Seyyed Gouasmi

Ce verset est cité pour inscrire au cœur même de la réflexion que l’inspiration n’est pas une image poétique mais une réalité active de la Création : dans le passage consacré à « L'Inspiration Divine » on invoque Sourate 91, Le Soleil, verset 8, au moment où l’auteur affirme « Il lui a inspiré l'âme », afin de fonder l’idée que notre âme a été créée pour recevoir la parole et non pour la fabriquer artificiellement; il est convoqué pour distinguer ceux qui sont le livre qui se révèle de ceux qui écrivent leur propre livre, et pour lier les exemples de Marie au Mihrâb ou de Zacharie à la stupéfaction, à la dynamique intérieure qui fait surgir la nourriture céleste. Spirituellement, ce verset fait office de clé : il légitime la primauté du cœur sur la seule cervelle, affirme que la révélation s’éprouve comme une dégustation intime, et garantit que revenir au cœur ouvre la voie où le Coran devient vivant, protecteur et opérant.

Ce verset est cité pour ancrer toute la méditation dans la réalité vivante de l'âme : dans le passage, la Sourate Ach-Chams (Sourate 91, Le Soleil), verset 8 — fa alhamahâ fujûrahâ wa taqwâhâ — arrive après le qasam par les créatures et la description de sawwâhâ, et il est pris comme clé d'interprétation pour distinguer l'ilhâm véritable des suggestions trompeuses; il est évoqué ici pour rappeler que l'âme a été façonnée pour recevoir l'inspiration divine, que cette inspiration n'est pas un appel au mal mais une orientation vers le projet du Messager, et que la crise humaine vient quand Iblis introduit son waswas qui voile cette parole; spirituellement, ce verset devient l'appel à zakkâhâ, à ôter ce voile intellectuel et égotique afin que l'âme, purifiée, puisse accueillir la taqwâ qui rend les signes vivants et permet d'œuvrer pour la mission divine.