À propos de la sourate Al-A'raf
Numéro
7
Nom arabe
الأعراف
Versets
206
Révélation
Médinoise
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32
قَالَ فَبِمَآ أَغْوَيْتَنِى لَأَقْعُدَنَّ لَهُمْ صِرَٰطَكَ ٱلْمُسْتَقِيمَ
qāla fabimā aghwaytanī la-aqʿudanna lahum ṣirāṭaka l-mus'taqīma
Muhammad Hamidullah
«Puisque Tu m'as mis en erreur, dit [Satan], je m'assoirai pour eux sur Ton droit chemin,
Rachid Maach
Satan dit : « Puisque Tu as décrété ma perdition, je me dresserai certainement devant les hommes afin de les détourner de Ta voie.
Centre International Nur
– « Comme Tu as décidé de me perdre, je resterai à les guetter, assis sur Ta voie droite.
Analyse mot-à-mot
qāla
dit
Autres traductions possibles :
fabimā
par quoi
Analyse linguistique :
donc par
Autres traductions possibles :
aghwaytanī
tu m'as égaré
Analyse linguistique :
égarer
Autres traductions possibles :
la-aqʿudanna
je resterai
Analyse linguistique :
je vais m'asseoir
Autres traductions possibles :
lahum
à eux
Analyse linguistique :
eux
Autres traductions possibles :
ṣirāṭaka
ton chemin
Analyse linguistique :
chemin
Autres traductions possibles :
l-mus'taqīma
le droit
Analyse linguistique :
droit
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour ancrer, dans la bouche même d’Iblis, l’origine et la méthode de sa séduction : placé dans le chapitre qui explique « Le Défi d’Iblis », il intervient au moment où l’ennemi confesse ce par quoi il a été pris et jure de détourner l’homme, révélant que sa ruse vise moins les plaisirs bas que l’attrait d’un « royaume impérissable », la tentation de devenir malā’ika et la quête d’un khuld que seul Allâh donne ; il est ainsi rappelé pour montrer que la tromperie initiale — l’arbre, shajaratu‑l‑khuld — est le modèle de toutes les ruses futures. C’est pourquoi il est cité : il éclaire le cœur du discours en faisant le lien entre la chute primordiale et la séduction moderne (le Dajjâl, l’IA), et il donne au lecteur la clé spirituelle de vigilance, appelant à se ranger parmi les mukhliṣîn qui ne se laissent pas séduire par l’illusion d’une éternité auto‑construite.

Ce verset est cité pour ancrer, avec douceur et gravité, le cœur même de la tentation décrite dans l’article : dans la trame où l’on évoque l’épisode d’Adam et la ruse d’Iblis, la phrase « Ce par quoi j’ai été séduit » (Sourate 7, Les Hauteurs, verset 16) vient comme une clé qui ouvre le sens profond du défi, montrant que la séduction n’est pas d’abord une suite de péchés mais une aspiration à l’autosuffisance, au statut supérieur et à l’éternité; le verset est cité pour rappeler le mécanisme intérieur qui a fait tomber Iblis et qu’il cherche à reproduire chez l’homme, un leurre d’orgueil qui prend aujourd’hui la forme technologique de l’IA, et son rôle spirituel est de justifier l’alerte de l’article : distinguer la couche profonde de la tentation, identifier les mukhlisîn qui résistent, et situer le combat comme lutte contre l’illusion d’être maître de soi par soi.

Ce verset est cité pour rappeler, au cœur de la question sur Iblis, la plainte même qui met le débat en mouvement : dans le passage où l’on s’interroge si sa chute fut prédéterminée ou choisie, Sourate 7, Les Hauteurs, verset 16 revient comme cette parole accusatrice — « C’est Toi qui m’as séduit » — jetée par Iblis et citée ici pour créer la tension essentielle entre qadr et al-qadâ’. Placé dans le chapitre qui oppose fatalisme et liberté, il sert de pivot : on l’évoque non pour clore la discussion, mais pour l’ouvrir à la méditation, montrer qu’un être qui rejette sa responsabilité devient, paradoxalement, maître d’un enseignement spirituel; sa plainte oblige à regarder la nuance, à chercher le juste milieu prôné par Imam Ali, à comprendre que la parole d’un égaré peut, par Ta’wîl intérieur, révéler la nécessité de l’effort personnel dans le destin tracé.
