À propos de la sourate La vache
Numéro
2
Nom arabe
البقرة
Versets
286
Révélation
Médinoise
Articles liés
90
قَالَ يَـٰٓـَٔادَمُ أَنۢبِئْهُم بِأَسْمَآئِهِمْ ۖ فَلَمَّآ أَنۢبَأَهُم بِأَسْمَآئِهِمْ قَالَ أَلَمْ أَقُل لَّكُمْ إِنِّىٓ أَعْلَمُ غَيْبَ ٱلسَّمَـٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ وَأَعْلَمُ مَا تُبْدُونَ وَمَا كُنتُمْ تَكْتُمُونَ
qāla yāādamu anbi'hum bi-asmāihim falammā anba-ahum bi-asmāihim qāla alam aqul lakum innī aʿlamu ghayba l-samāwāti wal-arḍi wa-aʿlamu mā tub'dūna wamā kuntum taktumūna
Muhammad Hamidullah
Il dit: «O Adam, informe-les de ces noms ;» Puis quand celui-ci les eut informés de ces noms, Allah dit: «Ne vous ai-Je pas dit que Je connais les mystères des cieux et de la terre, et que Je sais ce que vous divulguez et ce que vous cachez?»
Rachid Maach
Allah dit : « Adam ! Indique-leur les noms de ces choses. » Lorsque Adam eut indiqué ces noms aux anges, Allah dit : « Ne vous ai-Je pas dit que Je connais les mystères des cieux et de la terre et que Je connais aussi bien ce que vous dissimulez que ce que vous exprimez ? »
Centre International Nur
Il dit : « Ô Adam ! Informe-les de leurs noms. » Alors, une fois qu’il (Adam) les eut informés de leurs noms, Il (Allah) dit : « Ne vous ai-Je pas dit que Je Connais les mystères invisibles des cieux et de la terre et que Je Sais ce que vous révélez et ce que vous gardez secret ? »
Analyse mot-à-mot
qāla
dit
Autres traductions possibles :
yāādamu
Adam
Autres traductions possibles :
anbi'hum
informe-les
Analyse linguistique :
informer
Autres traductions possibles :
bi-asmāihim
noms
Autres traductions possibles :
falammā
lorsque
Analyse linguistique :
alors
Autres traductions possibles :
anba-ahum
informe-les
Analyse linguistique :
informer
Autres traductions possibles :
bi-asmāihim
noms
Autres traductions possibles :
qāla
dit
Autres traductions possibles :
alam
n'est-ce pas
Analyse linguistique :
ne
Autres traductions possibles :
aqul
dis
Analyse linguistique :
je dis
Autres traductions possibles :
lakum
vous
Autres traductions possibles :
innī
je
Autres traductions possibles :
aʿlamu
sais
Analyse linguistique :
savoir
Autres traductions possibles :
ghayba
secret
Analyse linguistique :
invisible
Autres traductions possibles :
l-samāwāti
cieux
Autres traductions possibles :
wal-arḍi
terre
Analyse linguistique :
la terre
Autres traductions possibles :
wa-aʿlamu
et je sais
Analyse linguistique :
je sais
Autres traductions possibles :
mā
quoi
Autres traductions possibles :
tub'dūna
vous montrez
Autres traductions possibles :
wamā
et ce que
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
kuntum
vous étiez
Autres traductions possibles :
taktumūna
vous cachez
Analyse linguistique :
cachez
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour poser la première pierre de toute la réflexion : il surgit au cœur du récit de la création pour dire que l’homme a reçu une destinée singulière, celle d’être Khalifa, et pour montrer pourquoi cette réalité échappe aux anges et reste voilée par le temps du défi d’Iblis. Dans le texte, il est invoqué comme l’annonce originelle qui légitime la thèse centrale — l’homme porteur d’une autorité céleste — et explique la nécessité d’une science révélée à Adam, capable d’ouvrir au khalifat malgré l’incompréhension angélique. Spirituellement, le verset tient ici le rôle d’un mystère divin qui autorise la confiance en une sagesse inconnue des créatures : il affirme que la vocation humaine n’est pas une faute en puissance mais une mission préparée et connue de Dieu, retardée par le défi mais promise d’accomplissement, et il fonde l’idée que l’homme, par la révélation des noms, recevra l’empire compatissant sur la création.

Ce verset est cité pour éclairer le passage où l’on rappelle que, au moment de la création d’Adam, Dieu lui enseigna tous les noms et les présenta aux anges, suscitant leur étonnement et leur prosternation, tandis qu’Iblis refusa par orgueil ; il est planté au cœur de la section sur la nature des noms et le rôle du Khalifa pour appuyer l’idée que l’homme porte une sagesse donnée, une autorité active sur la création, bien au‑delà des simples louanges angéliques. On l’invoque ici pour fonder spirituellement la dignité humaine, montrer pourquoi l’homme peut, par permission divine, connaître la réalité profonde des choses et mettre en mouvement le décret divin, et pour opposer la voie du cœur et de l’éveil à la seule logique qui a perdu Iblis ; sa fonction théologique est donc d’appeler au réveil intérieur, à reprendre la mission du Khalifa dans l’amour et l’unité, retrouvant ainsi notre véritable destinée.

Ce verset est cité pour ancrer la parole dont nous parlons dans la mémoire première de l’humanité, au moment où Il commande à notre père Adam « Dis‑leur les noms. » et lui confie la khilâfa, offrant ainsi la clef d’un savoir qui ne vient pas du raisonnement humain mais d’un don divin; il apparaît ici au cœur du discours sur l’Ummî et Sûrat al‑Ikhlâs pour rappeler que la connaissance véritable est reçue, non fabriquée, et que l’homme est façonné d’une « mer de création » pour apprendre de Lui et marcher humblement vers le Messie et le Mahdi; cité face aux séductions d’Iblis et des faux savoirs — intelligence artificielle comprise — ce verset joue le rôle d’un rappel spirituel et théologique : garder l’origine sacrée du langage, reconnaître que tout enseignement légitime vient de Dieu, et vivre la responsabilité de la vice‑gérance dans la simplicité et la sincérité.
