À propos de la sourate Al-Hijr
Numéro
15
Nom arabe
الحجر
Versets
99
Révélation
Médinoise
Articles liés
15
فَإِذَا سَوَّيْتُهُۥ وَنَفَخْتُ فِيهِ مِن رُّوحِى فَقَعُوا۟ لَهُۥ سَـٰجِدِينَ
fa-idhā sawwaytuhu wanafakhtu fīhi min rūḥī faqaʿū lahu sājidīna
Muhammad Hamidullah
et dès que Je l'aurai harmonieusement formé et lui aurai insufflé Mon souffle de vie, jetez-vous alors, prosternés devant lui».
Rachid Maach
Lorsque Je lui aurai donné une forme accomplie et aurai insufflé en lui de Mon Esprit, vous vous prosternerez devant lui. »
Centre International Nur
Dès que J’aurai achevé de le modeler et que Je lui aurai insufflé de Mon souffle, vous vous jetterez (par terre) prosternés devant lui. »
Analyse mot-à-mot
fa-idhā
donc
Analyse linguistique :
alors
Autres traductions possibles :
sawwaytuhu
modelé
Analyse linguistique :
j'ai façonné
Autres traductions possibles :
wanafakhtu
soufflé
Analyse linguistique :
et j'ai soufflé
Autres traductions possibles :
fīhi
dans
Analyse linguistique :
dans lui
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
rūḥī
esprit
Analyse linguistique :
souffle
Autres traductions possibles :
faqaʿū
tombez
Autres traductions possibles :
lahu
pour lui
Analyse linguistique :
lui
Autres traductions possibles :
sājidīna
prosternés
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour éclairer la seconde décade, Sourate 15 (Les Rochers), verset 29, « Je lui ai insufflé de Mon esprit », placé dans le texte au cœur de la pédagogie du mois béni comme le signe de l’élévation intérieure qui suit le façonnage du corps ; il est évoqué précisément quand l’auteur parle de l’insufflation de l’Esprit en Adam et en Maryam, et de la venue du Messie qui partage cette respiration divine, afin de montrer que le Ramadan n’est pas seulement un temps de forme extérieure mais une descente vivifiante de grâce qui transforme le cœur en réceptacle de la parole. Sa présence sert à lier la création première au dessein eschatologique : il fait le pont entre la matière façonnée et la mission prophétique, ouvre la porte à la Nuit du Destin et prépare la maturité spirituelle nécessaire à l’avènement du Khalifa et de la miséricorde finale.

Ce verset est cité pour inscrire, dès l’ouverture du chapitre sur la genèse humaine, la scène où Dieu ordonne aux anges de se prosterner devant l’homme qu’Il façonne; il apparaît au moment même où l’auteur expose la création d’Adam afin d’établir les trois particularités essentielles — l’origine argileuse, la mise en forme parfaite et surtout l’insufflation du Rûh — qui expliquent la prosternation angélique et l’exception d’Iblis. Il est évoqué pour poser la tension profonde entre la nature terrestre de l’homme et la dignité qui lui vient de l’Esprit, tension qui fonde toute la réflexion suivante sur la perception angélique, le temps et la mission humaine. Spirituellement, son rôle est de rappeler que l’homme est à la fois humble matière et porteur d’un appel transcendé, ouvrant le lecteur à contempler la vocation humaine comme passage, responsabilité et promesse dans le récit proposé.

Ce verset est cité pour rappeler que notre essence ne se réduit pas au corps et au temps, car quand l'orateur évoque « nafartou fihiminou rohina » il le place au cœur de la question « Qui sommes-nous vraiment ? », juste avant d'appeler à retrouver la fitra et la nefsoul mutma'innah; il sert donc d'ancrage intime pour dire que nous portons en nous une vie donnée, un souffle divin qui nous rend capables de rencontrer Allâhu autrement qu'intellectuellement. Il est nommé ici comme preuve douce que l'homme possède une réalité supérieure, non créaturelle, et cette réalité devient la voie pour faire le Tawhid authentique : en retrouvant ce souffle, le cœur s'ouvre, l'amour et la quiétude s'installent, et Dieu cesse d'être un concept pour devenir expérience vivante — voilà le rôle spirituel que le passage confie à ce verset, appelant le lecteur à le vivre pendant le Ramadan pour reconnaître les signes de l'âme pacifiée.
