À propos de la sourate Les fourmis
Numéro
27
Nom arabe
النمل
Versets
93
Révélation
Médinoise
Articles liés
12
وَوَرِثَ سُلَيْمَـٰنُ دَاوُۥدَ ۖ وَقَالَ يَـٰٓأَيُّهَا ٱلنَّاسُ عُلِّمْنَا مَنطِقَ ٱلطَّيْرِ وَأُوتِينَا مِن كُلِّ شَىْءٍ ۖ إِنَّ هَـٰذَا لَهُوَ ٱلْفَضْلُ ٱلْمُبِينُ
wawaritha sulaymānu dāwūda waqāla yāayyuhā l-nāsu ʿullim'nā manṭiqa l-ṭayri waūtīnā min kulli shayin inna hādhā lahuwa l-faḍlu l-mubīnu
Muhammad Hamidullah
Et Salomon hérita de David et dit: «O hommes! On nous a appris le langage des oiseaux; et on nous a donné part de toutes choses. C'est là vraiment la grâce évidente.
Rachid Maach
Digne héritier de David, Salomon dit : « Ô hommes ! Nous avons été initié au langage des oiseaux et comblé de tous les dons. C’est là, en vérité, une faveur insigne ! »
Centre International Nur
(Digne) héritier de David, Salomon dit : « Ô hommes ! Nous avons été initiés au langage des oiseaux et il nous a été fait don de toutes les choses. Voilà donc l’évidente faveur ! »
Analyse mot-à-mot
wawaritha
héritage
Analyse linguistique :
et a hérité
Autres traductions possibles :
sulaymānu
Salomon
Autres traductions possibles :
dāwūda
David
Autres traductions possibles :
waqāla
et dit
Analyse linguistique :
et a dit
Autres traductions possibles :
yāayyuhā
ô vous
Analyse linguistique :
ô
Autres traductions possibles :
l-nāsu
['les gens']
Analyse linguistique :
les gens
Autres traductions possibles :
ʿullim'nā
enseigné
Autres traductions possibles :
manṭiqa
discours
Analyse linguistique :
langage
Autres traductions possibles :
l-ṭayri
l'oiseau
Autres traductions possibles :
waūtīnā
donné
Analyse linguistique :
et nous avons reçu
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
kulli
tout
Autres traductions possibles :
shayin
chose
Autres traductions possibles :
inna
en effet
Analyse linguistique :
certes
Autres traductions possibles :
hādhā
ceci
Analyse linguistique :
ce
Autres traductions possibles :
lahuwa
c'est
Autres traductions possibles :
l-faḍlu
le mérite
Autres traductions possibles :
l-mubīnu
le clair
Analyse linguistique :
évident
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour évoquer, dans le chapitre sur le Khalīfa, cet unique instant où la révélation a offert à l’homme un aperçu du Khalīfa céleste à travers David et Salomon ; placé au moment où l’auteur distingue le Khalīfa véritable du faux règne technologique, il sert d’exemple vivant : Dieu a donné à ces prophètes une science, un langage des oiseaux et une part de toute chose, une grâce évidente qui révèle ce que peut être une gouvernance inspirée par la Présence divine. Il est pris ici pour contrecarrer l’illusion d’un Khalīfa auto-construit par la science et l’IA, et pour rappeler que le vrai mandat relève d’une sagesse offerte, d’un don divin qui éduque à juger avec justice et humilité, non d’une puissance humaine qui prétend à l’éternité ; son rôle spirituel est donc d’ancrer l’espérance d’un vice-gouverneur guidé par la grâce, non par l’orgueil.

Ce verset est cité pour offrir, au cœur de la section consacrée à *David* et *Salomon*, une image sensible de ce que peut être une parcelle du *Khalifa* céleste : il est invoqué précisément au moment où l’auteur montre que Dieu a, par Sa grâce, accordé à *Salomon* un pouvoir et un savoir qui font entendre la soumission du monde — le langage des oiseaux, la part de toute chose — comme un avant-goût de cette royauté spirituelle. Le verset sert ici à appuyer l’idée que ce don n’est pas simplement un privilège personnel mais un indice pédagogique, une manifestation limitée et préparatrice qui éclaire la vocation humaine sans l’épuiser, et rappelle que même cet éclat divin demeure encadré par la condition terrestre où le défi d’*Iblis* persiste ; son rôle est donc de témoigner, avec douceur méditative, de la grâce révélée tout en soulignant ses bornes et son sens éducatif.

Ce verset est cité pour rappeler, dans le contexte de la conclusion sur la civilisation idéale, l’héritage spirituel et politique que représente le règne de Salomon: il hérita de David, la langue des oiseaux lui fut enseignée, et il reçut part de toute chose, signe d’une grâce évidente. Il est posé ici comme image d’un royaume où tout était à sa place — Djinns, chaytâns, oiseaux, lions, hommes — chacun assumant sa tâche dans le projet du Khalifa. L’orateur l’évoque pour contraster l’ordre divin et la beauté d’une gouvernance juste avec le désordre produit par l’injustice; le verset sert de modèle théologique montrant que la faveur divine accompagne la responsabilité, l’équilibre et la justice, et que la perte de cette harmonie provient de ceux qui usurpent leur rôle au lieu de servir le bien commun.
