À propos de la sourate Al-A'raf
Numéro
7
Nom arabe
الأعراف
Versets
206
Révélation
Médinoise
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32
وَيَـٰٓـَٔادَمُ ٱسْكُنْ أَنتَ وَزَوْجُكَ ٱلْجَنَّةَ فَكُلَا مِنْ حَيْثُ شِئْتُمَا وَلَا تَقْرَبَا هَـٰذِهِ ٱلشَّجَرَةَ فَتَكُونَا مِنَ ٱلظَّـٰلِمِينَ
wayāādamu us'kun anta wazawjuka l-janata fakulā min ḥaythu shi'tumā walā taqrabā hādhihi l-shajarata fatakūnā mina l-ẓālimīna
Muhammad Hamidullah
«O Adam, habite le Paradis, toi et ton épouse; et mangez en vous deux, à votre guise; et n'approchez pas l'arbre que voici; sinon, vous seriez du nombre des injustes.»
Rachid Maach
Quant à toi, Adam, demeure en compagnie de ton épouse au Paradis dont vous pourrez manger librement tous les fruits. Mais n’approchez pas de l’arbre que voici, sans quoi vous transgresseriez l’interdit. »
Centre International Nur
Et toi, Adam, habite, toi et ton épouse, le Paradis. Mangez de ce qui vous plaira et ne vous approchez point de cet arbre, ou alors vous seriez du nombre des injustes ! »
Analyse mot-à-mot
wayāādamu
et Adam
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
us'kun
demeure
Analyse linguistique :
habite
Autres traductions possibles :
anta
Tu es
Analyse linguistique :
tu
Autres traductions possibles :
wazawjuka
ton époux
Analyse linguistique :
épouse
Autres traductions possibles :
l-janata
le jardin
Autres traductions possibles :
fakulā
mangez
Analyse linguistique :
manger
Autres traductions possibles :
min
vous faites
Analyse linguistique :
de
Autres traductions possibles :
ḥaythu
où
Autres traductions possibles :
shi'tumā
vous voulez
Analyse linguistique :
voulez
Autres traductions possibles :
walā
et non
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
taqrabā
approchez
Analyse linguistique :
vous approchez
Autres traductions possibles :
hādhihi
cette
Analyse linguistique :
ceci
Autres traductions possibles :
l-shajarata
l'arbre
Autres traductions possibles :
fatakūnā
et vous serez
Analyse linguistique :
vous serez
Autres traductions possibles :
mina
de
Autres traductions possibles :
l-ẓālimīna
les injustes
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour rappeler, dans le récit fondateur que nous méditons, l’ordre clair qui fut donné à Adam et qui fait office de seuil entre la grâce et la chute : « Ô Adam, habite le Paradis… Mais n’approchez pas de cet arbre… ». Ici il est évoqué au moment où l’article déroule la scène de la tentation d’Iblis, posé comme la clé d’entrée de sa stratégie, et il sert à montrer que la transgression n’est pas un simple acte isolé mais la réponse humaine à une interdiction précise, ce point aveugle où l’orgueil (kibr) trouve son levier. Le verset joue dans l’argumentation le rôle de cadre théologique et spirituel : il fixe la limite donnée par Dieu, révèle la vulnérabilité de l’homme face à la promesse d’immortalité et d’élévation, et permet de comprendre comment la séduction d’un faux royaume — aujourd’hui technologique, hier mythique — s’appuie sur la même dynamique qui fit tomber Adam.

Ce verset est cité pour rappeler le commandement posé à Adam au Paradis, où Dieu invite Adam et son épouse à jouir de tout le jardin tout en posant une limite claire: ne pas approcher de cet arbre sous peine d’injustice; placé dans le récit, il devient le cadre qui révèle la méthode d’Iblis, qui contourne l’interdit non pour pousser au salissement des désirs mais pour offrir une promesse d’élévation et d’éternité; cité ici pour opposer l’ordre divin à la ruse, il met en lumière la vraie séduction — non pas le péché immédiat mais l’orgueil qui aspire à l’autosuffisance et à la maîtrise du temps; spirituellement il tient le rôle de jalon théologique qui rend visible la distinction entre la liberté bénie donnée par Dieu et la tentation d’un royaume auto-érigé, thèse centrale du passage sur le défi d’Iblis.

Ce verset est cité pour inscrire, au cœur de la Genèse telle que racontée ici, un avertissement clair adressé à Adam : « ne vous approchez pas de cet arbre », parole placée contre la séduction d'Iblis et contre la confiance aveugle en l'intelligence; c'est Sourate 7, Les Hauteurs, verset 19, convoqué au moment où l'auteur décrit la tentation de toucher l'arbre et la découverte brutale de la nudité, afin de faire sentir que le contact avec cet arbre — image de l'intellect calculateur — impose un choix qui révèle un défaut et conduit à l'injustice; il est cité pour figurer la limite sacrée à ne pas franchir quand l'esprit devient orgueilleux, et il joue, dans l'argumentation, le rôle d'une balise spirituelle : détourner le croyant des stratagèmes de l'esprit et le ramener à la pureté de la révélation, à cette lumière qui sauve sans calcul.
