À propos de la sourate Les romains
Numéro
30
Nom arabe
الروم
Versets
60
Révélation
Médinoise
Articles liés
10
يَعْلَمُونَ ظَـٰهِرًا مِّنَ ٱلْحَيَوٰةِ ٱلدُّنْيَا وَهُمْ عَنِ ٱلْـَٔاخِرَةِ هُمْ غَـٰفِلُونَ
yaʿlamūna ẓāhiran mina l-ḥayati l-dun'yā wahum ʿani l-ākhirati hum ghāfilūna
Muhammad Hamidullah
Ils connaissent un aspect de la vie présente, tandis qu'ils sont inattentifs à l'au-delà.
Rachid Maach
eux qui ne connaissent que les charmes apparents de cette vie et ne se soucient nullement de l’au-delà.
Centre International Nur
Ils ne connaissent de la vie en ce bas monde que ce qui est apparent, mais ils sont insouciants de l’autre monde.
Analyse mot-à-mot
yaʿlamūna
['savent']
Analyse linguistique :
savent
Autres traductions possibles :
ẓāhiran
clairement
Analyse linguistique :
apparence
Autres traductions possibles :
mina
de
Autres traductions possibles :
l-ḥayati
la vie
Autres traductions possibles :
l-dun'yā
le monde
Autres traductions possibles :
wahum
et ils
Analyse linguistique :
ils
Autres traductions possibles :
ʿani
de
Analyse linguistique :
sur
Autres traductions possibles :
l-ākhirati
l'au-delà
Autres traductions possibles :
hum
ils
Autres traductions possibles :
ghāfilūna
insouciants
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour nous ramener, avec douceur et gravité, au cœur de l'analyse eschatologique de la Sourate Ar‑Rûm et au mot-clef adnā al‑ard dont toute la méditation dépend; il apparaît dans le passage où l'auteur explique que les Rûm seront d'abord vaincus puis vainqueurs, puis il est repris comme un rappel frappant que l'homme « ne connaît que l'aspect apparent de la vie présente », que le dunyā n'est souvent que l'extérieur et que l'oubli de l'au‑delà est une absence de présence spirituelle, comme un élève absent du cours; il est cité pour justifier l'idée que l'eschatologie est déjà à l'œuvre ici et maintenant, que les distances se raccourcissent et que les signes nous atteignent aujourd'hui, et son rôle spirituel est d'appeler à l'éveil, à la présence intérieure, et à l'espérance sereine des croyants qui attendent la promesse d'une joie partagée au moment voulu.

Ce verset est cité pour rappeler, dans le fil de la réflexion sur la vraie vie et le temps, que l'attention portée seulement aux apparences terrestres nous détourne de l'essentiel : il est nommé ici comme Sourate 30, Les Romains, verset 7, et surgit au moment où l'orateur oppose la vie superficielle — les plaisirs, l'individualisme, les réseaux qui volent nos instants — à la vie profonde que l'on doit produire en partageant amour et générosité. Il est cité pour alerter le cœur, pour contrer Iblis et le Dajjâl technologique qui promet l'éternité du virtuel ; il sert à rappeler que la gratitude véritable pousse à dépenser sans intérêt, à résister au temps dévoré par des écrans et à choisir la Taqwa. Spirituellement, ce verset ancre l'appel du texte : se réveiller de l'apparence pour vivre la vie durable, transmettre la lumière et unir les âmes.

« Ce verset est cité pour… » Mes frères et mes sœurs, il surgit au point où l'orateur veut nous réveiller à l'importance de l'ākhirah : placé dans la section qui cherche à distinguer les ḥasanāt de l'al-‘amal aṣ-ṣāliḥ, il est évoqué pour rappeler que beaucoup connaissent l'apparent de la vie d'ici mais restent inattentifs à l'au-delà, et c'est précisément cette inattentivité qui empêche l'âme d'atteindre le statut de sâliḥ. Le verset sert d'amorce théologique pour affirmer que l'ākhirah n'est pas un vague futur mais une présence dont la conscience transforme l'action ici-bas ; il légitime l'idée que l'œuvre réparatrice prend sa source dans la pureté de la nafs al-mutma'innah et non dans le simple comptage des ḥasanāt, invitant ainsi chacun à purifier son cœur et à viser la proximité divine par la miséricorde et la sincérité de l'intention.
