À propos de la sourate La caverne
Numéro
18
Nom arabe
الكهف
Versets
110
Révélation
Médinoise
Articles liés
54
قَالَ ذَٰلِكَ مَا كُنَّا نَبْغِ ۚ فَٱرْتَدَّا عَلَىٰٓ ءَاثَارِهِمَا قَصَصًا
qāla dhālika mā kunnā nabghi fa-ir'taddā ʿalā āthārihimā qaṣaṣan
Muhammad Hamidullah
[Moïse] dit: «Voilà ce que nous cherchions». Puis, ils retournèrent sur leurs pas, suivant leurs traces.
Rachid Maach
Moïse dit : « Voilà justement le signe que nous attendions. » Les deux hommes revinrent donc sur leurs pas.
Centre International Nur
(Moïse) dit : « C’est très justement (cet endroit) que nous voulions atteindre. » Et ils rebroussèrent chemin (vers le rocher).
Analyse mot-à-mot
qāla
dit
Autres traductions possibles :
dhālika
cela
Autres traductions possibles :
mā
quoi
Autres traductions possibles :
kunnā
nous étions
Autres traductions possibles :
nabghi
nous voulons
Analyse linguistique :
désirer
Autres traductions possibles :
fa-ir'taddā
ils retournèrent
Analyse linguistique :
retournèrent
Autres traductions possibles :
ʿalā
sur
Autres traductions possibles :
āthārihimā
leurs traces
Analyse linguistique :
traces
Autres traductions possibles :
qaṣaṣan
récit
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour… rappeler le moment précis où Moise, sans relâche chercheur, reconnaît le signe et reprend sa route en suivant la trace que le signe a laissée; dans le récit présenté ici, il arrive après l’étrangeté du poisson qui reprend vie et après la confession du valet que Chaytân l’a fait oublier, et il marque la bascule : l'attente devient certitude, le voyage devient retour vers le Maître. Il est appelé comme fondement structurel de l'analyse afin de souligner que la vraie quête exige vigilance, que rien n'est hasard mais signal pour ceux qui sont en Dhikr, et que la capacité de rebrousser chemin face au prodige est l'épreuve du chercheur prêt à rencontrer Khidr ou l'Imam; spirituellement ce verset instille l'idée que la présence se révèle à qui sait lire les signes, renverse l'oubli et ordonne l'engagement du serviteur inspiré pour servir la communauté et recevoir la guidance.

Ce verset est cité pour marquer le point de bascule où le signe attendu se révèle et oblige Moise à revenir sur son chemin ; dans le texte, il surgit au moment précis où le fatâ avoue l'oubli du poisson et où le signe surprenant — ce jaba qui défie la logique — confirme que la quête doit changer de cap. Il est cité parce qu'il incarne la reconnaissance du miracle qui annule l'oubli suscité par Chaytân et déclenche la rencontre avec l'‘abd‑Saleh : ce bref « voilà ce que nous cherchions » cristallise le passage du retard à la guidance et montre que la Sourate de la Caverne protège en révélant les signes. Spirituellement, ce verset joue le rôle d'éveil, un « mourrez avant de mourir » symbolique qui brise le temps d'Iblis, permet de sortir du mécanisme de l'oubli et d'entrer dans le temps divin où la quête devient rencontre.

Ce verset est cité pour marquer, dans le récit de Moise et d'Al-Khidr, l'instant précis où le signe attendu se révèle au confluent des deux mers : le poisson qui reprend vie et s'enfuit devient la preuve tangible et le signal jubilatoire — « Voilà ce que nous cherchions ! » — qui confirme que cet endroit est hors du temps ordinaire. Placé au cœur du passage où l'on parle d'une vallée, d'un temps plié et d'une science innée, le verset est invoqué pour montrer pourquoi Moise quitte la logique historique et entre dans une dimension atemporelle à la recherche d'un maître capable de redonner la vie ; il justifie la poursuite spirituelle, désigne le point d'aboutissement de la quête et sert de pivot théologique: l'éveil intérieur est éprouvé par un signe, qui sépare l'homme vivant du mourant et appelle à recevoir la parole qui redonne souffle et grandeur.
