À propos de la sourate La caverne
Numéro
18
Nom arabe
الكهف
Versets
110
Révélation
Médinoise
Articles liés
54
إِذْ أَوَى ٱلْفِتْيَةُ إِلَى ٱلْكَهْفِ فَقَالُوا۟ رَبَّنَآ ءَاتِنَا مِن لَّدُنكَ رَحْمَةً وَهَيِّئْ لَنَا مِنْ أَمْرِنَا رَشَدًا
idh awā l-fit'yatu ilā l-kahfi faqālū rabbanā ātinā min ladunka raḥmatan wahayyi lanā min amrinā rashadan
Muhammad Hamidullah
Quand les jeunes gens se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent: «O notre Seigneur, donne-nous de Ta part une miséricorde; et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne».
Rachid Maach
Lorsque, s’étant réfugiés dans une caverne, ces jeunes gens implorèrent : « Veuille, Seigneur, par un effet de Ta miséricorde, nous assister dans notre entreprise et nous ménager une issue favorable. »
Centre International Nur
Quand ces jeunes gens se réfugièrent dans la caverne ils dirent : « Seigneur ! Donne-nous de Ta part une miséricorde et assure pour nous la voie de la droiture. »
Analyse mot-à-mot
idh
quand
Autres traductions possibles :
awā
refuge
Analyse linguistique :
se réfugier
Autres traductions possibles :
l-fit'yatu
les jeunes
Autres traductions possibles :
ilā
vers
Analyse linguistique :
à
Autres traductions possibles :
l-kahfi
le caveau
Analyse linguistique :
la caverne
Autres traductions possibles :
faqālū
ils dirent
Analyse linguistique :
dirent
Autres traductions possibles :
rabbanā
notre Seigneur
Analyse linguistique :
notre seigneur
Autres traductions possibles :
ātinā
donne-nous
Analyse linguistique :
donne
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
ladunka
près de
Analyse linguistique :
de ta part
Autres traductions possibles :
raḥmatan
miséricorde
Autres traductions possibles :
wahayyi
prépare
Autres traductions possibles :
lanā
pour nous
Analyse linguistique :
nous
Autres traductions possibles :
min
vous faites
Analyse linguistique :
de
Autres traductions possibles :
amrinā
notre affaire
Analyse linguistique :
affaire
Autres traductions possibles :
rashadan
guidance
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour rappeler, au cœur de l’appel à prioriser la foi sur la vie mondaine, l’attitude des gens de la caverne qui, ayant tout abandonné, supplient « miséricorde » et la « droiture dans nos affaires » ; il surgit exactement là où le texte invite à demander à Dieu de s’occuper de nos affaires afin que la foi reste première. Dans ce contexte précis — la leçon du Ramadan, du jeûne et de la lecture qualitative d’al-Qur'an — la citation n’est pas un simple souvenir historique mais une clé pratique : elle illustre pourquoi les croyants doivent déléguer au Divin ce qui les accable, demander la miséricorde qui purifie et la droiture qui recentre, pour que la vie de ce monde reprenne sa juste place derrière la spiritualité. Spirituellement, le verset joue le rôle d’un modèle intérieur, une prière type qui oriente le croyant vers le tafakkur et le Tadabbur, et fonde l’argument selon lequel la confiance en Dieu rend possible la véritable ascension intérieure.

Ce verset est cité pour nous ramener, au creux du discours sur la libération de la vie de ce monde, à l’exemple vivant des gens de la caverne qui ont choisi de se séparer et de se tourner vers Dieu; placé précisément dans la section où l’on invite à privilégier la spiritualité sur les préoccupations mondaines, il est rappelé à travers la supplication simple et profonde «Oh mon Dieu, accorde-nous ta miséricorde et la droiture dans nos affaires», montrant que la conscience véritable consiste à confier ses affaires terrestres au Seigneur tout en cultivant la foi; il est cité pour inspirer le croyant du Ramadan à cette même posture de retrait actif et confiant, et son rôle spirituel dans le propos est d’agir comme un repère, un modèle de confiance et d’abandon à la miséricorde, illustrant que se purifier et demander la rectitude est la voie pour devenir l’hôte que Dieu honore.

Ce verset est cité pour poser le point de départ d'un mouvement intérieur, dans ce passage où l'auteur parle des dix premiers versets comme d'un préambule à un nouveau temps et d'une clef pour ne pas être coupé de la réalité; il apparaît au moment précis où les jeunes se retirent du monde, implorant miséricorde et droiture, et il est présenté comme une prière-type, une aspiration qui marque le passage de l'ancien temps vers le temps eschatologique. Il est cité parce qu'il incarne la posture requise : abandon confiant aux desseins divins, recherche d'orientation dans les affaires humaines, et ouverture à la transformation spirituelle. Son rôle spirituel dans le discours est de fonctionner comme un talisman verbal, un guide pratique pour « sortir du temps pour rentrer dans le temps de l'eschatologie », enseignant la confiance en Allâhu, la suspension de l'ego et l'entrée progressive dans la voie du tawḥīd, source de sérénité face aux événements.
