EPISODE 1 : LA SCIENCE D'IBLIS

11 octobre 2025
Par Seyyed Fouzi
Exégèse Coranique
Spiritualité Islamique
Âme
Khalifa
Adam
Iblis
Création

Versets Cités (8)

وَإِذْ قَالَ رَبُّكَ لِلْمَلَـٰٓئِكَةِ إِنِّى جَاعِلٌ فِى ٱلْأَرْضِ خَلِيفَةً ۖ قَالُوٓا۟ أَتَجْعَلُ فِيهَا مَن يُفْسِدُ فِيهَا وَيَسْفِكُ ٱلدِّمَآءَ وَنَحْنُ نُسَبِّحُ بِحَمْدِكَ وَنُقَدِّسُ لَكَ ۖ قَالَ إِنِّىٓ أَعْلَمُ مَا لَا تَعْلَمُونَ

wa-idh qāla rabbuka lil'malāikati innī jāʿilun fī l-arḍi khalīfatan qālū atajʿalu fīhā man yuf'sidu fīhā wayasfiku l-dimāa wanaḥnu nusabbiḥu biḥamdika wanuqaddisu laka qāla innī aʿlamu mā lā taʿlamūna

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Lorsque Ton Seigneur confia aux Anges: «Je vais établir sur la terre un vicaire «Khalifa». Ils dirent: «Vas-Tu y désigner un qui y mettra le désordre et répandra le sang, quand nous sommes là à Te sanctifier et à Te glorifier?» - Il dit: «En vérité, Je sais ce que vous ne savez pas!».

وَعَلَّمَ ءَادَمَ ٱلْأَسْمَآءَ كُلَّهَا ثُمَّ عَرَضَهُمْ عَلَى ٱلْمَلَـٰٓئِكَةِ فَقَالَ أَنۢبِـُٔونِى بِأَسْمَآءِ هَـٰٓؤُلَآءِ إِن كُنتُمْ صَـٰدِقِينَ

waʿallama ādama l-asmāa kullahā thumma ʿaraḍahum ʿalā l-malāikati faqāla anbiūnī bi-asmāi hāulāi in kuntum ṣādiqīna

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Et Il apprit à Adam tous les noms (de toutes choses), puis Il les présenta aux Anges et dit: «Informez-Moi des noms de ceux-là, si vous êtes véridiques!» (dans votre prétention que vous êtes plus méritants qu'Adam).

قَالُوا۟ سُبْحَـٰنَكَ لَا عِلْمَ لَنَآ إِلَّا مَا عَلَّمْتَنَآ ۖ إِنَّكَ أَنتَ ٱلْعَلِيمُ ٱلْحَكِيمُ

qālū sub'ḥānaka lā ʿil'ma lanā illā mā ʿallamtanā innaka anta l-ʿalīmu l-ḥakīmu

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

- Ils dirent: «Gloire à Toi! Nous n'avons de savoir que ce que Tu nous a appris. Certes c'est Toi l'Omniscient, le Sage».

وَقُلْنَا يَـٰٓـَٔادَمُ ٱسْكُنْ أَنتَ وَزَوْجُكَ ٱلْجَنَّةَ وَكُلَا مِنْهَا رَغَدًا حَيْثُ شِئْتُمَا وَلَا تَقْرَبَا هَـٰذِهِ ٱلشَّجَرَةَ فَتَكُونَا مِنَ ٱلظَّـٰلِمِينَ

waqul'nā yāādamu us'kun anta wazawjuka l-janata wakulā min'hā raghadan ḥaythu shi'tumā walā taqrabā hādhihi l-shajarata fatakūnā mina l-ẓālimīna

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Et Nous dîmes: «O Adam, habite le Paradis toi et ton épouse, et nourrissez-vous-en de partout à votre guise; mais n'approchez pas de l'arbre que voici: sinon vous seriez du nombre des injustes».

