À propos de la sourate Ta-Ha
Numéro
20
Nom arabe
طه
Versets
135
Révélation
Médinoise
Articles liés
18
فَوَسْوَسَ إِلَيْهِ ٱلشَّيْطَـٰنُ قَالَ يَـٰٓـَٔادَمُ هَلْ أَدُلُّكَ عَلَىٰ شَجَرَةِ ٱلْخُلْدِ وَمُلْكٍ لَّا يَبْلَىٰ
fawaswasa ilayhi l-shayṭānu qāla yāādamu hal adulluka ʿalā shajarati l-khul'di wamul'kin lā yablā
Muhammad Hamidullah
Puis le Diable le tenta en disant: «O Adam, t'indiquerai-je l'arbre de l'éternité et un royaume impérissable?»
Rachid Maach
Mais Satan le tenta, lui suggérant : « Adam ! Veux-tu que je t’indique l’arbre qui, si tu manges de ses fruits, te rendra immortel et te permettra de posséder un royaume éternel ? »
Centre International Nur
Mais Satan lui susurra : « Ô Adam ! Veux-tu que je te montre l’arbre de l’immortalité et un royaume qui jamais ne périra ? ».
Analyse mot-à-mot
fawaswasa
susciter
Analyse linguistique :
a chuchoté
Autres traductions possibles :
ilayhi
vers lui
Analyse linguistique :
à lui
Autres traductions possibles :
l-shayṭānu
le diable
Autres traductions possibles :
qāla
dit
Autres traductions possibles :
yāādamu
Adam
Autres traductions possibles :
hal
est-ce
Autres traductions possibles :
adulluka
te montrer
Analyse linguistique :
je vais te guider
Autres traductions possibles :
ʿalā
sur
Autres traductions possibles :
shajarati
arbre
Autres traductions possibles :
l-khul'di
l'éternité
Analyse linguistique :
immortalité
Autres traductions possibles :
wamul'kin
royaume
Autres traductions possibles :
lā
non
Autres traductions possibles :
yablā
se détériorer
Analyse linguistique :
s'user
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour rappeler l’épisode primordial où notre père Adam, au Paradis, reçoit le chuchotement d’Iblis et goûte à l’arbre interdit, et il surgit dans le texte comme la clé qui dévoile la nature profonde de la séduction : l’offre d’un shajaratu-l-khuld, d’un mulkun lā yablā, d’une promesse d’être comme les malâ’ika ou d’atteindre une éternité factice. Placé au cœur de la démonstration, il sert à préciser que la tentation n’est pas d’abord une glissade vers les plaisirs sensoriels mais une poussée orgueilleuse vers la transcendance auto-construite, un désir de surpasser la condition terrestre. Ainsi cité, le verset fonde l’argumentation en montrant l’archétype du piège d’Iblis — la quête d’immortalité et de puissance — et il prépare la lecture contemporaine où l’IA et le Dajjâl deviennent les instruments modernes de cette même illusion, invitant le lecteur à discerner et à choisir la voie de la soumission et de la sincérité, les mukhliṣîn.

Ce verset est cité pour rappeler, au cœur de l'histoire d'Adam au Paradis, le moment précis où Iblis adresse la tentation la plus subtile: offrir « l'arbre de l'éternité et un royaume impérissable ». Dans le texte, il sert de clef interprétative pour décrire la nature de la séduction originelle — non pas seulement un appel aux passions, mais une promesse de dépassement, d'immortalité et de statut angélique qui a ébranlé Iblis lui‑même. On l'invoque ici afin d'exposer le modèle que l'ennemi répète à travers l'histoire: faire miroiter l'autosuffisance et la maîtrise du temps pour détourner la créature de sa dépendance spirituelle. Spirituellement, la portée du verset confère à l'argument principal sa profondeur éthique: la vraie tentation est l'orgueil qui veut nous rendre maîtres par nos propres moyens, et seule la fidélité des serviteurs mukhlisîn demeure un rempart face à ce leurre.
