À propos de la sourate Ceux qui arrachent
Numéro
79
Nom arabe
النازعات
Versets
46
Révélation
Médinoise
Articles liés
2
فَقَالَ أَنَا۠ رَبُّكُمُ ٱلْأَعْلَىٰ
faqāla anā rabbukumu l-aʿlā
Muhammad Hamidullah
et dit: «C'est moi votre Seigneur, le très haut».
Rachid Maach
« Je suis votre Dieu suprême ! »
Centre International Nur
« Je suis votre seigneur le plus haut ! »
Analyse mot-à-mot
faqāla
alors il dit
Analyse linguistique :
dit
Autres traductions possibles :
anā
je
Autres traductions possibles :
rabbukumu
votre Seigneur
Analyse linguistique :
votre seigneur
Autres traductions possibles :
l-aʿlā
le suprême
Analyse linguistique :
le plus élevé
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour ancrer, par une image frappante, le portrait de la rébellion humaine ; placé dans le chapitre sur « L’Arbre interdit et la chute de l’homme », il surgit comme l’exemple éclatant de Pharaon proclamant « C’est moi votre Seigneur, le Très‑Haut ! », figure ultime de l’orgueil qui cherche l’éternité et le pouvoir absolu. Il est invoqué ici pour mettre en miroir l’attitude d’Iblis et l’illusion contemporaine : la tentation d’ériger un faux paradis technologique, un règne humain prétendument impérissable, incarné aujourd’hui par le Dajjâl technologique. Spirituellement, ce verset joue le rôle d’avertissement salutaire, il dessine la conséquence extrême du kibr et rappelle la nécessité de renoncer à la quête d’immortalité par ses propres moyens, pour revenir à la soumission confiante, rejoindre la chevalerie spirituelle et préserver le vrai projet du Khalīfa face aux mirages du monde.

Ce verset est cité pour retenir l’attention sur l’exemple de Pharaon et sur la mécanique spirituelle que nous décrivons : dans la Sourate 79, Ceux qui arrachent, verset 24, la proclamation de Pharaon — « C’est moi votre Seigneur, le Très-Haut » — est placée au cœur du développement où l’homme, maître de ses outils, se croit maître du monde; le contexte est celui d’une civilisation qui s’est élevée par l’intelligence et la technique, oubliant sa nature première et rejoignant la voie d’Iblis. Il est invoqué pour nommer l’orgueil que suscitent les constructions humaines et pour symboliser la pente qui conduit à la perte quand l’être humain se substitue à la source de sa destinée. Spirituellement, ce verset joue le rôle d’un miroir et d’un avertissement, condensant l’enjeu théologique du texte : qui s’attribue la divinité s’éloigne de la retour à sa nature primordiale et s’expose inévitablement à la chute.