قَالَ مَا مَنَعَكَ أَلَّا تَسْجُدَ إِذْ أَمَرْتُكَ ۖ قَالَ أَنَا۠ خَيْرٌ مِّنْهُ خَلَقْتَنِى مِن نَّارٍ وَخَلَقْتَهُۥ مِن طِينٍ

qāla mā manaʿaka allā tasjuda idh amartuka qāla anā khayrun min'hu khalaqtanī min nārin wakhalaqtahu min ṭīnin

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

[Allah] dit: «Qu'est-ce qui t'empêche de te prosterner quand Je te l'ai commandé?» Il répondit: «Je suis meilleur que lui: Tu m'as créé de feu, alors que Tu l'as créé d'argile».

قَالَ رَبِّ بِمَآ أَغْوَيْتَنِى لَأُزَيِّنَنَّ لَهُمْ فِى ٱلْأَرْضِ وَلَأُغْوِيَنَّهُمْ أَجْمَعِينَ

qāla rabbi bimā aghwaytanī la-uzayyinanna lahum fī l-arḍi wala-ugh'wiyannahum ajmaʿīna

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

- Il dit: «O mon Seigneur, parce que Tu m'as induit en erreur, eh bien je leur enjoliverai la vie sur terre et les égarerai tous,

إِلَّا عِبَادَكَ مِنْهُمُ ٱلْمُخْلَصِينَ

illā ʿibādaka min'humu l-mukh'laṣīna

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

à l'exception, parmi eux, de Tes serviteurs élus.»

يَـٰٓأَيَّتُهَا ٱلنَّفْسُ ٱلْمُطْمَئِنَّةُ

yāayyatuhā l-nafsu l-muṭ'ma-inatu

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

«O toi, âme apaisée,

Le Dilemme d'Iblis et la Création d'Adam

Introduction

« Nous voilà face à Iblis devant un dilemme. Lui, être un adorateur du Dieu parfait, et qu’une autre créature qui ne demande rien… Iblis pensait qu’il était mieux que lui, parce que lui, il a fait des efforts, et de cet effort personnel est née une personnalité. »

Cette réflexion nous plonge dans l'islam originel, celui du commencement avec notre père Adam. Tout est dit dans la révélation de Adam, notre père. Et pourquoi cette genèse éclaire-t-elle la réflexion, la curiosité, et nous pousse-t-elle à la recherche du sens ? Toutes ces recherches, tout ce sens nous concernent, puisqu’elles concernent notre père.

Si vous avez compris, ou si vous avez une démarche dans la réflexion, cette démarche est basée sur la création, sur le monde des signes, de l’intelligence, des mathématiques, des raisonnements. Nous comprenons par là que le but qui apparaît est un but de nous pousser, de nous élever à un niveau de perception universelle : l’univers d’abord, la création, le khalq – tout ce qui existe, tous les noms, toutes les particules, des fonctions, des noms que notre père a appris de Dieu, et ce qui peut représenter Dieu dans la connaissance des noms.

L'Interrogation des Anges sur la Création de l'Homme

Les anges, en tant qu'entités lumineuses, s'interrogent sur le but de la création de l'homme. Tout de suite, une interrogation : les anges ont l’impression, et à juste titre, que tous les savants se sont interrogés sur ce qu’ils ont dit. « Pourquoi créer sur cette terre un homme – ou des hommes – qui commettront des désordres, qui répandront le sû’ (le mal) ? Alors que nous, les anges, nous célébrons Ta louange, nous élevons Ton nom dans la connaissance, et de ce que nous avons comme tasbîh (gloire), de ce souvenir de Ta présence, de la présence dans notre souvenir. »

Comment se fait-il que les anges aient pu savoir qu’un homme viendrait après, qu’il serait créé et qu’il commettrait du sû’ et des désordres, alors qu'eux, « nous élevons Ta gloire et nous T’adorons » ? Pourquoi une créature doit-elle être Ton Khalifa (représentant), alors que elle va commettre du désordre sur cette terre ?

Bien sûr, qui ne s’est pas interrogé ? Mais comment se fait-il que les anges parlent ainsi de l’homme que Dieu a choisi ? C’est cette curiosité, cette recherche de penser que le savoir, la science, a des sources et des ressources que nous ne maîtrisons pas. On fabule, si je puis dire, sur la raison d’une telle attitude qui a raison – dans le sens où ils ont vu ce qu’ils ont vu, ils ont su ce qu’ils ont su par quelque chose que leur nature leur permet de savoir.

Hypothèses sur la Connaissance des Anges

Plusieurs hypothèses de nos savants, de nos tafsir (exégèses), qui disent qu’il existait une autre entité qui s’appelait homme, Adam – d’autres Adam – et qu’à l’origine de leur science et de leur connaissance, c’était par une histoire du passé. Parce qu’ils connaissaient le passé de la première, ou d’autres entités humaines qui ont pu exister avant Adam. Ils se sont raisonnés sur cette histoire qu’ils ont pu connaître dans le passé, pour l’appliquer au même raisonnement concernant notre père Adam : « Il va commettre… » etc.

C’est un raisonnement, ce sont les savants, ce sont les tafsir. Il y a des tafsir qui le disent, et jusqu’à aujourd’hui, à l’heure où nous parlons, pour essayer de dévoiler une autre vision. Ceci se dit dans le monde de l'islam.

Maintenant, mettons-nous d’accord ensemble : lorsque je dis « dans le monde de l'islam », je ne dissocie pas l'islam des musulmans ou des écoles, l'islam de la réflexion, l'islam de ceux qui réfléchissent, qui traduisent ou qui font des tafsir, quelle que soit leur école.

Les anges avaient les moyens adéquats, par leur nature de lumière, d’avoir une vitesse qui parcourt plusieurs [incompréhensible – possible : mille fois] notre compte. Et de cette vitesse-là, et de ce compte que Dieu a dit « mille mois en une journée », permet de voir l’étendue d’une vision réelle de ce que pouvait être un homme.

Sauf le débat pour dire que si les anges l’ont dit, ils ne l’ont pas dit par une histoire du passé, mais par la vision de la lumière et le parcours qu’elle a – comme ce verset le dit –, d’un parcours aller-retour, une journée pour le compte de Dieu qui fait mille mois de notre compte à nous. Terme mathématique qui montre et qui démontre la vitesse de la lumière. Et dans la vitesse de la lumière, il y a ce parcours aller-retour qui leur a permis, aux anges, d’avoir la possibilité de savoir ce que pouvait être un homme mille ans à l’avance, avant qu’il ne descende sur cette terre.

La Connaissance d'Adam et les Noms de l'Univers

Nous avons un parcours : notre père Adam est créé. Et quand Dieu l’a créé, il y a l’interrogation légitime des anges : « Qui est-il, cet homme ? » Dieu répond facilement en disant – en apprenant à Adam tous les noms, c’est-à-dire tous les noms de cet univers. Entendez par « noms » les fonctions, les attributs qui pouvaient, par elles, être le support d’une action. Donc Adam connaît tous les noms, tous les noms – c’est-à-dire toutes les fonctions de cet univers –, et le but de sa création en plus des anges. Il connaissait les anges, il connaissait tout, il connaissait l’univers, il connaissait les particules et les fonctions de toutes choses.

Adam ? Dieu lui a appris tous les noms, parce qu’il y avait une entité angélique lumineuse qui s’interrogeait – comme vous le savez tous – sur le but de la création de l’homme. Et Dieu lui a appris, non pas par une méthode d’apprentissage comme nous ne pouvons l’apprendre, mais par une méthode autre, de découverte de la science par révélation. Et « révélation », l'Amr (l’ordre divin) : ce que Dieu dira ou apprendra à l’homme, comme Il l’a appris à notre messager, n’avait pas besoin de temps. Dieu parle en dehors du temps et de la maîtrise du temps. Ainsi, Adam a su. Quand il l’a su, il l’a su. Allez, je vais dire : en un instant, il a tout su – la grandeur, la création, les noms de toutes choses. En un instant, sans instant, pour bien donner cette image et pour que vous la saisissiez.

