À propos de la sourate Sad
Numéro
38
Nom arabe
ص
Versets
88
Révélation
Médinoise
Articles liés
13
يَـٰدَاوُۥدُ إِنَّا جَعَلْنَـٰكَ خَلِيفَةً فِى ٱلْأَرْضِ فَٱحْكُم بَيْنَ ٱلنَّاسِ بِٱلْحَقِّ وَلَا تَتَّبِعِ ٱلْهَوَىٰ فَيُضِلَّكَ عَن سَبِيلِ ٱللَّهِ ۚ إِنَّ ٱلَّذِينَ يَضِلُّونَ عَن سَبِيلِ ٱللَّهِ لَهُمْ عَذَابٌ شَدِيدٌۢ بِمَا نَسُوا۟ يَوْمَ ٱلْحِسَابِ
yādāwūdu innā jaʿalnāka khalīfatan fī l-arḍi fa-uḥ'kum bayna l-nāsi bil-ḥaqi walā tattabiʿi l-hawā fayuḍillaka ʿan sabīli l-lahi inna alladhīna yaḍillūna ʿan sabīli l-lahi lahum ʿadhābun shadīdun bimā nasū yawma l-ḥisābi
Muhammad Hamidullah
«O David, Nous avons fait de toi un calife sur la terre. Juge donc en toute équité parmi les gens et ne suis pas la passion: sinon elle t'égarera du sentier d'Allah». Car ceux qui s'égarent du sentier d'Allah auront un dur châtiment pour avoir oublié le Jour des Comptes.
Rachid Maach
« David ! Nous avons fait de toi Notre vicaire sur terre. Rends donc justice en toute équité, sans jamais écouter tes passions qui pourraient te détourner de la voie d’Allah. Quiconque, en vérité, s’écarte de la voie du Seigneur est voué à un terrible châtiment pour avoir oublié le Jour du jugement dernier. »
Centre International Nur
« Ô David ! Nous avons fait de toi un héritier sur terre. Juge donc entre les hommes par la vérité. Ne suis pas les passions qui risquent de te fourvoyer loin du chemin d’Allah. Car ceux qui se fourvoient loin du chemin d’Allah auront un terrible supplice pour avoir oublié le Jour des Comptes. »
Analyse mot-à-mot
yādāwūdu
David
Autres traductions possibles :
innā
nous
Analyse linguistique :
certainement
Autres traductions possibles :
jaʿalnāka
nous avons fait
Analyse linguistique :
fait
Autres traductions possibles :
khalīfatan
successeur
Autres traductions possibles :
fī
dans
Autres traductions possibles :
l-arḍi
la terre
Analyse linguistique :
terre
Autres traductions possibles :
fa-uḥ'kum
juge
Autres traductions possibles :
bayna
entre
Autres traductions possibles :
l-nāsi
les gens
Autres traductions possibles :
bil-ḥaqi
avec la vérité
Analyse linguistique :
la vérité
Autres traductions possibles :
walā
et non
Autres traductions possibles :
tattabiʿi
suivre
Autres traductions possibles :
l-hawā
le désir
Analyse linguistique :
désir
Autres traductions possibles :
fayuḍillaka
égarer
Autres traductions possibles :
ʿan
de
Autres traductions possibles :
sabīli
chemin
Analyse linguistique :
voie
Autres traductions possibles :
l-lahi
Allah
Analyse linguistique :
Dieu
Autres traductions possibles :
inna
en effet
Autres traductions possibles :
alladhīna
ceux
Autres traductions possibles :
yaḍillūna
égarent
Analyse linguistique :
égarer
Autres traductions possibles :
ʿan
de
Autres traductions possibles :
sabīli
chemin
Analyse linguistique :
voie
Autres traductions possibles :
l-lahi
Allah
Autres traductions possibles :
lahum
à eux
Analyse linguistique :
eux
Autres traductions possibles :
ʿadhābun
châtiment
Autres traductions possibles :
shadīdun
dur
Analyse linguistique :
sévère
Autres traductions possibles :
bimā
par
Autres traductions possibles :
nasū
oublié
Autres traductions possibles :
yawma
jour
Autres traductions possibles :
l-ḥisābi
le compte
Analyse linguistique :
jugement
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour rappeler, dans la section consacrée au Khalifa au singulier (Sourate 38, Sad, verset 26), que Dieu fit de David un Khalifa sur la terre et lui ordonna de juger avec équité sans suivre la passion; placé au milieu de la réflexion sur ‘Adn, David et Salomon, il sert à préciser ce que signifie être Khalifa en propre — exercer le jugement, la mesure et la sagesse — tout en restant enfermé dans les limites du monde où le défi d’Iblis persiste; il est invoqué pour nuancer l’idéal céleste par un exemple historique: David reçoit un avant-goût de la fonction divine mais reçoit aussi une mise en garde contre les élans passionnels qui égarent; spirituellement, le verset tient la double place d’exigence éthique et de rappel humble que la grâce accordée appelle une responsabilité vigilante.

Ce verset est cité pour ancrer, avec douceur et gravité, l’idée que le Khalīfa n’est pas un pouvoir sans règle mais une responsabilité spirituelle exigeante : dans le chapitre consacré au Khalīfa, il apparaît au moment où l’auteur distingue le Khalīfa céleste de ses pâles imitations terrestres, et il sert d’exemple vivant — David — à qui Dieu confie la charge de juger avec équité et de ne pas céder à la passion. On l’invoque ici pour tempérer toute ambition humaine de grandeur autonome face au projet d’Iblis et du Dajjâl, pour rappeler que la véritable souveraineté est gouvernée par la justice, la sagesse et l’humilité, non par l’orgueil technologique ou l’éternité illusoire. Spirituellement, le verset joue le rôle d’un repère moral : il redonne au Khalīfa son sens premier de gardien juste, et éclaire le chemin de ceux qui refusent la séduction d’un faux paradis pour rester fidèles à leur vocation divine.
