À propos de la sourate La caverne
Numéro
18
Nom arabe
الكهف
Versets
110
Révélation
Médinoise
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54
فَٱنطَلَقَا حَتَّىٰٓ إِذَا لَقِيَا غُلَـٰمًا فَقَتَلَهُۥ قَالَ أَقَتَلْتَ نَفْسًا زَكِيَّةًۢ بِغَيْرِ نَفْسٍ لَّقَدْ جِئْتَ شَيْـًٔا نُّكْرًا
fa-inṭalaqā ḥattā idhā laqiyā ghulāman faqatalahu qāla aqatalta nafsan zakiyyatan bighayri nafsin laqad ji'ta shayan nuk'ran
Muhammad Hamidullah
Puis ils partirent tous deux; et quand ils eurent rencontré un enfant, [l'homme] le tua. Alors [Moïse] lui dit: «As-tu tué un être innocent, qui n'a tué personne? Tu as commis certes, une chose affreuse!»
Rachid Maach
Reprenant la route, ils rencontrèrent un garçon que l’homme tua. Moïse s’écria : « Tuer ainsi sans raison un être innocent ? Voilà un acte odieux ! »
Centre International Nur
Ils poursuivirent leur route et rencontrèrent un jeune garçon que (l’homme) s’empressa de tuer. « N’as-tu pas tué là un être innocent qui pourtant, lui, n’a tué personne ? Tu viens de commettre là un acte abominable ! » lui dit (Moïse).
Analyse mot-à-mot
fa-inṭalaqā
فَٱنطَلَقَا
Analyse linguistique :
partir
Autres traductions possibles :
ḥattā
jusqu'à
Autres traductions possibles :
idhā
si
Analyse linguistique :
lorsque
Autres traductions possibles :
laqiyā
rencontrer
Analyse linguistique :
rencontré
Autres traductions possibles :
ghulāman
garçon
Autres traductions possibles :
faqatalahu
il l'a tué
Analyse linguistique :
donc il tua
Autres traductions possibles :
qāla
dit
Autres traductions possibles :
aqatalta
tuer
Analyse linguistique :
as-tu tué
Autres traductions possibles :
nafsan
âme
Autres traductions possibles :
zakiyyatan
pure
Autres traductions possibles :
bighayri
sans droit
Analyse linguistique :
sans
Autres traductions possibles :
nafsin
âme
Autres traductions possibles :
laqad
—
Analyse linguistique :
certainement
Autres traductions possibles :
ji'ta
je suis venu
Analyse linguistique :
venu
Autres traductions possibles :
shayan
chose
Autres traductions possibles :
nuk'ran
méchante
Analyse linguistique :
chose détestable
Autres traductions possibles :
Article citant ce verset (1)

Ce verset est cité pour éclairer l’épisode le plus âpre du voyage entre Moise et Al-Khidr, ce moment où la science divine blesse l’apparence pour préserver une réalité plus grande ; il surgit précisément dans le contexte du deuxième épisode, l’enfant tué, où l’explication donnée après l’épreuve révèle que cet acte, aussi choquant fût-il, empêchait un dommage spirituel plus grave pour des parents pieux. Il est nommé ici pour légitimer la sagesse secrète (‘ilm al-ladunni) qui dépasse notre entendement, pour rappeler qu’un décret apparemment cruel peut être miséricorde en profondeur, et pour inviter l’âme à la patience, au recul et à la confiance en la Providence. Sa fonction spirituelle dans l’argumentation est décisive : montrer que la protection contre les séductions du monde et contre le désordre eschatologique ne relève pas toujours du visible, mais d’un discernement donné par Dieu, qui transforme l’épreuve en rempart pour la foi.
