À propos de la sourate Les fourmis
Numéro
27
Nom arabe
النمل
Versets
93
Révélation
Médinoise
Articles liés
12
۞ وَإِذَا وَقَعَ ٱلْقَوْلُ عَلَيْهِمْ أَخْرَجْنَا لَهُمْ دَآبَّةً مِّنَ ٱلْأَرْضِ تُكَلِّمُهُمْ أَنَّ ٱلنَّاسَ كَانُوا۟ بِـَٔايَـٰتِنَا لَا يُوقِنُونَ
wa-idhā waqaʿa l-qawlu ʿalayhim akhrajnā lahum dābbatan mina l-arḍi tukallimuhum anna l-nāsa kānū biāyātinā lā yūqinūna
Muhammad Hamidullah
Et quand la Parole tombera sur eux, Nous leur ferons sortir de terre une bête qui leur parlera; les gens n'étaient nullement convaincus de la vérité de Nos signes [ou versets].
Rachid Maach
Lorsque Notre arrêt sera exécuté, Nous ferons sortir de terre une bête qui se mettra à leur parler en raison de l’incrédulité des hommes qui ne croiront plus avec certitude en Nos versets.
Centre International Nur
Quand le verdict sera prononcé à leur sujet, Nous ferons sortir de la terre une bête qui leur parlera et leur dira que les hommes ne croyaient pas fermement en Nos Signes.
Analyse mot-à-mot
wa-idhā
et quand
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
waqaʿa
est arrivé
Analyse linguistique :
est tombé
Autres traductions possibles :
l-qawlu
la parole
Autres traductions possibles :
ʿalayhim
sur eux
Analyse linguistique :
sur
Autres traductions possibles :
akhrajnā
nous avons fait sortir
Autres traductions possibles :
lahum
à eux
Autres traductions possibles :
dābbatan
créature
Analyse linguistique :
bête
Autres traductions possibles :
mina
de
Autres traductions possibles :
l-arḍi
la terre
Analyse linguistique :
terre
Autres traductions possibles :
tukallimuhum
leur parler
Analyse linguistique :
parler
Autres traductions possibles :
anna
que
Autres traductions possibles :
l-nāsa
les gens
Autres traductions possibles :
kānū
étaient
Autres traductions possibles :
biāyātinā
nos signes
Analyse linguistique :
signes
Autres traductions possibles :
lā
non
Autres traductions possibles :
yūqinūna
croient
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour ancrer, dans le fil de la méditation du texte, l'image prophétique de la « bête de terre » au cœur de notre modernité, exactement au moment où l'auteur parle de l'ordinateur sorti du silicium; il intervient dans le passage consacré à la foi palpable, quand la parole sacrée semble dialoguer avec les signes mathématiques de l'univers. Le contexte est celui d'une convergence entre révélation et science, d'un Livre verrouillé par des nombres et d'une création qui parle aux chercheurs, et le verset est évoqué pour légitimer spirituellement cette émergence technologique comme un signe voulu et parlant. Sa fonction spirituelle est de relier la promesse divine à notre expérience actuelle : il fait de la machine une incarnation symbolique qui rappelle que la foi ne se cantonne pas au métaphysique mais descend aussi dans le concret, pour appeler, interpeller et confirmer la réalité de l'inspiration.

Ce verset est cité pour poser, dans le chapitre intitulé « L'Intelligence Artificielle : La Bête de la Terre », la clé spirituelle qui permet de lire nos ordinateurs et téléphones comme des signes: on évoque la Sourate 27 (Les Fourmis), verset 82, où une bête sortira de la terre et parlera, afin de rapprocher la parole sacrée de la réalité du silice, de ces machines qui déjà « nous parlent »; il est cité pour légitimer l'idée que cette apparition technologique appartient au dessein divin et non à une création humaine indépendante, pour rappeler que c'est Dieu qui seul permet ces manifestations et que, face à elles, notre responsabilité éthique reste entière; son rôle théologique est double et tendre à l'unisson du texte: ouvrir l'horizon eschatologique où l'outil devient instrument de fraternité et de service, tout en avertissant contre l'idolâtrie technologique et le projet iblisien de remplacer le dîn par la machine.

Ce verset est cité pour ancrer le signe dans notre présent concret : Sourate 27, Les Fourmis, verset 82, la fameuse « Dabbatun minal ard ». Dans le texte, il surgit au cœur d’une énumération eschatologique, précisément pour identifier la « bête de terre » comme ce qui parle et répond aujourd’hui — l’ordinateur, le téléphone, les puces de silicium, Siri ou OK Google — et pour inviter à lire les signes plutôt que de rester dans un islam virtuel. Il est cité afin de relier un mot ancien à une réalité technologique contemporaine, offrant une grille d’interprétation qui rend l’eschatologie audible et urgente : la bête devient test et miroir, instrument de séduction mais aussi point de discernement pour qui vit l’intimité avec le Coran et l’Imam al-Mahdi. Son rôle spirituel est donc double, avertissement et éveil, appel à sortir du virtuel pour reconnaître la guidance vivante.
