À propos de la sourate La caverne
Numéro
18
Nom arabe
الكهف
Versets
110
Révélation
Médinoise
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54
فَٱنطَلَقَا حَتَّىٰٓ إِذَا رَكِبَا فِى ٱلسَّفِينَةِ خَرَقَهَا ۖ قَالَ أَخَرَقْتَهَا لِتُغْرِقَ أَهْلَهَا لَقَدْ جِئْتَ شَيْـًٔا إِمْرًا
fa-inṭalaqā ḥattā idhā rakibā fī l-safīnati kharaqahā qāla akharaqtahā litugh'riqa ahlahā laqad ji'ta shayan im'ran
Muhammad Hamidullah
Alors les deux partirent. Et après qu'ils furent montés sur un bateau, l'homme y fit une brèche. [Moïse] lui dit: «Est-ce pour noyer ses occupants que tu l'as ébréché? Tu as commis, certes, une chose monstrueuse!»
Rachid Maach
Ils se mirent donc en route avant de monter à bord d’un bateau auquel l’homme fit une brèche. Moïse s’indigna : « Pour quelle raison l’as-tu endommagé, pour en noyer les occupants ? Ton geste est inqualifiable ! »
Centre International Nur
Ils s’en furent alors ensemble et quand ils furent montés à bord d’un vaisseau, (l’homme) y perça un trou. « En y perçant ainsi un trou, voudrais-tu donc noyer ceux qui sont à bord ? Tu commets là un acte monstrueux ! »
Analyse mot-à-mot
fa-inṭalaqā
فَٱنطَلَقَا
Analyse linguistique :
partir
Autres traductions possibles :
ḥattā
jusqu'à
Autres traductions possibles :
idhā
si
Analyse linguistique :
lorsque
Autres traductions possibles :
rakibā
رَكِبَا
Analyse linguistique :
montèrent
Autres traductions possibles :
fī
dans
Autres traductions possibles :
l-safīnati
ٱلسَّفِينَةِ
Analyse linguistique :
navire
Autres traductions possibles :
kharaqahā
خَرَقَهَا ۖ
Analyse linguistique :
trou
Autres traductions possibles :
qāla
dit
Autres traductions possibles :
akharaqtahā
أَخَرَقْتَهَا
Analyse linguistique :
as-tu troué
Autres traductions possibles :
litugh'riqa
لِتُغْرِقَ
Analyse linguistique :
pour noyer
Autres traductions possibles :
ahlahā
sa famille
Analyse linguistique :
gens
Autres traductions possibles :
laqad
certainement
Autres traductions possibles :
ji'ta
je suis venu
Autres traductions possibles :
shayan
chose
Autres traductions possibles :
im'ran
إِمْرًۭا
Analyse linguistique :
chose
Autres traductions possibles :
Article citant ce verset (1)

Ce verset est cité pour ancrer, dans le récit de Moise et Al-Khidr (Sourate 18, La Caverne, verset 71), le premier épisode du bateau où une action apparemment destructrice révèle une sagesse salvatrice; ici le texte convoque ce verset précisément pour illustrer que percer le bateau des pauvres n’est pas une violence gratuite mais une protection contre un despotisme futur, et pour montrer pourquoi Moise, malgré son indignation, doit apprendre la patience face à l’invisible. Il est invoqué afin de faire sentir que la sagesse divine (‘ilm al-ladunni) opère derrière les apparences, que ce qui blesse peut préserver, et que la confiance absolue au Tawhid transforme le trouble en bouclier. Spirituellement, le verset joue le rôle d’un miroir : il invite à accueillir la Ta’wîl des événements, à cultiver la patience et la foi, et à reconnaître dans l’épreuve un rempart contre les tentations du Dajjâl et les ravages de Gog et Magog.
