā bil-lahi wamā unzila ilaynā wamā unzila ilā ib'rāhīma wa-is'māʿīla wa-is'ḥāqa wayaʿqūba wal-asbāṭi wamā ūtiya mūsā waʿīsā wamā ūtiya l-nabiyūna min rabbihim lā nufarriqu bayna aḥadin min'hum wanaḥnu lahu mus'limūna
Muhammad Hamidullah
Dites: «Nous croyons en Allah et en ce qu'on nous a révélé, et en ce qu'on a fait descendre vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur: nous ne faisons aucune distinction entre eux. Et à Lui nous sommes Soumis».
Rachid Maach
Dites : « Nous croyons en Allah, en ce qui nous a été révélé, en ce qui a été révélé à Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et aux fils d’Israël, mais aussi en ce qui a été confié à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été confié aux autres prophètes par leur Seigneur. Nous ne faisons aucune distinction entre eux et nous Lui sommes entièrement soumis. »
Centre International Nur
Dites : « Nous avons cru en Allah et en ce qui nous fut révélé et révélé à Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus ; en ce qui fut donné à Moïse et à Jésus, et ce qui fut donné aux Prophètes de la part de leur Seigneur. Nous ne faisons entre eux aucune distinction. Et à Lui nous sommes Soumis. »
Analyse mot-à-mot
qūlū
dites
Autres traductions possibles :
āmannā
nous croyons
Analyse linguistique :
nous avons cru
Autres traductions possibles :
bil-lahi
en Allah
Analyse linguistique :
Allah
Autres traductions possibles :
wamā
et ce que
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
unzila
révélé
Analyse linguistique :
descendu
Autres traductions possibles :
ilaynā
vers nous
Analyse linguistique :
à
Autres traductions possibles :
wamā
et ce que
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
unzila
révélé
Analyse linguistique :
fait descendre
Autres traductions possibles :
ilā
à
Autres traductions possibles :
ib'rāhīma
Abraham
Autres traductions possibles :
wa-is'māʿīla
et Ismaël
Analyse linguistique :
Ismaël
Autres traductions possibles :
wa-is'ḥāqa
et Isaac
Analyse linguistique :
Isaac
Autres traductions possibles :
wayaʿqūba
Jacob
Analyse linguistique :
et Jacob
Autres traductions possibles :
wal-asbāṭi
les tribus
Autres traductions possibles :
wamā
et ce que
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
ūtiya
reçu
Analyse linguistique :
donné
Autres traductions possibles :
mūsā
Moussa
Analyse linguistique :
Moïse
Autres traductions possibles :
waʿīsā
Jésus
Autres traductions possibles :
wamā
et ce que
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
ūtiya
reçu
Analyse linguistique :
donné
Autres traductions possibles :
l-nabiyūna
les prophètes
Analyse linguistique :
prophètes
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
rabbihim
leur Seigneur
Analyse linguistique :
seigneur
Autres traductions possibles :
lā
non
Autres traductions possibles :
nufarriqu
nous distinguons
Autres traductions possibles :
bayna
entre
Autres traductions possibles :
aḥadin
un
Autres traductions possibles :
min'hum
d'eux
Autres traductions possibles :
wanaḥnu
et nous
Analyse linguistique :
nous
Autres traductions possibles :
lahu
pour lui
Analyse linguistique :
lui
Autres traductions possibles :
mus'limūna
musulmans
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour poser la pierre angulaire de notre démonstration sur les Asbat et rappeler, avec douceur et gravité, que la Révélation a été adressée à des descendants particuliers et non à une simple lignée paternelle ordinaire ; il intervient au cœur de la section où l’on énumère les versets concernés et sert d’ancre face aux lectures classiques qui réduisent les Asbat aux enfants de Jacob. Dans ce contexte précis, il est avancé pour contester l’interprétation received et pour soutenir que la descente de la révélation sur les Asbat correspond plutôt à une transmission spirituelle par la lignée de la demeure prophétique, les Ahl al-Bayt, protégés contre Iblis et porteurs d’une science de lumière ; son rôle théologique est donc de légitimer la voie de la Révélation comme guide suprême, d’affermir la fidélité aux héritiers du Messager et d’offrir, pour les temps difficiles qui viennent, un fondement coranique à la confiance et à l’espérance.