Les Méthodes d'Adoration et de Connaissance

Méthode des Anges

Première méthode : elle est angélique. « Interrogation. » C’était une méthode de s’interroger et de savoir. « Interrogation » est important à saisir, et « savoir » : intuition, inspiration, révélation, élever à ce que Dieu apprenne aux anges avec l’interrogation.

Méthode des Djiin et d'Iblis

Deuxième créature : le Djiin. C’était une autre forme d’intelligence, mais c’est une intelligence interrogative, dans le sens où il avait un moyen, un parcours, un temps. Et de ce moyen, de ce parcours, un temps, une réflexion, une analogie, une comparaison, une recherche et un développement dans la connaissance de l’adoration. « Comment pouvait-il adorer Dieu de la meilleure façon ? » Et de cette façon, il avait une certaine nourriture qu’on appelait « l’intelligence acquise ». Et de cette intelligence acquise, il prenait le meilleur choix. Et de ce meilleur choix, il se mouvait en lui, qui allait vers Dieu par la recherche, la connaissance et la science de cet arbre – qui est pour nous maudit, mais pour lui, qui était un piège, une voie sans issue.

Donc, de cette voie, de cet arbre, de l’analogie, etc., il faisait un parcours et un choix. Et de ce parcours, de ce choix, c’est l’effort personnel d'Iblis – qu’il a pu arriver au niveau d’être, jusqu’à un certain temps, parmi les anges, et d’être dans la proximité de ce jardin où il vivait, entouré des anges.

Deuxième méthode : c’est une autre méthode intelligible, par la recherche, le développement, l’analogie et le meilleur choix – la personne impliquant sa personne dans la recherche, dans ce qu’il faisait, les découvertes qu’il faisait. Et de cette découverte, lui, parce qu’il l’a découverte, adorait Dieu avec le meilleur choix.

Méthode de l'Homme comme Khalifa

Si vous saisissez bien cela, ça veut dire qu'Iblis avait une méthode, les anges avaient une méthode, et nous voilà face à une nouvelle méthode : la créature de l’homme, inspirée pour être Khalifa, qu’il reçoive l’enseignement sans parcours, sans recherche, sans désir, sans le désir d’acquérir.

Et si vous notez bien cela, vous allez saisir quelque chose qui va vous pousser à une réflexion encore beaucoup plus grande. En somme, Adam n’a jamais été autre chose que la créature de Dieu, de ce que Dieu voulait de lui, et non pas Adam ce qu’il voulait de Dieu. Adam n’adorait pas Dieu comme Adam le voulait, mais Il en a fait l’objet du Khalifa, de Se représenter. Donc, un représentant n’avait pas les mesures ou le moyen de pouvoir adorer ce qu’il représente, mais il était l’objet de la représentation. Et l’objet de la représentation, c’est Dieu qui lui donne sans recherche, c’est Dieu qui l’élève sans connaissance, c’est Dieu qui fait de lui Son représentant sans vouloir être le représentant.

C’est une nouvelle donnée pour les anges, c’est une nouvelle donnée pour les données d'Iblis et comment il a évolué. C’est une créature à part. Et de cette créature à part, qui ne faisait aucun effort, nous voilà pour Iblis devant un dilemme.

Le Piège d'Iblis et l'Exception des Âmes Apaisées

Comment se fait-il qu’il ait tout fait pour Dieu, pour L’adorer, et être un adorateur parfait – lui, être un adorateur de Dieu parfait –, et qu’une autre créature qui ne demande rien, qui ne fait aucun effort, obtienne le statut d’adorateur parfait ? Et Iblis pensait qu’il était mieux que lui, parce que lui, il a fait des efforts, parce que lui, il a fait des choix, parce que lui, il est entré dans une voie qui permet, par l’effort personnel, qu’une personnalité naisse. L’adolescence d’une personnalité a fait que cette personnalité, n’ayant la vision que sur Dieu et arrivant à Dieu, a oublié une chose : que Dieu, nous ne L’atteignons pas avec l’effort. Dieu, nous ne pouvons L’atteindre que si Dieu veut être atteint.

