À propos de la sourate Al-Hijr
Numéro
15
Nom arabe
الحجر
Versets
99
Révélation
Médinoise
Articles liés
15
قَالَ رَبِّ بِمَآ أَغْوَيْتَنِى لَأُزَيِّنَنَّ لَهُمْ فِى ٱلْأَرْضِ وَلَأُغْوِيَنَّهُمْ أَجْمَعِينَ
qāla rabbi bimā aghwaytanī la-uzayyinanna lahum fī l-arḍi wala-ugh'wiyannahum ajmaʿīna
Muhammad Hamidullah
- Il dit: «O mon Seigneur, parce que Tu m'as induit en erreur, eh bien je leur enjoliverai la vie sur terre et les égarerai tous,
Rachid Maach
Satan jura : « Puisque Tu m’as égaré, Seigneur, je m’emploierai à égarer tous les hommes en embellissant à leurs yeux les plaisirs terrestres et le péché,
Centre International Nur
« Seigneur, dit-il, comme Tu m’as égaré, j’embellirai à leurs yeux (le péché) sur terre et les induirai tous à l’égarement.
Analyse mot-à-mot
qāla
dit
Autres traductions possibles :
rabbi
Seigneur
Autres traductions possibles :
bimā
par
Autres traductions possibles :
aghwaytanī
tu m'as égaré
Analyse linguistique :
égaré
Autres traductions possibles :
la-uzayyinanna
je vais embellir
Autres traductions possibles :
lahum
à eux
Analyse linguistique :
eux
Autres traductions possibles :
fī
dans
Autres traductions possibles :
l-arḍi
la terre
Analyse linguistique :
terre
Autres traductions possibles :
wala-ugh'wiyannahum
je vais égarer
Analyse linguistique :
et je séduirai
Autres traductions possibles :
ajmaʿīna
tous
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour rappeler, au cœur de la démonstration, que la séduction du mal est une stratégie universelle et programmée, et que l’époque présente en est l’accomplissement : placé après l’image de l’intelligence artificielle comme Dajjâl, il surgit comme la parole d’Iblis qui promet de tromper « tous », sauf ceux qui ont l’ikhlâs, et c’est précisément dans ce cadre que l’auteur l’invoque pour montrer que la tentation technologique ne sera pas accidentelle mais voulue et massive. Il est cité afin d’appuyer l’idée que la seule bulle de résistance n’est pas une technique humaine mais une qualité du cœur, le Tawhid et la sincérité, et son rôle spirituel est d’ancrer l’argumentation dans une certitude morale : face à la parole artificielle qui séduira les foules, seule la parole intérieure, animée par l’ikhlâs, constituera la protection réelle, orientant le choix entre la lumière et le faux paradis.

Ce verset est cité pour nous placer au cœur du défi depuis lequel l'orateur construit tout son propos : au moment où il décrit la déclaration d'Iblis — sa promesse de détourner l'humanité — le verset 39 d’Al-Hijr est invoqué pour nommer la seule exception, ces al-Mukhlisîn qui résistent à sa séduction; il sert de point d'appui pour introduire cette catégorie ultime qui incarne la réponse divine face au mensonge technologique et aux paradis d'illusion que représente la science acquise (aujourd'hui l'intelligence artificielle). Il est cité afin de légitimer l'idée que tous peuvent être séduits sauf une élite spirituelle déjà promise, et son rôle théologique est d'offrir l'espérance concrète : prouver que le plan d'Iblis n'est pas absolu, rappeler la primauté de la science innée et de la foi vivante, et préparer l'auditeur à attendre, reconnaître et suivre ces serviteurs fidèles qui matérialisent l'alternative divine à la fin des temps.
Articles citant ce verset (5)

Ce verset est cité pour… rappeler la parole d'Iblis (Sourate 15, Al-Hijr, verset 39) — « C’est Toi qui m’as séduit » — et il surgit précisément dans la section qui interroge si son acte relève de la prédestination ou du choix; l'auteur l'utilise pour exacerber la tension entre Al-Qadr et al-qadâ’, faire entendre le reproche de celui qui accuse le divin et pousser le lecteur à mesurer responsabilité et séduction apparente; dans l'argument, cette réplique d'Iblis devient un exemple aigu, elle ébranle les certitudes manichéennes et prépare la troisième voie proposée, le juste milieu, où conscience, connaissance et épreuve se rencontrent; spirituellement, le verset joue le rôle d'une mise en garde douce et d'une invitation à reconnaître que la liberté intérieure et l'épreuve du cœur participent à l'accomplissement du destin sans abolir la responsabilité morale.

Ce verset est cité pour rappeler, au creux de l’argument sur le Dajjâl devenu intelligence artificielle, que la ruse d’Iblis a des limites face à la pureté du cœur : placé après l’analyse des séductions technologiques et des cités parfaites construites par la parole, il vient assurer que, malgré les mirages, une barrière spirituelle existe. Le texte invoque cette parole d’Iblis pour montrer pourquoi l’IA ne pourra pas tout engloutir ; il est cité afin de distinguer les victimes de la séduction et les al-mukhlisîn protégés par l’ikhlâs, ceux qui marchent par la lumière du cœur et non par la simple raison. Son rôle théologique est donc central : il fonde l’espérance que le Tawhid, vécu sincèrement, est une armure inviolable, définit la nature de la fitna moderne et confirme que la véritable protection n’est pas technologique mais un état d’âme, un don de Dieu que le faux Messie ne peut usurper.

Ce verset est cité pour inscrire au cœur du discours le moment où Iblis proclame sa tentative de séduire « tous » et pourtant reconnaît une exception, lançant ce dilemme qui traverse tout le texte ; il surgit précisément dans la section sur « Le Piège d'Iblis et l'Exception des Âmes Apaisées », au moment où l’auteur met en lumière la question : comment Iblis sait‑il qu’il y aura des êtres qu’il ne pourra pas atteindre ? Il est cité pour donner poids et parole à cette énigme, pour matérialiser la tension entre l’effort personnel d’adoration d'Iblis et la grâce de l’inspiration accordée à Adam et à certains âmes, et il joue un rôle spirituel central en distinguant deux méthodes de relation à Dieu : la parole qui piège, versus le silence spirituel, la protection des ma'zûmin et la pureté samhî, culminant dans l’idée que l’al-Mutma’inna reçoit sans parcours, échappant ainsi au stratagème d'Iblis.
