Peut-On Justifier Le Massacre Des Innocents

11 octobre 2025
Par Cheikh Jamel
Unité Sociétale
Justice Sociale
Injustice
Palestine
Gaza
Solidarité
Fraternité

Unis en Humanité Face aux Injustices

Introduction

« Soyons tous unis face aux injustices et aux crimes. »

Il n'y a pas de différenciation à faire entre le crime d'un être humain ou le crime d'un autre être humain. C'est un seul crime, c'est le même. Il n'y a pas de différenciation à faire entre les crimes. On divise les crimes. Ces crimes-là ne sont pas pareils que cela. Honte à vous à ceux qui font ça. Et que la paix soit sur vous tous, mes chers frères et sœurs, et le plaisir de vous retrouver, mais un plaisir mitigé avec l'actualité qui n'est pas très saine pour se réjouir.

Mes frères et mes sœurs, en l'humanité, nous avons un devoir en tant qu'homme. Et moi qui suis français d'origine musulmane, d'obédience Chiite, nous avons un récit du premier héritier de la maison de la prophétie, qui est Ali ibn Abi Talib, et qui nous dit que « si les hommes ne sont pas des frères dans la foi, alors ils sont au moins des frères en l'humanité ».

L'Humanité Partagée

C'est cette humanité dont il est question aujourd'hui et pour laquelle j'aimerais dire quelques mots.

Nous sommes tous frères en l'humanité. C'est pour ça que je vous ai cité ce récit extraordinaire de notre premier héritier de la maison de la prophétie. Alors si nous avons encore un petit peu d'humanité, mes frères et mes sœurs, que nous avons encore un cœur, nous ne pouvons pas accepter ce genre de justification. Et nous ne devons pas les accepter.

Il n'est pas question de musulmans, de juifs, de chrétiens, de bouddhistes, d'athées. Là, avec les chiffres que je viens de faire parler avec vous, on parle de l'humanité. On parle d'hommes et de femmes et d'enfants, quelle que soit leur race ou leur religion.

Mes frères et sœurs, citoyens, citoyennes, rendez-vous compte, on ne peut pas accepter que des hommes et des femmes justifient le crime. C'est de l'humanité qu'il est question.

Les Chiffres qui Parlent

10 000, savez-vous ce que représente ce chiffre ? Il y a beaucoup de chiffres qui nous sont cités dans les médias aujourd'hui et ils n'ont que peu de sens si nous ne les incluons pas dans des proportions. Les proportions sont importantes parce qu'elles permettent de prendre conscience de ce que représentent ces chiffres. Sinon ces chiffres ne parlent pas.

Alors j'aurais aimé aujourd'hui, bien que vous avez l'opportunité par internet d'avoir accès à beaucoup d'infos, mais faire parler ces chiffres avec vous. 10 000, c'est le plus de 10 000 aujourd'hui, ce sont les morts gazaouis en Palestine, frères et sœurs palestiniens. Et parmi eux, un tiers d'enfants, à peu près.

Maintenant, imaginez-vous en proportion, puisqu'à Gaza il y aurait, ou il y avait à peu près 2 millions d'habitants. Maintenant on va prendre les habitants du pays dans lequel nous sommes, la France, et vous établissez une proportion. Ce que représentent les morts par rapport à ces 2 millions, donc ces 10 000 par rapport à ces 2 millions, ce qu'ils représentent pour nous ici en France par rapport au nombre d'habitants que nous avons.

Cela représenterait à peu près 300 000 vies humaines. 300 000, imaginez-vous. Et parmi ces 300 000, puisqu'il y a un tiers d'enfants, 100 000 enfants. Nous voyons ces chiffres, j'essaie de les faire parler avec vous.

Dénoncer les Justifications Aberrantes

Et bien que je n'écoute pas beaucoup les tergiversations de plateaux de télévision, ou de radio, ou autre, mais quand même elles viennent à nos oreilles. C'est ahurissant, c'est aberrant ce que nous pouvons entendre, et les justifications qui sont utilisées aujourd'hui pour faire accepter par l'opinion publique ces chiffres. C'est d'une brutalité extraordinaire. Et on veut nous faire accepter que cette brutalité elle est justifiable.