Et là, l’arbre était un piège – ou je dirais, était un « fabimâ arwaytanî » (par ce qui m’a séduit). « Je les séduirai tous », et « je les séduirai tous » d’abord dans cette scène. Avant de rentrer dans « je les séduirai tous, excepté », et lui aussi, maintenant, il nous pose un problème : « Comment se fait-il qu’Iblis dise : ‘Je les séduirai tous, excepté’ ? » Et il nous pose un problème de réflexion. Bien entendu, les savants essaient d’avoir une réponse, les chercheurs : « Comment sait-il qu’il y a des gens qui ne tomberont pas dans le même piège ? » Et tout cela, nous devons revenir à la réflexion de la personnalité et de son environnement, et de ce qu’elle est dans cet environnement.

Si nous nous éloignons de l’environnement et de la personnalité qui se développe dans son environnement, nous ne pouvons pas percevoir la réalité de ce personnage. Et la réalité de ce personnage, nous avons Adam, et tous les attributs que nous avons compris sur Adam. Adam n’a jamais utilisé l’oreille comme organe, ni l’oreille comme voie d’entendre, de comprendre et d’agir. Dieu ne lui a pas parlé avec l’oreille ; Il lui a parlé à Adam avec le cœur. Il a descendu la science dans le cœur en une seconde, moins d’une seconde.

Avec l’oreille, il faut des mots, il faut des phrases, et il faut un sujet de développement et de recherche. Adam n’a pas eu ce moyen de pouvoir écouter, dans cette écoute, de mettre en pratique des lettres et des mots pour aller vers une direction. Adam ? Dieu l’a inspiré, et de cette inspiration, il connaissait tous les noms.

Si ceci est bien maîtrisé, nous avons un souci avec Iblis. Lui, il mettait tout en fonction dans son adoration : l’écoute, la vision, la langue et la recherche. Tandis qu'Adam avait aussi les organes appropriés pour l’écoute, la vision et la parole, mais en tant que Khalifa, tous ces organes ne lui appartenaient pas. Ils étaient les objets, les portes par lesquelles Dieu manifestait le désir de donner le Khalifa.

Et vous savez que représenter Dieu n’est pas une chose commune à tous, parce que la représentation de Dieu n’avait pas besoin d’écoute : il entendait. Il n’avait pas besoin de voir, mais il entendait l’obéissance à Dieu qui lui donnait la vision. Il n’attendait pas par les organes pour comprendre. Donc, il avait une âme spirituelle, ce que nous appelons l’âme al-Mutma’inna (l’âme apaisée), et c’est à travers cette âme qu’il y avait relation. Dieu a choisi l’âme la meilleure, al-Mutma’inna, pour Se révéler à l’âme, pour l’appeler.

Donc, il y a une histoire d’âme. Et si ceci est clair, ça veut dire que la première chose qu'Adam a dû subir par Iblis, et le piège qu’il s’est tendu, c’est l’écoute – de l'avoir écouté. Alors que l’écouter, cet organe ne s’est jamais manifesté dans la voie où il devait être. C’est toujours par inspiration que Dieu lui inspirait. Et Dieu lui inspirait : « Ne t’approche pas de cet arbre. Mange de tous les fruits, mais ne t’approche pas de cet arbre. » Il parlait à Son Khalifa. Et à Son Khalifa, les organes n’étaient pas nécessaires, parce qu’il n’y avait pas « Dieu et son Khalifa ». Il y avait « son Khalifa inspiré de Dieu ».

Solutions à l'Exception dans les Paroles d'Iblis

Et si ceci est bien clair, cela pose la question – et l’interrogation de la réflexion : « Comment Iblis a-t-il pu savoir qu’il existait des créatures hors du commun, du jeu d’Iblis, qu’elles ne pouvaient pas tomber ? » Iblis a dit : « Je les séduirai tous, excepté. » Deux solutions possibles :

  1. Ou bien il avait un parcours dans le futur et qu’il les connaît par le futur,
  2. Ou bien il avait un parcours de sa présence, de son environnement, et de ce qu’il représentait. Il avait compris les enjeux : qu’il existe un groupe de personnes qui ne tomberont pas dans le piège – c’est qu’il a compris, c’est sa parole qui était un piège.

