À propos de la sourate Al-A'raf
Numéro
7
Nom arabe
الأعراف
Versets
206
Révélation
Médinoise
Articles liés
32
وَإِذْ أَخَذَ رَبُّكَ مِنۢ بَنِىٓ ءَادَمَ مِن ظُهُورِهِمْ ذُرِّيَّتَهُمْ وَأَشْهَدَهُمْ عَلَىٰٓ أَنفُسِهِمْ أَلَسْتُ بِرَبِّكُمْ ۖ قَالُوا۟ بَلَىٰ ۛ شَهِدْنَآ ۛ أَن تَقُولُوا۟ يَوْمَ ٱلْقِيَـٰمَةِ إِنَّا كُنَّا عَنْ هَـٰذَا غَـٰفِلِينَ
wa-idh akhadha rabbuka min banī ādama min ẓuhūrihim dhurriyyatahum wa-ashhadahum ʿalā anfusihim alastu birabbikum qālū balā shahid'nā an taqūlū yawma l-qiyāmati innā kunnā ʿan hādhā ghāfilīna
Muhammad Hamidullah
Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d'Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes: «Ne suis-Je pas votre Seigneur?» Ils répondirent: «Mais si, nous en témoignons...» - afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection: «Vraiment, nous n'y avons pas fait attention»,
Rachid Maach
Et lorsque ton Seigneur tira des reins des fils d’Adam leur descendance qu’Il fit témoigner : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » « Si, nous en témoignons », répondirent-ils. Vous ne pourrez donc arguer, le Jour de la résurrection, de votre ignorance,
Centre International Nur
Et quand ton Seigneur prit des reins des fils d’Adam les descendants de toute leur lignée et les fit témoigner contre eux-mêmes : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » « Si, répondirent-ils, et nous en témoignons ! » Alors, au Jour de la Résurrection, vous ne direz plus : « Nous n’y avons pas été attentifs. »
Analyse mot-à-mot
wa-idh
et quand
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
akhadha
pris
Autres traductions possibles :
rabbuka
ton Seigneur
Analyse linguistique :
Seigneur
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
banī
enfants
Autres traductions possibles :
ādama
Adam
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
ẓuhūrihim
dos
Autres traductions possibles :
dhurriyyatahum
descendance
Autres traductions possibles :
wa-ashhadahum
témoigné
Analyse linguistique :
je témoigne
Autres traductions possibles :
ʿalā
sur
Autres traductions possibles :
anfusihim
âmes
Autres traductions possibles :
alastu
ne suis-je
Analyse linguistique :
ne suis-je pas
Autres traductions possibles :
birabbikum
votre Seigneur
Analyse linguistique :
Seigneur
Autres traductions possibles :
qālū
dirent
Autres traductions possibles :
balā
oui
Autres traductions possibles :
shahid'nā
nous avons témoigné
Autres traductions possibles :
an
que
Autres traductions possibles :
taqūlū
vous dites
Analyse linguistique :
dire
Autres traductions possibles :
yawma
jour
Autres traductions possibles :
l-qiyāmati
la résurrection
Analyse linguistique :
résurrection
Autres traductions possibles :
innā
nous
Autres traductions possibles :
kunnā
nous étions
Autres traductions possibles :
ʿan
sur
Autres traductions possibles :
hādhā
ceci
Autres traductions possibles :
ghāfilīna
insouciants
Analyse linguistique :
indifférents
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour rappeler, avec douceur et certitude, notre pacte originel face aux épreuves, il surgit là où l’article évoque la nécessité de retrouver le Créateur et de ne pas rejeter sur Lui les injustices; placé au creux du passage sur les prophètes et la transformation des difficultés, il fait écho à la scène où l’humanité répond « Oui, tu es notre Seigneur », et sert de socle à l’exhortation: si nous avons attesté de Sa seigneurie, alors les épreuves ne sont pas des abandons mais des moyens pour grandir et revenir à notre demeure véritable. Il est cité afin de réveiller la mémoire spirituelle, pour que la foi face aux souffrances soit active et responsable, refusant le fatalisme et invitant au don, à la patience et au khair; son rôle théologique dans le texte est d’ancrer la confiance, d’appeler au courage et de transformer la douleur en chemin de montée vers les plus hautes sphères.

Ce verset est cité pour ramener le lecteur au moment originel où chaque âme a dit balā, et inscrire ainsi la démarche des trois degrés dans une vérité qui nous précède et nous habite déjà ; dans le texte il surgit au sommet du parcours, au troisième degré où l’on ne se contente plus d’observer mais où l’on devient partie intégrante du récit divin, et il est appelé pour affirmer que notre présence dans ces histoires n’est pas symbolique mais témoin d’un engagement éternel. Il sert de clé spirituelle pour lier Tadabbur et Dhikr à une mémoire première, soutenir l’exigence d’un Tawhid vécu et d’un haqq al-Yaqin réalisé, et rendre impossible la posture d’étonnement au Jour du Rappel ; ainsi le verset ancre la thèse : les récits nous appellent non comme étrangers mais comme co-acteurs, liés par une « intrication » de l’âme qui rend notre retour à l’histoire inéluctable et lumineux.

« Ce verset est cité pour… » rappeler la présence primordiale de l'âme avant le temps, ce moment où, extrait des reins d'Adam, l'être a répondu « Si, nous en témoignons » à l'appel divin, et dans ce contexte l'auteur l'emploie comme fondement du Tawhid intérieur qui doit nous réveiller; il sert ici à ancrer l'idée que notre foi n'est pas une construction intellectuelle mais un souvenir originel, une alliance originelle qui oblige à ne pas répéter la chute d'Adam et à participer activement aux récits prophétiques, non comme simples spectateurs mais comme acteurs responsables; spirituellement, le verset devient la clé qui transforme la lecture du Livre en expérience vécue, en miroir où l'âme reconnaît sa vocation, trouve l'obéissance qui guérit la lacune de l'âme et nourrit la persévérance nécessaire pour être témoin jusqu'à la clôture des temps.
