À propos de la sourate Sad
Numéro
38
Nom arabe
ص
Versets
88
Révélation
Médinoise
Articles liés
13
إِذْ دَخَلُوا۟ عَلَىٰ دَاوُۥدَ فَفَزِعَ مِنْهُمْ ۖ قَالُوا۟ لَا تَخَفْ ۖ خَصْمَانِ بَغَىٰ بَعْضُنَا عَلَىٰ بَعْضٍ فَٱحْكُم بَيْنَنَا بِٱلْحَقِّ وَلَا تُشْطِطْ وَٱهْدِنَآ إِلَىٰ سَوَآءِ ٱلصِّرَٰطِ
idh dakhalū ʿalā dāwūda fafaziʿa min'hum qālū lā takhaf khaṣmāni baghā baʿḍunā ʿalā baʿḍin fa-uḥ'kum baynanā bil-ḥaqi walā tush'ṭiṭ wa-ih'dinā ilā sawāi l-ṣirāṭi
Muhammad Hamidullah
Quand ils entrèrent auprès de David, il en fut effrayé. Ils dirent: «N'aie pas peur! Nous sommes tous deux en dispute; l'un de nous a fait du tort à l'autre. Juge donc en toute équité entre nous, ne sois pas injuste et guide-nous vers le chemin droit.
Rachid Maach
Les voyant entrer, David fut effrayé, mais bientôt rassuré par les deux hommes qui dirent : « Ne crains rien ! Nous sommes simplement deux plaideurs. L’un de nous s’est montré injuste envers l’autre. Tranche donc, en toute équité et sans aucune partialité, le différend qui nous oppose. Indique-nous la meilleure voie à suivre. »
Centre International Nur
Lorsqu’ils entrèrent (soudain) auprès de David, qui en fut effrayé, ils dirent : « Ne crains rien ! Nous sommes deux plaideurs. L’un de nous a commis une injustice envers l’autre. Alors juge entre nous équitablement, ne sois pas partial et conduis-nous vers la voie droite.
Analyse mot-à-mot
idh
quand
Autres traductions possibles :
dakhalū
['entrèrent']
Analyse linguistique :
entrèrent
Autres traductions possibles :
ʿalā
sur
Autres traductions possibles :
dāwūda
David
Autres traductions possibles :
fafaziʿa
effrayé
Analyse linguistique :
s'est effrayé
Autres traductions possibles :
min'hum
d'eux
Autres traductions possibles :
qālū
dirent
Autres traductions possibles :
lā
non
Autres traductions possibles :
takhaf
peur
Analyse linguistique :
ne crains pas
Autres traductions possibles :
khaṣmāni
adversaires
Autres traductions possibles :
baghā
désirer
Analyse linguistique :
injustice
Autres traductions possibles :
baʿḍunā
certains
Autres traductions possibles :
ʿalā
sur
Autres traductions possibles :
baʿḍin
certains
Autres traductions possibles :
fa-uḥ'kum
juge
Autres traductions possibles :
baynanā
entre nous
Autres traductions possibles :
bil-ḥaqi
avec la vérité
Analyse linguistique :
la vérité
Autres traductions possibles :
walā
et non
Autres traductions possibles :
tush'ṭiṭ
exagérer
Analyse linguistique :
dévier
Autres traductions possibles :
wa-ih'dinā
guide-nous
Analyse linguistique :
et guide-nous
Autres traductions possibles :
ilā
vers
Analyse linguistique :
à
Autres traductions possibles :
sawāi
égalité
Analyse linguistique :
équité
Autres traductions possibles :
l-ṣirāṭi
ٱلصِّرَٰطِ
Analyse linguistique :
chemin
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour installer l’énigme vivante de l’histoire : c’est dans la section où deux disputeurs percent le mur du Mihrâb que l’image affolante de David, alayhis-salam, effrayé dans son sanctuaire, est amenée au cœur du récit, comme une épreuve par la révélation qui brise nos raisonnements. Il est invoqué pour montrer pourquoi David demande pardon et se prosterne — la scène des 99 brebis et d’une seule devient un miroir moral et spirituel, un signal posé par le terme « khulāṭ » pour nous alerter contre le mélange des responsabilités et la perte du vêtement de lumière. Spirituellement, ce verset joue le rôle de bascule : il nous réveille à la nécessité d’être acteurs de notre foi, à la fois humbles devant l’inspiration céleste et responsables de notre part dans l’unité des lignées, ouvrant le chemin du goût du cœur et de la repentance qui fait retourner l’âme vers son Origine.

Ce verset est cité pour poser la scène où la sincérité et l'épreuve se rencontrent, juste au moment où la Sourate Sad nous entraîne dans l'épisode de David : ici, la nouvelle des disputeurs qui grimpent au mur du sanctuaire arrive comme un souffle qui révèle la fragilité humaine même chez un Khalifa, et le texte le place au centre de la méditation pour que l'auditeur comprenne le chemin intérieur du prophète. Il est appelé parce qu'il fait apparaître l'instant précis où le jugement humain se heurte à la tentation d'agir selon ses petites certitudes, où David éprouve la peur, juge, puis reconnait s'être trompé et se tourne vers le repentir. Spirituellement, le verset joue le rôle d'un miroir pour le croyant : il invite à la vigilance, à laisser la révélation corriger nos certitudes héritées, et à vivre la sincérité comme ouverture qui mène au pardon, à la lumière et à la vraie certitude.