Et ça, ça n'est jamais arrivé ici en Europe, en France, d'arriver à un tel niveau de justification, de justifier des meurtres. Et même de comparer les civils d'une partie et les civils d'une autre partie qui, selon certains, ne seraient pas les mêmes. Ils ne sont pas égaux. Mais vous vous rendez compte de l'aberration de ce que nous entendons aujourd'hui ?

Eh bien mes frères et mes sœurs, nous sommes vraiment arrivés dans les temps où tout est justifiable aux yeux de ceux qui veulent faire prédominer le mensonge, le pouvoir, l'argent, l'économie. Et nous, nous sommes là, spectateurs. Mais nous ne devons pas être des spectateurs. Nous devons être des acteurs. Et nous devons dénoncer ce fait, ces faits, et ces aberrations que nous entendons quotidiennement.

Ça me déchire le cœur de voir ce genre de justification. C'est de la haine gratuite. Franchement, c'est de la haine gratuite.

Nous devons œuvrer, nous devons diffuser et parler pour que ce genre de justification ne soit plus dans notre société, dans notre pays, dans notre nation, France, en Europe et partout dans le monde.

Le Vrai Conflit

Mes frères et sœurs, on veut nous faire tomber dans un piège dans lequel, j'en avais parlé la semaine dernière, mais nous faire croire que c'est un conflit des civilisations. Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai.

Le juif, le chrétien, le musulman, le bouddhiste, l'homme qui n'a pas de religion mais qui a un tant soit peu de l'humanité en lui, qu'est-ce qu'il veut ? Il veut le bien pour autrui. Il veut le bien pour son frère, sa sœur en l'humanité. Il ne veut rien d'autre que cela.

Donc lorsqu'on vous dit que c'est un conflit des civilisations, non ce n'est pas un conflit des civilisations. C'est un conflit entre ceux qui ont le pouvoir de l'économie et de la politique et qui veulent le garder, tout simplement, et ceux, comme vous et moi, qui sommes là comme spectateurs, les regardant et ayant une attitude.

Soit nous avons une attitude qui est celle de celui qui accepte et qui se tait, ou alors l'attitude de celui qui n'a pas d'opinion et qui est passif, ou alors nous avons l'attitude, et c'est celle-ci que nous devons avoir, si nous sommes des hommes, des vrais, qui croyons en l'humanité, et bien qui disent non, nous ne pouvons pas accepter cela et nous devons dénoncer ces gens qui veulent au prix de la vie d'enfants, de femmes et d'hommes, ils veulent à tout prix garder leur pouvoir et leur économie.

Voilà le vrai conflit qu'il y a aujourd'hui. C'est un conflit entre ceux qui veulent le pouvoir et qui veulent le garder, et ceux qui ont l'économie et qui veulent garder cette économie, et ceux qui subissent les aléas de ces gens-là. Il n'y a pas d'autre différenciation à avoir entre nous, mes frères et mes sœurs.

Alors j'en appelle à tous, soyez conscients de ce qui se trame, soyez conscients que tous les sujets que l'on aborde dans les plateaux de télévision, dans les radios, ne sont là que pour alimenter les divisions et nullement pour nous unir. Même s'ils le disent avec des mots, nous on est pour la paix, nous on est pour l'unité, nous on est pour la fraternité. Ce sont des mensonges, ils veulent construire, ils veulent propager la fraternité, la paix, l'amitié, l'entraide entre les hommes en divisant les hommes avec leurs sujets et en les poussant à réagir et à être différents pour que nous ne puissions pas être véritablement unis.

Conclusion

Face aux injustices et aux crimes, nous devons nous unir sans distinction de race, de religion ou de nationalité. Les chiffres des victimes à Gaza nous rappellent l'urgence de l'humanité partagée, et nous devons dénoncer les justifications aberrantes des médias et des puissants qui divisent pour garder le pouvoir et l'économie. Soyons acteurs, pas spectateurs, pour propager la paix et la fraternité.

« Que la paix soit sur vous. »

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