À propos de la sourate La caverne
Numéro
18
Nom arabe
الكهف
Versets
110
Révélation
Médinoise
Articles liés
54
قُل لَّوْ كَانَ ٱلْبَحْرُ مِدَادًا لِّكَلِمَـٰتِ رَبِّى لَنَفِدَ ٱلْبَحْرُ قَبْلَ أَن تَنفَدَ كَلِمَـٰتُ رَبِّى وَلَوْ جِئْنَا بِمِثْلِهِۦ مَدَدًا
qul law kāna l-baḥru midādan likalimāti rabbī lanafida l-baḥru qabla an tanfada kalimātu rabbī walaw ji'nā bimith'lihi madadan
Muhammad Hamidullah
Dis: «Si la mer était une encre [pour écrire] les paroles de mon Seigneur, certes la mer s'épuiserait avant que ne soient épuisées les paroles de mon Seigneur, quand même Nous lui apporterions son équivalent comme renfort.»
Rachid Maach
Dis : « Si l’eau de la mer était une encre servant à transcrire les paroles de mon Seigneur, celle-ci se viderait avant que ne s’épuisent les paroles de mon Seigneur, même si Nous devions y ajouter d’autres mers encore. »
Centre International Nur
Dis : « Si la mer était une encre pour (écrire) les paroles de mon Seigneur, la mer serait épuisée avant que ne s’épuisent les paroles de mon Seigneur, même si Nous lui ajoutions autant de mers encore ! »
Analyse mot-à-mot
qul
dis
Autres traductions possibles :
law
si
Autres traductions possibles :
kāna
était
Autres traductions possibles :
l-baḥru
le fleuve
Analyse linguistique :
la mer
Autres traductions possibles :
midādan
encre
Autres traductions possibles :
likalimāti
des mots
Analyse linguistique :
paroles
Autres traductions possibles :
rabbī
mon Seigneur
Analyse linguistique :
Seigneur
Autres traductions possibles :
lanafida
épuiser
Autres traductions possibles :
l-baḥru
le fleuve
Analyse linguistique :
la mer
Autres traductions possibles :
qabla
avant
Autres traductions possibles :
an
que
Autres traductions possibles :
tanfada
s'épuiser
Autres traductions possibles :
kalimātu
mots
Analyse linguistique :
paroles
Autres traductions possibles :
rabbī
mon Seigneur
Analyse linguistique :
Seigneur
Autres traductions possibles :
walaw
et si
Autres traductions possibles :
ji'nā
nous sommes venus
Analyse linguistique :
venons
Autres traductions possibles :
bimith'lihi
بِمِثْلِهِۦ
Analyse linguistique :
semblable
Autres traductions possibles :
madadan
soutien
Analyse linguistique :
ressources
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour ancrer, dès l'ouverture, l'idée que le Dhikr n'est pas un mot parmi d'autres mais le « rappel » descendu, la clef qui déroule toute la trame du propos; ici, dans le contexte de la Sourate la Caverne et des récits de Dhûl-Qarnayn, de Moise et de Khidr, il revient comme une boussole spirituelle pour refuser que l'on enferme les paroles dans des cases, tasbîh ou histoire figée; il est invoqué parce qu'il autorise la lecture du Dhikr comme réalité intemporelle, inspirée et vivante, capable de lier passé et avenir, révélation et retour à notre nature primordiale; son rôle dans l’argumentation est celui d’un pivot doux et profond qui légitime la quête des gens du dhikr, appelle à l’éveil à la science « émanée de nous », et soutient la thèse maîtresse : le rappel n’est pas mémoire morte mais souffle qui ramène l’homme à sa place première, au-delà du temps et de l’espace.

« Ce verset est cité pour… » rappeler, en clôture de cette initiation, que la parole de Dieu dépasse toute mesure humaine (Sourate 18, La Caverne, verset 109) et il est posé ici après les récits des trois peuples, de Moise, d'‘abd saliḥ et de Dhûl-Qarnayn, quand l'orateur veut marquer que nos efforts — le fer, le cuivre, la construction, la patience des générations — sont précieux mais limités; la formule arabe citée "Roul, law kana al-bahru midadan..." puis "sadaqallahu al-Ali wa al-alim." vient apaiser et humilier le cœur, nous invitant à goûter plus avant, à ne pas confondre le remblai humain avec l'infini du discours divin; elle joue un rôle spirituel central en recentrant l'aspiration des chercheurs: continuer l'effort, accueillir la miséricorde, persévérer dans la science assoiffante et garder le Tawhid vivant dans l'action et le repentir.
