À propos de la sourate Le Créateur
Numéro
35
Nom arabe
فاطر
Versets
45
Révélation
Médinoise
Articles liés
6
إِنَّ ٱلشَّيْطَـٰنَ لَكُمْ عَدُوٌّ فَٱتَّخِذُوهُ عَدُوًّا ۚ إِنَّمَا يَدْعُوا۟ حِزْبَهُۥ لِيَكُونُوا۟ مِنْ أَصْحَـٰبِ ٱلسَّعِيرِ
inna l-shayṭāna lakum ʿaduwwun fa-ittakhidhūhu ʿaduwwan innamā yadʿū ḥiz'bahu liyakūnū min aṣḥābi l-saʿīri
Muhammad Hamidullah
Le Diable est pour vous un ennemi. Prenez-le donc pour ennemi. Il ne fait qu'appeler ses partisans pour qu'ils soient des gens de la Fournaise.
Rachid Maach
En vérité, Satan est votre ennemi juré. Traitez-le donc comme tel ! Il ne poursuit qu’un seul dessein : tromper ses partisans afin de les faire entrer dans les flammes de l’Enfer.
Centre International Nur
Satan est pour vous un ennemi. Considérez-le donc comme tel ! Il ne fait qu’appeler ses partisans à être parmi les gens de la Fournaise.
Analyse mot-à-mot
inna
en effet
Analyse linguistique :
certes
Autres traductions possibles :
l-shayṭāna
le diable
Autres traductions possibles :
lakum
à vous
Analyse linguistique :
vous
Autres traductions possibles :
ʿaduwwun
ennemi
Autres traductions possibles :
fa-ittakhidhūhu
prenez-le
Autres traductions possibles :
ʿaduwwan
ennemi
Autres traductions possibles :
innamā
en vérité
Analyse linguistique :
en effet
Autres traductions possibles :
yadʿū
appelle
Autres traductions possibles :
ḥiz'bahu
son parti
Analyse linguistique :
son groupe
Autres traductions possibles :
liyakūnū
qu'ils soient
Analyse linguistique :
être
Autres traductions possibles :
min
vous faites
Analyse linguistique :
de
Autres traductions possibles :
aṣḥābi
les compagnons
Analyse linguistique :
compagnons
Autres traductions possibles :
l-saʿīri
le feu
Analyse linguistique :
flamme
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour ancrer, au creux du discours sur les temps troublés et la promesse d'abondance, une confidence sereine qui relie l'épreuve, la postérité et la vérité du cœur : dans l'article il apparaît au moment où l'on médite sur qui est notre vrai ennemi — Iblis — et sur la consolation donnée au Prophète et à sa lignée, Ahl al-Bayt, face aux moqueries et aux pertes, comme une parole qui dit que les divisions humaines, les railleries et les calculs du monde sont passagers tandis que la miséricorde et la descendance spirituelle perdurent; il est cité pour rappeler que la foi se vit par Salât, nahr, amour et patience, que l'essentiel n'est pas la victoire visible mais la constance intérieure, et son rôle spirituel est d'offrir un point d'appui théologique et consolateur qui invite à aimer, à résister aux peurs manipulées et à attendre, confiant, la juste Ta’wîl du destin.
Articles citant ce verset (4)

Ce verset est cité pour rappeler, au cœur même de l'évocation davidique, pourquoi la parabole des 99 et de la seule brebis n'est pas une simple injustice mais un signe divin posé pour différencier les responsabilités prophétiques; placé après la scène du mihrâb et de la peur de David, il vient souligner que, tout en ne faisant aucune négation de la valeur des envoyés, Dieu a néanmoins manifesté des faveurs particulières, des répartitions de mission — d'où la métaphore des brebis et le refus du khulāṭ; il sert ici de fondement spirituel pour inviter chacun à accepter sa part, réparer son propre champ, ne pas usurper l'appel d'autrui, et préparer l'unité par la prise de responsabilité, tenant le rôle d'ancre théologique qui pacifie l'esprit inquiet, appelle à la repentance humble de David et oriente la communauté vers une action unifiée et respectueuse des lignées en vue de l'avènement eschatologique.

Ce verset est cité pour ancrer, au cœur du rappel sur la purification, la réalité concrète et pressante de l’ennemi qui nous entoure : il surgit devant, derrière, à droite et à gauche, il gagne du terrain sur notre temps et nos sens, et c’est précisément dans ce contexte — la section où l’on exhorte à se purifier, à ne pas écouter le waswas et à reconnaître Iblis comme ennemi — que le verset est évoqué. Il est cité pour réveiller la vigilance, pour nommer la stratégie de l’adversaire qui n’est pas seulement une tentation ponctuelle mais une présence multiple et temporelle visant à nous éloigner de la parole de Dieu. Spirituellement, il joue le rôle d’un socle théologique : il légitime la nécessité de la taqwâ, de la sortie de la parenthèse d’égarement, et il pousse chacun à s’aligner sur la parole divine, à devenir mukhliṣîn dans le Tawhid, refusant la séduction qui vole notre temps.

Ce verset est cité pour (Sourate 35, Fatir, verset 6) placer comme un rappel au cœur du discours sur l’éveil, au moment où l’on parle des rêves, des suggestions et de la guerre quotidienne contre Iblis et les Djinns ; il apparaît ici dans le passage qui oppose le monde réel de la révélation au film illusoire d’Iblis, pour souligner que l’aveuglement spirituel n’est pas intellectuel mais cardiaque, que ceux qui restent dans l’illusion entendent sans voir et voient sans être touchés par la lumière réelle; il est cité afin d’appeler à la vigilance pratique — Tadabbur, mise en pratique de Qul a'udhu bi-rabbi n-nas, lutte contre les chuchotements — et donne au texte sa force théologique : montrer que la protection et la connaissance ne viennent pas d’un savoir théorique mais d’un cœur éveillé, en guerre contre le khannâs, ouvert à la révélation et consacré au Tawhid.
