À propos de la sourate Sad
Numéro
38
Nom arabe
ص
Versets
88
Révélation
Médinoise
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13
فَقَالَ إِنِّىٓ أَحْبَبْتُ حُبَّ ٱلْخَيْرِ عَن ذِكْرِ رَبِّى حَتَّىٰ تَوَارَتْ بِٱلْحِجَابِ
faqāla innī aḥbabtu ḥubba l-khayri ʿan dhik'ri rabbī ḥattā tawārat bil-ḥijābi
Muhammad Hamidullah
il dit: «Oui, je me suis complu à aimer les biens (de ce monde) au point [d'oublier] le rappel de mon Seigneur jusqu'à ce que [le soleil] se soit caché derrière son voile.
Rachid Maach
qui dit : « L’amour de ces chevaux m’a détourné du souvenir de mon Seigneur jusqu’à ce que le soleil disparaisse à l’horizon.
Centre International Nur
Il dit : « J’ai aimé les biens de ce monde plutôt que l’évocation de mon Seigneur jusqu’à ce que (le soleil) disparaisse derrière un voile (sans je n’aie accompli la prière) !
Analyse mot-à-mot
faqāla
alors il dit
Analyse linguistique :
il a dit
Autres traductions possibles :
innī
je
Autres traductions possibles :
aḥbabtu
j'ai aimé
Analyse linguistique :
aimai
Autres traductions possibles :
ḥubba
amour
Autres traductions possibles :
l-khayri
le bien
Analyse linguistique :
bien
Autres traductions possibles :
ʿan
de
Analyse linguistique :
sur
Autres traductions possibles :
dhik'ri
rappel
Autres traductions possibles :
rabbī
mon Seigneur
Autres traductions possibles :
ḥattā
jusqu'à
Autres traductions possibles :
tawārat
s'est cachée
Analyse linguistique :
se cacher
Autres traductions possibles :
bil-ḥijābi
le voile
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (2)

Ce verset est cité pour nous placer au cœur de l’épreuve salomonienne, juste après le rappel du Kitabun et avant le récit du jassad, afin de révéler comment la splendeur du royaume peut faire oublier le rappel du Seigneur jusqu’au coucher du soleil et conduire à un geste symbolique — couper pattes et cous des chevaux — qui exprime à la fois la tentation et la prise de conscience. Dans le texte, il est donné comme un miroir : il interpelle ceux qui font Tadabbur pour qu’ils voient que la Fitna n’est pas seulement extérieure mais intérieure, que le Khalifa peut se laisser séduire par les biens hérités de David, et qu’un repentir sincère suit la reconnaissance de l’illusion. Spirituellement, ce verset sert d’aiguillon théologique pour distinguer pouvoir et service, pointer la fragilité humaine face à l’illusion du monde et appeler au retour humble vers la Source.

Ce verset est cité pour introduire comme une porte ouverte la transition vers l’épisode de Salomon, posé ici comme une leçon vivante prolongement de l’épreuve de David : au cœur du texte, il arrive comme un souffle qui rappelle que la révélation est bénie et qu’elle appelle la méditation, le Tadabbur, afin que les cœurs doués de sens s’éveillent. Dans le développement, il est placé précisément après le récit du repentir de David pour montrer que la parole divine ne reste pas figée dans des certitudes héritées mais qu’elle invite chacun à s’interroger, à reconnaître ses faiblesses et à recevoir la lumière; il légitime le passage vers l’histoire de Salomon en tant que nouvelle épreuve d’un autre Khalifa, démontrant que l’excellence humaine peut être séduite mais que la vraie grandeur naît de l’humilité, du pardon et de l’ouverture du cœur à la guidance.
