À propos de la sourate La caverne
Numéro
18
Nom arabe
الكهف
Versets
110
Révélation
Médinoise
Articles liés
54
حَتَّىٰٓ إِذَا بَلَغَ مَغْرِبَ ٱلشَّمْسِ وَجَدَهَا تَغْرُبُ فِى عَيْنٍ حَمِئَةٍ وَوَجَدَ عِندَهَا قَوْمًا ۗ قُلْنَا يَـٰذَا ٱلْقَرْنَيْنِ إِمَّآ أَن تُعَذِّبَ وَإِمَّآ أَن تَتَّخِذَ فِيهِمْ حُسْنًا
ḥattā idhā balagha maghriba l-shamsi wajadahā taghrubu fī ʿaynin ḥami-atin wawajada ʿindahā qawman qul'nā yādhā l-qarnayni immā an tuʿadhiba wa-immā an tattakhidha fīhim ḥus'nan
Muhammad Hamidullah
Et quand il eut atteint le Couchant, il trouva que le soleil se couchait dans une source boueuse, et, auprès d'elle il trouva une peuplade [impie]. Nous dîmes: «O Dûl-Qarnayn! ou tu les châties, ou tu uses de bienveillance à leur égard».
Rachid Maach
qui le conduisit jusqu’au Couchant où il lui sembla que le soleil se couchait dans une source boueuse et où il trouva un peuple. Nous lui dîmes : « Dhou Al-Qarnayn ! Tu as le choix entre châtier ces gens ou te montrer à leur égard indulgent. »
Centre International Nur
jusqu’à ce qu’il ait atteint le couchant. Il vit alors que le soleil se couchait dans une source boueuse près de laquelle il trouva un peuple (qui vivait là). Nous dîmes : « Ô Dhul-Qarnayn, tu pourras ou sévir contre ces gens ou les traiter avec bonté. »
Analyse mot-à-mot
ḥattā
jusqu'à
Autres traductions possibles :
idhā
si
Analyse linguistique :
lorsque
Autres traductions possibles :
balagha
atteint
Analyse linguistique :
atteindre
Autres traductions possibles :
maghriba
occident
Autres traductions possibles :
l-shamsi
le soleil
Analyse linguistique :
soleil
Autres traductions possibles :
wajadahā
la trouva
Analyse linguistique :
trouvé
Autres traductions possibles :
taghrubu
se couche
Analyse linguistique :
se coucher
Autres traductions possibles :
fī
dans
Autres traductions possibles :
ʿaynin
œil
Analyse linguistique :
source
Autres traductions possibles :
ḥami-atin
boueux
Analyse linguistique :
boue
Autres traductions possibles :
wawajada
et trouva
Analyse linguistique :
trouvé
Autres traductions possibles :
ʿindahā
près d'elle
Autres traductions possibles :
qawman
peuple
Autres traductions possibles :
qul'nā
nous avons dit
Analyse linguistique :
disons
Autres traductions possibles :
yādhā
ô
Autres traductions possibles :
l-qarnayni
les deux cornes
Autres traductions possibles :
immā
soit
Autres traductions possibles :
an
que
Autres traductions possibles :
tuʿadhiba
va punir
Analyse linguistique :
punir
Autres traductions possibles :
wa-immā
et soit
Analyse linguistique :
ou
Autres traductions possibles :
an
que
Autres traductions possibles :
tattakhidha
prends
Analyse linguistique :
prendre
Autres traductions possibles :
fīhim
en eux
Autres traductions possibles :
ḥus'nan
bonté
Analyse linguistique :
bien
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour poser, au cœur du récit du premier voyage de Dhûl-Qarnayn, le choix radical que Dieu place entre la sévérité et la bienveillance quand on rencontre des peuples égarés; ici, atteignant le lieu où le soleil se couche dans une source boueuse, Dhûl-Qarnayn reçoit l'ordre divin — punir les injustes ou tirer profit de ceux dont on peut tirer un bien — et ce contraste vient éclairer tout le propos: il montre Dhûl-Qarnayn comme Khalifa qui n'exerce pas un vouloir propre mais applique la justice divine, il expose comment des choix personnels peuvent brouiller la perception et empêcher d'atteindre le haut du Tawhid, et il fonde la réflexion spirituelle qui suit — préparation intérieure, tri des cœurs, protection des enfants contre Iblis — en rappelant que la vraie richesse reste la foi, libre et généreuse.

Ce verset est cité pour ancrer la figure de Dhûl-Qarnayn dans le récit des voyages et pour peindre, d’emblée, ce temps obscur où le soleil semble se perdre dans une eau brûlante ; ici, il surgit au cœur du troisième chapitre consacré à Dhûl-Qarnayn pour illustrer la lucidité exigée face à l’ambiguïté des temps et pour montrer que son regard dépasse le consensus humain, qu’il connaît les asbab wa-l-asbab et la réalité cachée des choses. On l’invoque afin de légitimer sa mission de juge et de constructeur, pour dire que sa science est un moyen de protection — collective et spirituelle — contre les désordres annoncés comme Gog and Magog, et pour lier cette maîtrise des phénomènes à la nécessité d’une unité pratique, d’un Tawhid vivant ; spirituellement, le verset devient ainsi le symbole d’une clairvoyance salvatrice, d’une lumière qui instruit la foi et consolide l’âme contre la séduction du Dajjâl.
