À propos de la sourate Sad
Numéro
38
Nom arabe
ص
Versets
88
Révélation
Médinoise
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13
كِتَـٰبٌ أَنزَلْنَـٰهُ إِلَيْكَ مُبَـٰرَكٌ لِّيَدَّبَّرُوٓا۟ ءَايَـٰتِهِۦ وَلِيَتَذَكَّرَ أُو۟لُوا۟ ٱلْأَلْبَـٰبِ
kitābun anzalnāhu ilayka mubārakun liyaddabbarū āyātihi waliyatadhakkara ulū l-albābi
Muhammad Hamidullah
[Voici] un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu'ils méditent sur ses versets et que les doués d'intelligence réfléchissent!
Rachid Maach
Voici un livre béni que Nous t’avons révélé afin que les hommes en méditent les enseignements et que ceux qui sont doués de raison en tirent des leçons.
Centre International Nur
(Voici) un Livre béni que Nous avons fait descendre (en révélation) vers toi pour qu’ils méditent ses versets et pour que les esprits sagaces y réfléchissent.
Analyse mot-à-mot
kitābun
livre
Autres traductions possibles :
anzalnāhu
Nous avons fait descendre
Analyse linguistique :
nous avons fait descendre
Autres traductions possibles :
ilayka
vers toi
Analyse linguistique :
à
Autres traductions possibles :
mubārakun
béni
Autres traductions possibles :
liyaddabbarū
réfléchir
Autres traductions possibles :
āyātihi
ses signes
Analyse linguistique :
versets
Autres traductions possibles :
waliyatadhakkara
se souvenir
Analyse linguistique :
et se souvenir
Autres traductions possibles :
ulū
ceux
Autres traductions possibles :
l-albābi
les esprits
Analyse linguistique :
intellects
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour poser une halte contemplative au seuil de l'histoire de David et de Salomon, il revient comme un clair rappel que le récit n'est pas là pour distraire mais pour instruire ceux qui font le Tadabbur, les ulû albab; dans le texte, il apparaît juste avant l'épisode de Salomon pour signaler que nous entrons dans une parabole, un signe à méditer, et qu'il faut lire ces péripéties comme des invitations à la conscience spirituelle plutôt que comme de simples anecdotes historiques. On le convoque pour légitimer la lecture intérieure du récit — montrer que la révélation est un Kitab mubarak qui appelle à y réfléchir afin que Dieu se révèle aux serviteurs attentifs — et son rôle théologique consiste à encadrer tout le propos : il transforme l'histoire en leçon sur le vrai sens du Khalifa, la nécessité du repentir et la vigilance face à la grande séduction de la fin des temps.

Ce verset est cité pour marquer la bascule spirituelle entre la leçon sur la sincérité et l’épreuve des prophètes, Sourate 38, Sâd, verset 29, où l’on parle d’un « livre béni » destiné à la méditation et aux doués de sens ; il apparaît ici au moment précis où l’orateur veut légitimer l’idée que la révélation est vivante, qu’elle appelle le Tadabbur et l’ouverture du cœur plutôt que la prison des « petites certitudes ». Il est invoqué pour rappeler que l’accès à la lumière n’est pas l’apanage d’une élite mais l’invitation de Dieu à tous ceux qui s’interrogent, et sert de trait d’union entre l’échec momentané de David et Salomon et leur retour vers le repentir: le verset justifie la méthode de lecture proposée, il place le récit dans une perspective d’éveil intérieur, où la parole révélée devient l’outil qui purifie la sincérité et conduit à la vraie certitude.
