À propos de la sourate Le soleil
Numéro
91
Nom arabe
الشمس
Versets
15
Révélation
Médinoise
Articles liés
7
وَنَفْسٍ وَمَا سَوَّىٰهَا
wanafsin wamā sawwāhā
Muhammad Hamidullah
Et par l'âme et Celui qui l'a harmonieusement façonnée;
Rachid Maach
Par l’âme et Celui qui l’a idéalement formée,
Centre International Nur
Par l’âme et ce qui l’a si harmonieusement formée,
Analyse mot-à-mot
wanafsin
âme
Autres traductions possibles :
wamā
et ce que
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
sawwāhā
modela
Analyse linguistique :
modeler
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour éclairer, avec douceur et force, la fonction profonde de notre âme dans le cadre de la Sourate Ach‑Chams, lorsqu'après avoir juré par le soleil et les créatures, la parole s'arrête sur le nafs et dit « fa alhamahâ fujûrahâ wa taqwâhâ » : ici, dans le discours, il surgit au moment où l'on oppose ilhâm et waswas, pour affirmer que l'âme a été façonnée pour recevoir l'inspiration de Dieu et non pour être asservie aux suggestions d'Iblis; il est cité pour poser la question cruciale — qui inspire ? — et pour débusquer l'illusion que notre raison ou nos passions seraient source d'une lumière véritable; spirituellement il joue le rôle de pivot théologique, appelant à la zakkâhâ, au retrait de l'ego et des calculs, afin que l'âme purifiée devienne réceptacle du projet du Messager et que le signe, par l'inspiration, prenne vie dans nos cœurs.

Ce verset est cité pour rappeler, au cœur de la réflexion sur l'esprit et l'âme, que l'âme n'est pas un hasard mais une réalité façonnée par la main divine, et qu'elle porte en elle la possibilité du bien comme du mal; il intervient précisément lorsque l'auteur distingue l'esprit immaculé de l'âme née après le toucher à l'arbre, et sert à ancrer théologiquement l'idée que l'âme a été volontairement modelée et inspirée. Il est convoqué pour légitimer la description des trois âmes — inspirante, blâmante, ordonnante — et pour affirmer que cette condition humaine, sujette aux voiles de l'intellect, reste soumise à la Providence et à la possibilité d'un retour. Spirituellement, le verset ouvre l'espérance : si l'âme a été façonnée, elle peut être pacifiée, purifiée et réintégrée à l'esprit par la descente de la lumière et la guidance, justifiant ainsi la quête de l'inspiration au-delà de la raison.

Ce verset est cité pour ancrer, dans le souffle même du discours, l'idée que l'âme est une création vivante et double, façonnée par Dieu avec une lumière et une ombre, une capacité d'éveil et une propension à l'injustice; il apparaît dans la section qui médite sur « L'Âme dans le Coran », juste au moment où l'auteur pose la question première : qui sommes-nous et de quoi notre âme est-elle faite. Il est cité afin d'expliquer pourquoi la purification n'est pas une option mais une réponse intérieure nécessaire — puisque l'âme contient à la fois le germe de la conscience réceptive et la face qui dévie, il faut la polir pour qu'elle devienne nafs mutma'innah, réceptacle de la parole divine. Son rôle spirituel ici est d'établir la tension créatrice qui pousse le chercheur à choisir le désir d'Allâhu plutôt que les illusions, et ainsi ouvrir le chemin vers la réconciliation intime et la transformation du monde.
