À propos de la sourate Les fourmis
Numéro
27
Nom arabe
النمل
Versets
93
Révélation
Médinoise
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12
قَالَ عِفْرِيتٌ مِّنَ ٱلْجِنِّ أَنَا۠ ءَاتِيكَ بِهِۦ قَبْلَ أَن تَقُومَ مِن مَّقَامِكَ ۖ وَإِنِّى عَلَيْهِ لَقَوِىٌّ أَمِينٌ
qāla ʿif'rītun mina l-jini anā ātīka bihi qabla an taqūma min maqāmika wa-innī ʿalayhi laqawiyyun amīnun
Muhammad Hamidullah
Un djinn redoutable dit: «Je te l'apporterai avant que tu ne te lèves de ta place: pour cela, je suis fort et digne de confiance».
Rachid Maach
Un djinn redoutable répondit : « Je te l’apporterai séance tenante. Voilà une tâche dont je saurai m’acquitter en toute honnêteté. »
Centre International Nur
Un puissant djinn répondit alors : « Moi, je te l’apporterai avant même que tu ne te sois levé de ta place. Pour ce faire, je suis fort et digne de confiance. »
Analyse mot-à-mot
qāla
dit
Autres traductions possibles :
ʿif'rītun
démon
Analyse linguistique :
génie
Autres traductions possibles :
mina
de
Autres traductions possibles :
l-jini
les djinns
Autres traductions possibles :
anā
je
Autres traductions possibles :
ātīka
je te donnerai
Analyse linguistique :
donner
Autres traductions possibles :
bihi
par lui
Analyse linguistique :
avec
Autres traductions possibles :
qabla
avant
Autres traductions possibles :
an
que
Autres traductions possibles :
taqūma
se lever
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
maqāmika
ta station
Analyse linguistique :
position
Autres traductions possibles :
wa-innī
et moi
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
ʿalayhi
sur lui
Autres traductions possibles :
laqawiyyun
fort
Autres traductions possibles :
amīnun
sûr
Analyse linguistique :
fidèle
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour ancrer, au cœur du récit de Salomon, l’idée que la « science du Livre » rend présent l’al-ghayb : dans le contexte précis où l’un des compagnons promet de rapporter le trône « avant que ton œil ne cligne », la parole évoquée devient image vivante de cette capacité à franchir le temps et l’éloignement, comme si la volonté seule, soutenue par la connaissance du Livre, abrégeait les distances. Il est cité parce qu’il éclaire la nature de cette « parole sans temps » dont parle le texte, montrant que le savoir prophétique ne se mesure pas en minutes mais en présence spirituelle instantanée ; son rôle spirituel est de confirmer l’argument central du passage : l’al-ghayb n’est pas simple futur lointain, c’est le Livre qui, par la science révélée, rend présent ce qui est invisible, éveille le fu’âd et fonde la Taqwa comme vision intérieure.

Ce verset est cité pour ancrer, dans la mémoire collective de l'auditoire, l'instant où la puissance d'un décret divin traverse les maisons de l'intelligence : il apparaît quand l'orateur évoque Salomon, la huppe et la question de qui pourra ramener le trône, en mentionnant Sourate 27 (an-Naml), verset 39, afin d'illustrer que certains êtres obéissent et agissent avant même que l'on se lève, que des intelligences — anges, Djinns, hommes — répondent chacune selon leur demeure; il est cité pour opposer la science du Livre à la « maison du décret », pour montrer l'humilité du Khalifa qui, sans tout posséder, exerce par la clé d'obéissance, et il joue un rôle spirituel central : rappeler que l'ordre, la vitesse et la grâce viennent d'Allâhu, et que l'accès à la « maison de la lumière » se gagne par l'obéissance et le respect des signes.
