À propos de la sourate Al-A'raf
Numéro
7
Nom arabe
الأعراف
Versets
206
Révélation
Médinoise
Articles liés
32
فَوَسْوَسَ لَهُمَا ٱلشَّيْطَـٰنُ لِيُبْدِىَ لَهُمَا مَا وُۥرِىَ عَنْهُمَا مِن سَوْءَٰتِهِمَا وَقَالَ مَا نَهَىٰكُمَا رَبُّكُمَا عَنْ هَـٰذِهِ ٱلشَّجَرَةِ إِلَّآ أَن تَكُونَا مَلَكَيْنِ أَوْ تَكُونَا مِنَ ٱلْخَـٰلِدِينَ
fawaswasa lahumā l-shayṭānu liyub'diya lahumā mā wūriya ʿanhumā min sawātihimā waqāla mā nahākumā rabbukumā ʿan hādhihi l-shajarati illā an takūnā malakayni aw takūnā mina l-khālidīna
Muhammad Hamidullah
Puis le Diable, afin de leur rendre visible ce qui leur était caché - leurs nudités - leur chuchota, disant: «Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre que pour vous empêcher de devenir des Anges ou d'être immortels».
Rachid Maach
Voulant leur dévoiler leur nudité qui jusqu’ici leur était cachée, Satan leur souffla : « Votre Seigneur ne vous a interdit les fruits de cet arbre que pour vous empêcher d’être des anges et de vivre éternellement au Paradis. »
Centre International Nur
Alors, pour leur montrer leurs nudités qui leur étaient cachées, Satan leur susurra : « Votre Seigneur ne vous a défendu cet arbre que pour vous empêcher d’être deux Anges ou de devenir éternels ! »
Analyse mot-à-mot
fawaswasa
susciter
Analyse linguistique :
a chuchoté
Autres traductions possibles :
lahumā
eux
Analyse linguistique :
à eux
Autres traductions possibles :
l-shayṭānu
le diable
Autres traductions possibles :
liyub'diya
faire connaître
Autres traductions possibles :
lahumā
eux
Analyse linguistique :
à eux
Autres traductions possibles :
mā
quoi
Autres traductions possibles :
wūriya
montrer
Analyse linguistique :
caché
Autres traductions possibles :
ʿanhumā
d'eux
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
sawātihimā
leurs fautes
Analyse linguistique :
nudité
Autres traductions possibles :
waqāla
et dit
Analyse linguistique :
et a dit
Autres traductions possibles :
mā
quoi
Autres traductions possibles :
nahākumā
vous
Analyse linguistique :
interdit
Autres traductions possibles :
rabbukumā
votre Seigneur
Analyse linguistique :
votre seigneur
Autres traductions possibles :
ʿan
sur
Analyse linguistique :
de
Autres traductions possibles :
hādhihi
cette
Autres traductions possibles :
l-shajarati
l'arbre
Autres traductions possibles :
illā
sauf
Autres traductions possibles :
an
que
Autres traductions possibles :
takūnā
être
Autres traductions possibles :
malakayni
deux anges
Autres traductions possibles :
aw
ou
Autres traductions possibles :
takūnā
être
Autres traductions possibles :
mina
de
Autres traductions possibles :
l-khālidīna
les éternels
Analyse linguistique :
éternels
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour rappeler le moment précis où la tentation s’introduit dans la scène originelle, là où Iblis vient murmurer et inviter à transgresser l’interdiction, et le texte l’évoque au cœur du récit du **Khalifa**, de l’intelligence et de la chute d’Adam; il sert à situer le piège de l’arbre, ce premier appel au raisonnement qui n’était pas destiné à être activé, comme une parole qui seme le doute et fait naître le choix apparent chez qui n’en avait pas l’habitude. On l’invoque ici pour expliquer pourquoi la lumière des anges, rigoureuse et stabilisée, est soudain déstabilisée par une voix persuasive qui introduit l’expérience de la nudité, du « elle et moi » et de la séparation; son rôle spirituel est d’exposer la rupture des enjeux initiaux — le basculement du pur adoration vers l’épreuve de l’intelligence et de la responsabilité humaine, source du choc nécessaire pour revenir à la parole divine.

