Les Énigmes de la Sourate de la Caverne : Mourir Avant de Mourir

Introduction

« Moutou qab al-an tamout » « Mourrez avant de mourir ».
Le messager de Dieu nous invite à mourir avant de mourir. Pourquoi cette invitation ? Mes chers frères et sœurs, revenons aujourd'hui avec une énigme. