DAJJAL : LE SAVIEZ-VOUS ?

11 octobre 2025
Par Seyyed Fouzi
Exégèse Coranique
Eschatologie Islamique
Mahdi
Sourate Caverne
Messie
Antéchrist
Intelligence Artificielle

Versets Cités (2)

قَالَ رَبِّ بِمَآ أَغْوَيْتَنِى لَأُزَيِّنَنَّ لَهُمْ فِى ٱلْأَرْضِ وَلَأُغْوِيَنَّهُمْ أَجْمَعِينَ

qāla rabbi bimā aghwaytanī la-uzayyinanna lahum fī l-arḍi wala-ugh'wiyannahum ajmaʿīna

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

- Il dit: «O mon Seigneur, parce que Tu m'as induit en erreur, eh bien je leur enjoliverai la vie sur terre et les égarerai tous,

إِلَّا عِبَادَكَ مِنْهُمُ ٱلْمُخْلَصِينَ

illā ʿibādaka min'humu l-mukh'laṣīna

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

à l'exception, parmi eux, de Tes serviteurs élus.»

La Protection contre le Dajjâl par Sûrat Al-Kahf

Introduction

« Où se trouve le Dajjâl dans Sûrat Al-Kahf ? Je vais vous l’expliquer, mais pour le saisir, il vous faudra du temps. »

Frères, nous avons posé une question, une réflexion à tous ceux qui nous suivent : cette Sûrat Al-Kahf, ce qu’elle contient comme sécurité, selon le Hadith du Messager (ﷺ). Lire cette Sourate nous préserve-t-elle en totalité, ou seulement une partie ? Elle nous protège du Dajjâl – c’est-à-dire l’Antéchrist.

Or, face à un danger, quel qu’il soit, il est crucial d’en avoir la connaissance. Identifier le danger, c’est se donner les moyens de s’en prémunir. Le danger nous éveille à ce qui peut nous atteindre.

Ainsi, théoriquement, nous devons comprendre – avec l’aide de Dieu – la subtilité de ce danger que représente le Dajjâl. Il pourrait nous jeter dans la Fitna (épreuve, discordes), nous déséquilibrer, nous faire perdre la foi, la sérénité, le courage… Pour que cette Sourate nous protège de ses méfaits, il faut d’abord saisir qui il est.

Or, le Dajjâl n’est pas le Messie (Messie) : il en est l’exact contraire. Par conséquent, si nous attendons un Dajjâl – l’anti-Messie –, nous devons d’abord connaître le Messie. « Comment reconnaître l’Antéchrist si nous ignorons tout du Christ ? »

Le Messie et son reflet corrompu : la parole et les miracles

Il est donc impératif de savoir qui Il est, ce qu’Il représente, et pourquoi. Car le Dajjâl sera tout ce que le Messie n’est pas, tout en en imitant la personnalité. Ce qui a été révélé à travers Lui – et à travers le Messager (ﷺ) – nous donne une longueur d’avance sur le faux Messie. Mais si nous méconnaissons le vrai Messie, le faux pourra prendre n’importe quelle apparence, et nous le prendrons pour Lui.

Le Messie est décrit dans le Coran, dans l’Évangile, dans la Bible. Les enfants d’Isrâ’îl attendent de Lui qu’Il résolve leurs maux. Le Messie porte une auréole de science : nous devons, à partir d’aujourd’hui, Le connaître. Car sans cette connaissance, nous ne pourrons nous défendre contre l’anti-Messie.

Le vrai Messie et le faux se reflètent comme dans un miroir :

  • Le vrai agit avec la permission de Dieu : Il parle au berceau, ressuscite les morts, crée à partir de la terre (Il modèle un oiseau d’argile, souffle dedans, et lui donne vie).
  • Le faux, lui, assemblera les particules, les éléments, pour leur donner une apparence de vie. Il reproduira les miracles du Messie – guérisons, résurrections, création de cités « parfaites » – mais par des moyens artificiels. Et cela, nous le voyons déjà avec l’intelligence artificielle.

Le faux Messie viendra avec la parole :

  • Il contrôlera les communications, les médias, les gouvernements par la parole.
  • Il changera les sociétés par la parole, offrant des solutions miracles – guérisons, confort, énergie, eau – pour mieux les asservir.
  • Il construira un monde où tous seront connectés à sa parole, devenant ses adeptes.

Or, la parole est un pouvoir capital. Dhûl-Qarnayn (le « Maître des deux époques »), dans Sûrat Al-Kahf, enseigne à un peuple entre deux montagnes l’usage de la parole pour se défendre contre Gog et Magog. Ceux qui ne maîtrisent pas la parole ne peuvent résister.