Ce verset est cité pour poser au cœur du récit la tentation qui révèle notre origine : dans le passage il vient au moment où l'on parle d'Adam et Eve, de leur chute, et de la ruse d'Iblis qui leur susurre que l'arbre interdit leur apporterait l'immortalité — alors qu'ils possédaient déjà cette dignité première; il est convoqué pour faire éclore la paradoxale vérité spirituelle que la désobéissance fait perdre ce don, et non l'acquiert. Il est cité parce que, dans le fil de l'argumentation, il démasque la tromperie et rappelle que l'homme a été créé pour l'immortalité, situant la chute comme une perte de la vraie vie plutôt que comme un gain; spirituellement, il sert d'avertissement et d'appel à revenir au souffle divin, à reconquérir l'état d'éternité perdu, et à comprendre que la voie du retour vers Al-Balad al-Amin est possible si l'on refuse les mensonges d'Iblis.
Articles citant ce verset (5)

Ce verset est cité pour replonger le lecteur au moment précis où, au Paradis, Iblis chuchote à Adam et Ève, révélant la nudité cachée et promettant l’arbre de l’éternité ; il apparaît ici au cœur du récit pour expliciter la nature profonde de la séduction dont parle l’article. Dans ce contexte, le verset sert à montrer que la tentation n’est pas un simple écart moral mais une promesse de transcender la condition humaine — devenir immortel, ou semblable aux anges — et que cette promesse s’accompagne d’une mise à nu de notre faiblesse. Il est cité pour fondre le symbolisme de l’arbre interdit avec l’illusion d’un royaume impérissable, et pour établir que la chute naît de l’orgueil (kibr) et de la croyance en nos propres moyens. Spirituellement, il joue le rôle d’amorce critique : il révèle l’artifice de la tromperie et prépare la réflexion sur le piège contemporain du Dajjâl technologique.

Ce verset est cité pour replacer au cœur de notre méditation le moment précis où la tentation prend forme : le diable chuchote, promet l’élévation — être comme des anges ou devenir éternels — et par cette parole il instille l’orgueil qui détourne le regard du divin vers le moi. Dans le fil de l’article il sert à illustrer la tactique d’Iblis, son apparence de « bon conseiller » qui fait croire à l’autonomie de l’homme et provoque la consommation de l’arbre, rendant la nudité visible et inaugurant la rupture avec la révélation continue. Théologiquement, ce verset porte le nœud de l’argument : la transgression n’est pas un simple acte, mais la naissance d’une vision centrée sur soi, source du dhulm et du bannissement de la grâce primordiale, et il prépare ainsi la lecture symbolique de l’arbre et la nécessité du repentir qui suit.

Ce verset est cité pour éclairer le moment précis où Iblis, dans l’histoire d’Adam au Paradis, adresse sa tentation et dévoile la ruse qui l’a séduit, et il est évoqué ici au cœur du récit repris dans l’article : placé après l’ordre divin de ne pas approcher l’arbre, il sert de parole pivot où l’ennemi promet un « au-delà » illusoire — un empire impérissable, la transformation en être supérieur, l’évasion de la finitude — autant d’appâts qui trahissent son projet profond ; on le convoque pour montrer pourquoi la séduction n’est pas seulement morale mais ontologique, une promise d’autosuffisance qui fait miroiter maîtrise et immortalité, et ainsi pour soutenir l’argument central du texte : le vrai danger n’est pas tant le péché visible que l’orgueil qui nous persuade que nous pouvons nous passer de la dépendance à Allâhu, raison pour laquelle seuls les serviteurs mukhlisîn restent insensibles à ce leurre.
