L'islam au Service de l'Humanité : La Leçon de Badr

Introduction

« À la base, l'islam, c'est défendre l'humanité. Quand je dis défendre l'humanité, c'est tous les hommes. »

Le messager est venu comme miséricorde pour tous les hommes. Ces musulmans de l'époque se défendaient face à l'adversité de l'ennemi. C'était pour l'humanité, pour tous les hommes qu'ils ont lutté, pour laisser des traces afin que les générations futures en soient les témoins et à leur Ṭūr prennent le parti de l'homme, de l'humanité.

La Victoire de Badr et la Reconnaissance de Dieu

Il est juste de dire, dans le verset 123 de la Sourate Al-Imrân, la troisième Sourate du Coran : « Dieu vous a donné la victoire à Badr alors que vous étiez humiliés. Craignez Dieu afin que vous soyez reconnaissants. »

Soyez reconnaissants, mes chers frères et sœurs. Subhanallah, gloire à Dieu. Il est un Dieu vivant. Comment vivre Dieu ? Adorer Dieu vivant, c'est une parole sur la langue, mais ce n'est pas assez. Nous avons besoin que Dieu prenne vie en nous, qu'il nous anime pour que nous soyons guidés, gouvernés par la divinité, par le Dieu unique, et pas par nos passions, par notre âme, par ce que suscite notre raisonnement.

C'est Dieu qui doit être notre maître, notre berger. Est-ce que dans ma vie, je me pose cette question ? Sommes-nous fidèles aux commandements de Dieu ? Comment faire pour être véritablement guidés par Dieu, toutes les heures, toutes les minutes, toutes les secondes que Dieu fait ?

La Confiance Totale en Dieu

La prière de Moise que j'ai citée : « Rabbi shrahli sadri wa yassirli amri wa ahlul uqdatan min lisani yafqahu qawli. » Bismika Allah, wa alayka tawakkalna. Mes chers frères et sœurs, avoir confiance en Dieu, c'est s'en remettre totalement à lui.

S'en remettre totalement à lui, c'est abandonner tout raisonnement. Tant qu'il y a le raisonnement, nous ne sommes pas totalement abandonnés à lui. Nous comptons sur notre réflexion, mais en définitive, même si nous devons faire un effort de raisonnement pour vivre et construire, nous le faisons avec dans notre esprit et notre intention qu'il n'y a que ce que Dieu veut.

Lui faire confiance donne la sérénité, la paix. Prenez l'exemple du témoignage que je fais parmi vous. Je le fais parce que c'est une mission, une responsabilité. Sans cela, je pourrais être inquiet, utiliser mon raisonnement pour véhiculer le message, ce qui crée un conflit, une crainte qui perturbe la paix.

Mais je dois me dire : « En toi je m'en remets, je te fais confiance pour que tu m'assistes, que tu m'inspires, que ma langue soit la tienne. » Là, la confiance prend une nouvelle dimension.

Imaginez nos frères et sœurs de l'époque à la bataille de Badr, le 17e jour de Ramadan. Ils étaient un petit nombre face à des milliers. Ils ont dû abandonner tout raisonnement. Si j'utilise mon raisonnement, il y a un problème. Mais avec confiance en Dieu, l'opération alchimique s'opère.

Dieu assiste ses serviteurs avec sa sakîna, la paix intérieure, et ses anges. À Badr, il a assisté les croyants ainsi.

Renouveler l'Engagement envers Dieu et l'Imam

Nous avons un devoir envers Dieu : renouveler notre engagement à chaque instant. Si le messager de Dieu était là, renouveler son engagement à Dieu, c'est renouveler son engagement envers le messager.

Aujourd'hui, dans la période de la réapparition du douzième héritier de la maison de la prophétie, renouveler notre engagement envers Dieu, c'est le renouveler envers l'Imam al-Mahdi.

