À propos de la sourate Le pèlerinage
Numéro
22
Nom arabe
الحج
Versets
78
Révélation
Médinoise
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3
أَفَلَمْ يَسِيرُوا۟ فِى ٱلْأَرْضِ فَتَكُونَ لَهُمْ قُلُوبٌ يَعْقِلُونَ بِهَآ أَوْ ءَاذَانٌ يَسْمَعُونَ بِهَا ۖ فَإِنَّهَا لَا تَعْمَى ٱلْأَبْصَـٰرُ وَلَـٰكِن تَعْمَى ٱلْقُلُوبُ ٱلَّتِى فِى ٱلصُّدُورِ
afalam yasīrū fī l-arḍi fatakūna lahum qulūbun yaʿqilūna bihā aw ādhānun yasmaʿūna bihā fa-innahā lā taʿmā l-abṣāru walākin taʿmā l-qulūbu allatī fī l-ṣudūri
Muhammad Hamidullah
Que ne voyagent-ils sur la terre afin d'avoir des cœurs pour comprendre, et des oreilles pour entendre? Car ce ne sont pas les yeux qui s'aveuglent, mais, ce sont les cœurs dans les poitrines qui s'aveuglent.
Rachid Maach
N’ont-ils pas, au cours de leurs voyages, prêté l’oreille au récit des peuples du passé et médité leur funeste destinée ? En réalité, ce ne sont pas les yeux qui sont frappés de cécité, mais bien les cœurs qui, dans les poitrines, sont aveugles à la vérité.
Centre International Nur
Pourquoi ne voyagent-ils donc pas à travers le monde ? Ils auraient alors des cœurs pour comprendre et des oreilles pour entendre. Ce ne sont certes pas les yeux qui deviennent aveugles, ce sont les cœurs (battant) dans les poitrines qui deviennent aveugles.
Analyse mot-à-mot
afalam
—
Analyse linguistique :
donc
Autres traductions possibles :
yasīrū
marcher
Autres traductions possibles :
fī
dans
Autres traductions possibles :
l-arḍi
la terre
Analyse linguistique :
terre
Autres traductions possibles :
fatakūna
tu seras
Analyse linguistique :
être
Autres traductions possibles :
lahum
à eux
Autres traductions possibles :
qulūbun
cœurs
Autres traductions possibles :
yaʿqilūna
comprennent
Autres traductions possibles :
bihā
avec
Autres traductions possibles :
aw
ou
Autres traductions possibles :
ādhānun
oreilles
Autres traductions possibles :
yasmaʿūna
entendent
Analyse linguistique :
écoutent
Autres traductions possibles :
bihā
avec elle
Analyse linguistique :
par
Autres traductions possibles :
fa-innahā
car elle
Analyse linguistique :
donc
Autres traductions possibles :
lā
non
Autres traductions possibles :
taʿmā
s'égarer
Analyse linguistique :
être aveugle
Autres traductions possibles :
l-abṣāru
les yeux
Autres traductions possibles :
walākin
mais
Autres traductions possibles :
taʿmā
s'égarer
Analyse linguistique :
être aveugle
Autres traductions possibles :
l-qulūbu
les cœurs
Autres traductions possibles :
allatī
qui
Autres traductions possibles :
fī
dans
Autres traductions possibles :
l-ṣudūri
les poitrines
Analyse linguistique :
poitrines
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

« Ce verset est cité pour… » ouvrir la porte à notre méditation sur la primauté du cœur face au raisonnement, dans un contexte où l'auteur dénonce la confiance exclusive aux sens et à l'‘‘aql; placé dès l'introduction, il invite « mes frères et sœurs » à voyager intérieurement afin d'avoir des cœurs pour comprendre, non des yeux seuls, et sert de fondement à toute la démonstration qui suit : que le vrai savoir descend comme lumière dans le cœur, que le raisonnement seul, lié aux sens et à Iblis, aveugle et mène à la chute, tandis que la purification et l'inspiration ouvrent la réception divine. Il est cité pour légitimer la posture spirituelle de l'article — rejeter les tafâsîr purement historiques ou personnelles, accueillir la guidance qui descend dans le cœur — et pour poser le cœur comme réceptacle primordial, source d'authentique discernement et servitude.

Ce verset est cité pour rappeler, dans un souffle doux et ferme, que la rencontre avec le Divin se fait par le cœur et non par l’orgueil de l’intellect; il apparaît précisément au moment où l’auteur oppose l’éveil du cœur à la tyrannie du raisonnement, juste après avoir évoqué la parabole des jardins et l’exemple des gens de la caverne, comme un appel à sortir de l’inconscience et de la fausse supériorité. Il est amené pour détacher la foi de la simple appréhension mentale, pour montrer pourquoi les dons ne doivent pas devenir fierté mais témoignage, et pourquoi la vraie réception se mesure par une humilité qui reconnaît la provenance divine. Son rôle spirituel est de servir d’ancre: il recentre l’argumentation sur l’ouverture du cœur, sur la gratitude qui attire l’ajout d’Allâhu, et sur la nécessité d’être des relais d’inspiration plutôt que des juges battus par l’ego.
