L’unité de la Oumma et la grandeur du Messager

Introduction

« J’aimerais tout d’abord féliciter l’ensemble de la Oumma islamique pour cet événement grandiose. Nous devons nous unir, surtout pendant ce temps eschatologique que nous vivons. »

À l’aube de la célébration de la naissance du Prophète, ce discours appelle à l’union sacrée des musulmans, au-delà des divisions, autour d’un héritage commun : « un seul sceau » de la prophétie, « le même Livre de Dieu ». Une réflexion profonde sur la place centrale du Messager, « une miséricorde pour les mondes », et sur l’urgence de retrouver l’unité face aux défis contemporains.

L’appel à l’unité islamique

Une Oumma au-delà des divisions

« Tous les croyants musulmans, quelle que soit leur obédience, quelle que soit leur ethnie, quel que soit leur courant de pensée, s’unissent et profitent de cette semaine de la naissance du Messager pour s’unir autour du message de l’islam. »

• Un événement fédérateur :
  La Semaine de l’unité islamique marque un temps fort où les différences s’effacent devant l’essentiel :
  « Nous avons tous un seul sceau de la prophétie. »

• Un contexte eschatologique :
  « Nous devons nous unir, surtout pendant ce temps eschatologique que nous vivons. »
  L’urgence est soulignée par les « enjeux que recèle notre époque », exigeant une réponse collective.

Les causes de la division

« C’est notre interprétation des événements qui nous fait prendre un chemin ou un autre. C’est notre construction, que nous nous sommes faite à côté, à travers ou avec la révélation et le Messager de Dieu, qui nous diverge et nous sépare. »

• Des interprétations humaines :
  Les divergences naissent des « constructions » ajoutées au message originel, non de son cœur.
• Un appel au recentrage :
  « Il est temps pour nous d’abandonner nos différences et d’aller vers ce qui nous unit. »

Qui est le Messager de Dieu ?

Une nature au-delà de l’humain

« Souvent, nous tombons dans l’erreur de Le comprendre comme étant un être humain comme nous. »

• Une erreur de perception :
  Réduire le Prophète à un simple « envoyé de Dieu venu à une communauté, les Arabes » est une méprise.
  « Il est celui que Dieu dit être une miséricorde pour les mondes (Rahmatan li-l-‘alamin). »

• Une présence vivante :
  « Le Messager de Dieu est vivant aujourd’hui. Il est toujours parmi nous. »
  Son influence dépasse le temps et l’espace, comme en témoigne le verset coranique :
  « Dieu et les anges prient sur le Messager. »

La prière universelle sur le Prophète

« Lorsque les planètes et les étoiles se déplacent dans le ciel, elles font le Dhikr du Messager de Dieu et prient, par permission de Dieu, le Messager de Dieu. »

1. Une prière divine sans forme humaine :
   « Dieu n’est pas un homme. Dieu n’a pas de main pour prier comme nous. »
   La « prière » de Dieu se manifeste à travers « l’ordre qu’Il met » dans la création.

2. Une création en harmonie :
   « Tout l’univers entier prie le Messager de Dieu. »
   Chaque élément de la création participe à cette vénération, par « permission de Dieu ».

L’unité comme remède aux maux du monde

La division, source d’injustice

« Si les musulmans, aujourd’hui, étaient unis et s’unissaient autour du Messager de Dieu, il n’y aurait pas de Gaza, il n’y aurait pas toute cette injustice dans notre monde. »

• Un constat accablant :
  Les souffrances actuelles (ex. Gaza) sont liées à « l’incompréhension » du message prophétique :
  « Ils n’ont pas compris qui Il est. Ils n’ont pas compris ce qu’Il a apporté à notre humanité. »

• Une responsabilité collective :
  « S’il y a cette injustice, c’est tout simplement parce qu’ils n’ont pas compris ce qu’était le Messager de Dieu. »

L’unité comme force de justice

« Si nous faisons cela [ouvrir notre cœur au Messager], nous pourrons être unis autour de Lui, tous ensemble, non plus dans la division comme le veulent les ennemis de l’homme et les ennemis de l’islam, mais dans l’unité. »

• Un projet commun :
  « Il faut agir tous ensemble pour l’œuvre que nous a donnée le Messager de Dieu. »
• Une promesse de justice :
  « Cette unité islamique [est celle] par laquelle et grâce à laquelle la justice reviendra. »

Conclusion

Ce discours rappelle avec ferveur que l’unité de la Oumma n’est pas un idéal lointain, mais une nécessité vitale pour affronter les défis contemporains. Trois points clés émergent :

1. L’unité comme fondement :
   « Nous devons nous unir, surtout pendant ce temps eschatologique. »
   Les divisions sont le fruit d’interprétations humaines, non du message originel.

2. Le Messager, miséricorde éternelle :
   « Il est une miséricorde pour les mondes. [...] Il est toujours parmi nous. »
   Sa dimension transcende le temps et l’espace, comme en témoigne la création entière.

3. L’unité comme levier de justice :
   « Si les musulmans étaient unis [...] il n’y aurait pas toute cette injustice. »
   La division affaiblit, tandis que l’union autour du Prophète offre une voie vers « la justice ».

« Je souhaite à tous les croyants [...] d’ouvrir leur cœur au Messager de Dieu. »
C’est par cette ouverture, individuelle et collective, que l’islam pourra incarner pleinement sa vocation : « une miséricorde pour les mondes ».