Ce verset est cité pour ancrer la méditation autour du thème d’Al‑Amanah, Sourate 2, La Vache, verset 136, et il surgit dans le dossier intitulé « Le Dépôt Divin » comme une clef qui ouvre la question de l’origine et de la responsabilité humaine : on y raconte que les cieux, la terre et les montagnes ont refusé le dépôt par crainte tandis que l’homme l’a accepté, devenant alors « injuste, ignorant » selon le texte, et c’est précisément ce contraste qui est évoqué pour nous réveiller. Il est cité afin que nous reconnaissions que cet engagement oublié est à l’origine de notre perte et aussi de notre dignité : accepter le dépôt signifie porter la conscience, chercher la justice et la science, revenir « irji'i ila rabbiki » vers l’âme apaisée; son rôle spirituel est d’exhorter à l’humilité, à la prise de responsabilité et à l’éveil quotidien qui remet la prière, la justice et l’amour divin au centre de notre chemin.
Articles citant ce verset (5)

Ce verset est cité pour ancrer, au cœur même de l'évocation de David et de ses brebis, l'idée que la foi authentique embrasse l'ensemble des révélations et des prophètes, et qu'on ne peut prétendre confondre ou usurper des responsabilités qui ne nous appartiennent pas ; dans le texte, il surgit comme une réponse lumineuse à la tentation du « khulāṭ », rappelant que l'islam confirme la Tawrat, l'Injîl et le Psaume de David sans les effacer, et qu'Isaac et Ismaïl, leurs lignées, ont chacune leur don et leur rôle dans l'histoire eschatologique. Il est cité pour légitimer l'appel à l'unité des lignées abrahamiques, pour décourager le mélange destructeur et pour poser une éthique spirituelle : croire aux dons des autres tout en assumant sa propre charge. Spirituellement, il sert de fondement à la fraternité eschatologique, invitant chacun à prendre sa place avec humilité et à préparer, par la foi commune, l'avènement du Messie et du Mahdi.

« Ce verset est cité pour… » rappeler, au cœur du discours, que la foi ne se limite pas à des rites visibles mais à une adhésion intérieure qui embrasse la chaîne des envoyés et des révélations; il apparaît juste après la mise en garde contre une foi proclamée sans pénétration du cœur et au milieu des interrogations sur Abraham, les Asbat et la filiation de Maryam, et sert de pivot pour recentrer l’auditoire vers une unité spirituelle: accepter ce qu’on a reçu de Dieu, d’Abraham à Moïse et Jésus, sans faire de distinctions superficielles. On l’invoque pour répondre aux prétentions des Bédouins et aux doutes modernes, pour montrer que la vérité n’est pas une étiquette de conformité mais une lumière qui entre et transforme le cœur, et pour légitimer la quête de purification intérieure nécessaire afin que la foi devienne vérité vécue plutôt que simple appartenance extérieure.

Ce verset est cité pour poser, au cœur du débat entre raison et cœur, une assise de foi qui unit les révélations et légitime la filiation spirituelle dont nous parlons : dans le passage, la référence à la Sourate al-Baqara (La Vache, 2:136) est glissée afin de rappeler que la croyance ne peut se fragmenter selon les écoles humaines mais doit accueillir tout ce qui a été révélé, y compris la lignée élue que représentent les Âl Imrân et, par extension, les Ahl al-Bayt et les Asbat ; on l’invoque pour contrer les jeunes savants qui opposent les Sahaba aux descendants du Messager, et pour ancrer al-Mawadda fi l-Qurbâ non comme simple émotion mais comme devoir découlant d’un engagement révélé ; spirituellement, le verset joue ici le rôle de clef unificatrice, appelant les oulou l-albâb à accepter la continuité du wahy et à reconnaître les héritiers spirituels choisis par Allâhu.