Dans l'invocation de l'engagement que nous faisons le matin : « Allahumma ja'alna min ansarihi, wa a'ini, wa dhabbina anhu, wa al-musari'ina ilayhi fi qada'i hawajihi, wa al-muhaminina anhu, wa as-sabiqina ila iradatihi, wa al-mustashhadina bayna yadayhi. »

• Face que je sois son assistant, son compagnon, ceux qui l'aident.
• Comme l'histoire de Dhûl-Qarnayn : « A'inuni bi quwwatin », aidez-moi avec force.
• Ceux qui fondent en lui.
• Ceux qui s'empressent d'exécuter ce qu'il demande.
• Ceux qui manifestent ses ordres.
• Ceux qui se portent garants pour lui – mohamin en arabe, c'est l'avocat.
• Ceux qui sont les premiers à matérialiser sa volonté, qui anticipent.
• Ceux qui tomberont en martyrs à ses côtés.

C'est une prière qui est notre vie. Nous devons en avoir conscience et éveil, car nous sommes les compagnons, les serviteurs du douzième héritier de la maison de la prophétie.

Le Prix de la Foi et la Lutte Intérieure

Que ça fait partie de la structure de la foi d'être éprouvé. Le verset du Coran est clair là-dessus. Dieu a acheté notre âme, nous avons un prix à payer : le prix de la science, de la lumière, de l'aspiration.

Tout a un prix. Pensons à notre Sayyid Yahya : il a donné, payé le prix, été le plus éprouvé, et Dieu l'a récompensé. Si nous voulons recevoir de Dieu, nous devons être prêts à payer.

Ça peut paraître lourd, mais la récompense vaut un milliard de fois plus. Elle procure une certitude, une foi, une force au-delà de l'entendement. Tu oublies le prix payé, tant la récompense est énorme.

Dans cette seconde décade, semer la paix, l'amour, la parole, et les signes. Être le signe, vivre le signe pour en être le témoin.

Badr nous rappelle qui nous sommes : une lutte à mener. Cette lutte est contre nos passions, nos désirs qui nous attirent vers le bas. On ne peut s'élever sans combat intérieur contre ce qui nous abaisse.

Dieu dit : prenez Iblis comme un ennemi. Il est présent, il guette, suggère, essaie de te briser. La conscience de cet ennemi va avec l'élévation.

Avec le cœur tendu vers l'élévation et la force de la foi contre l'ennemi intérieur, on manifeste l'élévation, on en est le témoin pour tous.

Semer la Paix et Prendre son Envol

Dieu a mis Badr dans cette seconde décade pour nous rappeler cela. Dans la première décade, trois vêtements : protection de l'intimité, plumes, et éveil (piété).

La première décade : protection, avec pardon et purification de l'âme.

La seconde : plumes, comme les ailes des anges qui ont assisté à Badr. Si nous semons la parole, l'amour, la paix, les versets, Dieu nous recouvre de plumes pour voler.

Voler, c'est se détacher de la vie de ce monde, prendre notre envol. C'est merveilleux, c'est à cela que Dieu nous invite dans cette décade.

Dieu dit au prophète : « Incite les croyants à la lutte. S'il se trouve parmi vous vingt endurants, ils vaincront deux cents. Et cent vaincront mille. Car ce sont des gens qui ne comprennent pas. »

Il parle des ennemis de l'humanité. Nous devons faire confiance à Dieu : c'est lui qui apporte la victoire, car nous prenons le parti d'apporter le meilleur pour l'humanité, avec sincérité, foi, vertus.

Conclusion

À la base, l'islam défend l'humanité pour tous les hommes, comme une miséricorde. Badr nous enseigne la confiance en Dieu, le renouvellement de l'engagement envers lui et l'Imam al-Mahdi, le prix de la foi payé pour une récompense immense, et l'élévation dans la seconde décade par la paix semée et l'envol spirituel avec les anges.

Nous devons nous poser : sommes-nous ceux qui ont pris le parti de Dieu, partageant avec l'humanité la beauté, l'amour, la miséricorde de la création ?

« Faisons-lui confiance. Il a notre destinée entre ses mains. Faisons-lui confiance dans tous les événements de ma vie. C'est à lui que nous devons nous en remettre. Il est notre maître et notre berger. »