À propos de la sourate La famille de 'imran
Numéro
3
Nom arabe
آل عمران
Versets
200
Révélation
Médinoise
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36
لَن تَنَالُوا۟ ٱلْبِرَّ حَتَّىٰ تُنفِقُوا۟ مِمَّا تُحِبُّونَ ۚ وَمَا تُنفِقُوا۟ مِن شَىْءٍ فَإِنَّ ٱللَّهَ بِهِۦ عَلِيمٌ
lan tanālū l-bira ḥattā tunfiqū mimmā tuḥibbūna wamā tunfiqū min shayin fa-inna l-laha bihi ʿalīmun
Muhammad Hamidullah
Vous n'atteindrez la (vraie) piété, que si vous faites largesses de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesses, Allah le sait certainement bien.
Rachid Maach
Vous n’atteindrez la piété que lorsque vous offrirez par charité les biens qui vous sont les plus chers. Et vous ne ferez aucune dépense sans qu’Allah n’en ait connaissance.
Centre International Nur
Vous n’atteindrez à la vertu que lorsque vous aurez dépensé de ce qui vous est cher, et vous ne dépenserez rien qu’Allah ne sache parfaitement.
Analyse mot-à-mot
lan
non
Analyse linguistique :
ne
Autres traductions possibles :
tanālū
obtenir
Analyse linguistique :
atteindre
Autres traductions possibles :
l-bira
la vertu
Analyse linguistique :
la bonté
Autres traductions possibles :
ḥattā
jusqu'à
Autres traductions possibles :
tunfiqū
dépenser
Autres traductions possibles :
mimmā
de ce que
Analyse linguistique :
de
Autres traductions possibles :
tuḥibbūna
vous aimez
Autres traductions possibles :
wamā
et ce que
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
tunfiqū
dépenser
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
shayin
chose
Autres traductions possibles :
fa-inna
car
Analyse linguistique :
donc
Autres traductions possibles :
l-laha
Allah
Analyse linguistique :
Dieu
Autres traductions possibles :
bihi
par lui
Analyse linguistique :
par
Autres traductions possibles :
ʿalīmun
savoir
Analyse linguistique :
savant
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour (Sourate 3, La Famille de Imran, verset 92) rappeler, mes frères et mes sœurs, le cœur même de ce que l'Imam Hussein a incarné : la foi qui se révèle par le don de ce que l'on aime, non par des mots ou des habitudes extérieures. Dans le fil de l'article il apparaît au moment où l'on interroge qui demeure véritablement avec le juste au temps de l'épreuve, après l'exposé sur la trahison de Kûfa et la tentation de la foi de commerçant ; il est invoqué pour trancher entre la profession et l'engagement, entre les larmes commémoratives et la volonté de se lever pour l'Islah. Son rôle spirituel est d'être la mesure intérieure, la difficulté qui purifie : si nous ne sommes pas prêts à sacrifier nos amours et nos attachements, alors notre adhésion reste superficielle, et l'appel à la fidélité aux imams et à la révélation perd sa force vivante.

Ce verset est cité pour ancrer, au creux du passage sur les Ahl al-Bayt, une exigence vive et concrète (Sourate 3, La Famille d'Imran, v.92) : « Vous n'atteindrez jamais le bien que lorsque vous donnerez de ce que vous aimez », posé ici comme un appel à dépasser l'attachement à la vie terrestre et à faire de la donation de ce qui nous est cher la mesure du témoignage; dans le contexte, il surgit au moment où l'auteur invite chacun à ne pas rester spectateur mais à vivre l'islam comme don total, à imiter les initiateurs et les Imams non seulement en paroles mais par un cœur prêt au sacrifice; sa fonction spirituelle est d'offrir une boussole éthique et initiatique — tester la sincérité, ordonner les priorités, et pousser la communauté vers une dévotion active, où la part réservée à l'au-delà et à la mission prime sur les sécurités du monde.

Ce verset est cité pour poser d’emblée la clé de lecture de toute cette mémoire : au cœur du rappel de l’Imam Hussein, au milieu de l’évocation de la maison prophétique et de la douleur de Karbala, il sert de fil conducteur pour dire que le bien ne se conquiert que par le don de ce que l’on aime, et que le départ de l’Imam de la Mecque, sa présence à Karbala, n’est pas une fuite des rites mais l’expression d’un amour offert à l’humanité. Il intervient lorsqu’on parle de partage, d’islâh et d’héritage révélatoire pour légitimer la démarche : Hussein a partagé sa vie, sa famille, sa lumière, pour réparer la communauté. Spirituellement, ce verset transforme la tragédie en acte d’amour universel, inscrit l’idéal des sâliḥûn dans une éthique concrète et demande à chacun d’être héritier, témoin et acteur de cette lumière en donnant ce qu’il chérit le plus.