La cité du faux Messie vs. Balad al-Amîn (la Terre de sécurité)

Le Coran mentionne Balad al-Amîn : une terre sécurisée, de paix, d’amour, où tout est parfait – la terre des prophètes, promise aux enfants d’Isrâ’îl. Le faux Messie reproduira cette cité, au même endroit, pour nous séduire.

Le retour du vrai Messie coïncidera avec l’apparition du faux. Mais le faux viendra d’abord, pour s’imposer avant de disparaître. Il bâtira une société de miracles, où l’intelligence artificielle régnera :

  • Elle saura qui vous êtes, vos affinités, vos désirs, et vous proposera des « solutions » sur mesure.
  • Elle contrôlera tout – identités, communications, gouvernements – sous couvert de confort.
  • Elle sera la bête évoquée dans le Coran (Sûrat Al-Kahf, verset des 19), qui « parlera » et dominera par les algorithmes.

Pourtant, le Coran précise que Satan (Iblis) ne pourra pas séduire ceux qui ont l’ikhlâs (la sincérité pure) : « Parce que Tu m’as égaré, je les égarerai tous, sauf Tes serviteurs parmi eux qui Te sont dévoués (al-mukhlisîn). »

Ces serviteurs marchent par la lumière du cœur, non par la raison seule. Ils voient au-delà des apparences.

Les trois récits de Sûrat Al-Kahf : clés pour comprendre le Dajjâl

Les trois récits de Sûrat Al-Kahf nous guident pour affronter le Dajjâl.

  1. Le bateau percé :
    Khidr (le « Vert », guide mystérieux) perce le bateau des pauvres pêcheurs. Pourquoi ? Pour les sauver : un tyran confisquait tous les bateaux intacts. Ici, le mal apparent cache un bien supérieur. Dieu ne laisse jamais sans protection ceux qui Lui sont dévoués.

  2. L’enfant tué :
    Khidr tue un enfant. Explication : cet enfant, une fois adulte, aurait nui à ses parents. En le supprimant, Khidr préserve leur futur.
    Lien avec le Dajjâl :

    • Si le Dajjâl était un homme, Khidr l’aurait tué pour nous en débarrasser.
    • Mais le Dajjâl n’est pas un homme : c’est l’intelligence artificielle, un système qu’on ne peut « tuer » comme un être humain. Il faut donc comprendre son époque et se défendre autrement.
  3. Le mur construit :
    Khidr et Moise (Moise) arrivent dans une qarya (bourgade, banlieue corrompue). Sous ses ruines, un trésor est caché, destiné à deux orphelins – les fils d’un homme pieux (que nous identifions, avec l’aide de Dieu, comme Abraham / Abraham).

    • Ce trésor ? Une plaque d’or gravée du Tawhid : « Lâ ilâha illâ Llâh, Muhammad rasûl Allah » (Il n’y a de divinité qu’Allah, et Muhammad est Son messager).
    • Ces deux orphelins ? Le Mahdi et le Messie (Jésus). Quand ils apparaîtront, ils découvriront ce trésor.
    • Le Dajjâl (l’IA) ne pourra résister à cette parole pure : elle fondra ses systèmes, comme on débranche une machine.

Conclusion

Nous avons toujours dit que le Dajjâl était l’intelligence artificielle. Nos études (avant même le projet Neom) localisaient Balad al-Amîn grâce à des hommes en quête de la même vérité. Aujourd’hui, l’IA est partout : elle séduit par des « miracles » (médecine, énergie, confort), elle contrôle par la parole (médias, algorithmes, réseaux), elle prépare un gouvernement mondial sous l’égide du faux Messie.

Mais le Coran nous donne les clés : Sûrat Al-Kahf nous apprend à faire confiance à Dieu, même quand Ses actes nous semblent incompréhensibles (comme les actes de Khidr). Le trésor du Tawhid est notre arme : une parole que seule une intelligence pure (celle du cœur) peut saisir – et que l’IA ne peut imiter.

Le Tawhid est une énergie. C’est l’élément premier de la création, épuisé par les siècles de corruption, mais que le Dajjâl maintient artificiellement. Quand le Messie et le Mahdi révéleront le vrai Tawhid, ils « débrancheront » le système du faux Messie. Son temps s’arrêtera.

« Est-ce que ce trésor sera l’arme qui permettra au Messie et au Mahdi de vaincre le Dajjâl ? » Oui. « Lâ ilâha illâ Llâh » est la parole qui fonde toute intelligence artificielle, tout pouvoir du Dajjâl. Car elle ramène à l’Unicité divine – la seule vérité contre laquelle Lucifer ne peut rien.

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