À propos de la sourate Joseph
Numéro
12
Nom arabe
يوسف
Versets
111
Révélation
Médinoise
Articles liés
16
إِذْ قَالَ يُوسُفُ لِأَبِيهِ يَـٰٓأَبَتِ إِنِّى رَأَيْتُ أَحَدَ عَشَرَ كَوْكَبًا وَٱلشَّمْسَ وَٱلْقَمَرَ رَأَيْتُهُمْ لِى سَـٰجِدِينَ
idh qāla yūsufu li-abīhi yāabati innī ra-aytu aḥada ʿashara kawkaban wal-shamsa wal-qamara ra-aytuhum lī sājidīna
Muhammad Hamidullah
Quand Joseph dit à son père: «O mon père, j'ai vu [en songe], onze étoiles, et aussi le soleil et la lune; je les ai vus prosternés devant moi».
Rachid Maach
Joseph dit un jour à son père : « Père ! J’ai vu en rêve onze astres, ainsi que le soleil et la lune, tous prosternés devant moi. »
Centre International Nur
(Relate, Muhammad, l’histoire de) Joseph qui dit (un jour) à son père : « Père, j’ai vu en songe onze astres, ainsi que le soleil et la lune. Je les ai vus devant moi prosternés! »
Analyse mot-à-mot
idh
quand
Autres traductions possibles :
qāla
dit
Autres traductions possibles :
yūsufu
Yusuf
Analyse linguistique :
Youssef
Autres traductions possibles :
li-abīhi
pour son père
Analyse linguistique :
à son père
Autres traductions possibles :
yāabati
père
Analyse linguistique :
ô père
Autres traductions possibles :
innī
je
Autres traductions possibles :
ra-aytu
j'ai vu
Analyse linguistique :
vu
Autres traductions possibles :
aḥada
un
Autres traductions possibles :
ʿashara
dix
Autres traductions possibles :
kawkaban
étoile
Analyse linguistique :
astre
Autres traductions possibles :
wal-shamsa
le soleil
Autres traductions possibles :
wal-qamara
la lune
Autres traductions possibles :
ra-aytuhum
je les ai vus
Analyse linguistique :
eux
Autres traductions possibles :
lī
pour moi
Analyse linguistique :
pour
Autres traductions possibles :
sājidīna
prosternés
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour poser la racine même du Ta'wîl dans l’histoire de Joseph, car c’est cette vision — le soleil, la lune et onze étoiles se prosternant — qui ouvre le chemin du sens hors du temps; ici, le passage évoque précisément le moment où Joseph reçoit une manifestation qui le distingue, où Jacob reconnaît un choix divin et met en garde contre la précipitation à la raconter, et le texte utilise ce verset pour montrer que le Ta'wîl n’est pas une simple interprétation humaine mais une révélation progressive donnée par Dieu aux élus; il est cité pour justifier que la connaissance de la finalité des événements est un don, que la vision préfigure un décret inéluctable et que, spirituellement, ce verset fonde l’idée que toute manifestation accomplie est déjà inscrite hors du temps, appelée à se réaliser et à transformer le cœur de ceux qui en reçoivent la compréhension.

Ce verset est cité pour ancrer d’emblée la certitude que la vision du cœur est une vérité pure, et il surgit au tout début comme la clé qui ouvre le chemin de la réflexion sur les rêves et les rûyâ; dans le texte, il est évoqué immédiatement pour opposer la confiance intime de la vision au doute des mécanismes rationnels, pour distinguer « ra’aytu » des « hilm » et du « manâm », et pour justifier pourquoi certaines images nocturnes doivent être écartées alors que d’autres, limpides et inspirées, méritent attention; cité ici, il sert de fondement spirituel à toute l’argumentation — légitimer la vision comme descente de lumière dans le cœur, la placer au cœur de l’inspiration et de la mission eschatologique, et permettre au lecteur de reconnaître, avec humilité et clarté, ce qui vient du haut et ce qui relève de simples suggestions du malin.

Ce verset est cité pour ancrer le récit dès son commencement dans ce rêve lumineux qui place Joseph au cœur d’une quête plus grande que lui, celle d’une conscience en éveil face au décret divin ; il apparaît dans la section où l’on raconte la meilleure des histoires, juste au moment où Joseph confie à son père la vision des onze étoiles, du soleil et de la lune se prosternant, et où Jacob l’avertit de taire ce rêve devant ses frères. Il est cité parce qu’il ouvre la dynamique du choix divin, révèle la connaissance prophétique et provoque la réaction des frères, montrant que ce n’est pas la simple image qui compte mais son Ta’wîl, la mise en acte d’un rôle divinement attribué. Spirituellement, ce verset sert de clef : il appelle à dépasser les apparences, à accepter la responsabilité que Dieu plante dans le cœur des élus, et à répondre à l’épreuve avec humilité plutôt qu’avec l’arrogance d’Iblis.
