À propos de la sourate Les prophètes
Numéro
21
Nom arabe
الأنبياء
Versets
112
Révélation
Médinoise
Articles liés
24
وَحَرَٰمٌ عَلَىٰ قَرْيَةٍ أَهْلَكْنَـٰهَآ أَنَّهُمْ لَا يَرْجِعُونَ
waḥarāmun ʿalā qaryatin ahlaknāhā annahum lā yarjiʿūna
Muhammad Hamidullah
Il est défendu [aux habitants] d'une cité que Nous avons fait périr de revenir [à la vie d'ici-bas]!
Rachid Maach
Il est impossible que les habitants d’une cité que Nous avons anéantie reviennent à la vie.
Centre International Nur
Il est défendu aux habitants d’une cité que Nous avons anéantie de revenir.
Analyse mot-à-mot
waḥarāmun
interdit
Autres traductions possibles :
ʿalā
sur
Autres traductions possibles :
qaryatin
village
Autres traductions possibles :
ahlaknāhā
nous avons détruit
Autres traductions possibles :
annahum
qu'ils
Autres traductions possibles :
lā
non
Autres traductions possibles :
yarjiʿūna
reviennent
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour établir le point de départ spirituel de tout le raisonnement : il surgit au cœur de la réflexion sur Gog et Magog comme le signe qui verrouille le retour d’une cité corrompue, une qarya et non une madina, dont les habitants se sont dispersés après la destruction, et dont la réapparition est tenue en suspens jusqu’à la libération de Gog et Magog qui « déferleront de chaque hauteur ». Dans ce contexte précis, il est employé pour nommer al-Quds et les Banû Isrâ’îl comme l’exemple historique et contemporain de cette qarya interdite, liant ainsi la création de l’État d’Isrâ’îl à l’avance eschatologique. Son rôle théologique est de servir de clé interprétative : il justifie la lecture selon laquelle l’existence politique actuelle ne trouve sa légitimité qu’au regard d’un calendrier prophétique, et il oriente l’âme vers la vigilance spirituelle, l’unité et la préparation intérieure face à l’épreuve finale.

Ce verset est cité pour ancrer spirituellement l’argument selon lequel le monde où nous vivons porte désormais les sceaux de l’eschatologie, et il surgit au cœur du passage qui lie une cité détruite à l’attente de l’ouverture de la porte de Gog et Magog ; ici, il est employé comme une clef qui explique pourquoi nous ne pouvons retourner à certains lieux avant que les signes derniers ne se manifestent pleinement. Dans ce contexte précis, il vient soutenir l’idée que Gaza n’est pas un simple théâtre d’horreur isolé mais une étape prophétique inscrite dans un calendrier divin, et il est cité pour réveiller la conscience, pour demander patience, témoignage et action face à la Malhama. Spirituellement, son rôle est de conférer à l’appel un fondement sacré, de transformer la douleur en veille et l’urgence en devoir de foi, pour que chacun voie la gravité du temps et s’engage en conséquence.

Ce verset est cité pour rappeler, avec douceur et gravité, le signe qui ouvre la porte des événements derniers : il apparaît dans la partie qui traite de la révélation, au cœur d’une méditation sur Gog et Magog, et il est convoqué pour poser l’image d’une qarya détruite dont les habitants se dispersent avant que ces forces ne soient libérées et ne se précipitent de chaque hauteur. Le contexte le place comme clef interprétative — l’auteur s’en sert pour distinguer qarya de madina, pour identifier une cité corrompue et son peuple éclaté, et pour relier spirituellement cette réalité ancienne à la scène contemporaine d’Isrâ’îl et d’al-Quds. Sa présence sert de fondement théologique à l’argument : il transforme une simple prophétie en signe lisible aujourd’hui, faisant du retour en masse et de l’État moderne le prélude eschatologique qui précède l’avènement du Messie et du Mahdi.