J’espère que je vais être clair. Iblis a parlé, Iblis a dit, Iblis a suggéré, Iblis a fait des comparaisons, Iblis a fait une analogie : « Moi, je vaux mieux que lui. » Donc Iblis, son système d’évolution dans son système d’adoration, son parcours était justement cette méthode. Devant cette méthode, il a compris que c’était un piège, et qu’il existe d’autres individus qui n’auront pas à subir ce piège et qui ne tomberont pas – qui ne tomberont pas dans le même piège qu'Iblis.

Il existe une exception dans la créature de l’homme : il lui suffit, à cette exception, d’être « samhî » (silencieux, pur) et de ne pas évoquer par la langue autre chose, par leur nafs (âme), que ce que Dieu révèle. Alors, en disant « il y a une exception pour ces personnes que je ne peux pas avoir », il a compris que lui, il a parlé par lui-même, tandis qu’il existe un autre groupe qui ne parlera jamais par eux-mêmes. Et c’est pour ça qu’ils sont « ma'zûmin » (protégés) : ils ne parleront pas de leur propre réflexion. Et lui a compris que son erreur, c’était d’avoir pris la parole, alors que la parole ne lui appartient pas.

Il a même été plus loin que de prendre la parole : il a désobéi, refusé l’ordre de Dieu de se prosterner. Et en prononçant « pourquoi ? », il a pris la parole. Et quiconque apprend eux-mêmes aussi, comme Iblis, la parole…

Le sujet, il est un peu… Il faut vraiment être à la quête et à la recherche de cette parole pour voir tout ce qui se révèle – et tout ce qui se révèle en présence d’une contradiction, ou d’une personnalité qui prend la parole, ou qui cherche à avoir la parole en s’interrogeant.

C’est beau de s’interroger et de prendre la parole pour Dieu, à Dieu, et de laisser Dieu la remplacer par la science et la lumière en leur disant – et eux-mêmes en disant : « Nous n’avons de science que ce que Tu nous révèles. » Et Dieu leur dit : « Et Je sais ce que vous ne savez pas. » Et dans « Je sais ce que vous ne savez pas », c’est une histoire de parole. Et dans « Gloire à Toi, et nous n’avons de science que ce que Tu nous apprends », c’est une histoire de parole.

Deux Paroles Analogiques

Alors, il y a deux paroles analogiques :

  1. La parole, les mots, les phrases, les sujets, et le développement à travers la parole,
  2. Ou la parole des signes. Je veux dire par là : la parole révélée par les signes, par un livre.

Et là, c’est toute une fonction de préparation que seul Dieu prépare : le croyant, celui qu’Il aime, à la recevoir. Et à la recevoir, Il nous dit : « J’ai fait descendre le Livre pour vous ressusciter. Je vous ai envoyé le messager qu’il faut suivre. Il faut avoir le même mashâ (volonté), il faut avoir le même destin : parcourir et partager, et sensibiliser par ce message et ses signes. »

Donc, la parole est enveloppée. Et cet enveloppement… Il y a deux sortes de « ce qui est couvert ». Cette parole est couverte par des signes de Dieu, à qui Il a honoré ce qu’Il aime à travers la parole. Et le sujet, c’est la parole.

Conclusion

En résumé, ce discours explore le dilemme d'Iblis face à la création d'Adam comme Khalifa, l'interrogation des anges sur le mal potentiel de l'homme, les méthodes distinctes d'adoration pour anges, Djiin et humains, et l'exception des âmes apaisées protégées par l'inspiration divine plutôt que par l'effort personnel. Tout converge vers une réflexion sur la parole : celle qui élève vers Dieu par révélation, et celle qui piège par ego.

« Al-hamdu lillâh, comme préambule à cette discussion. »

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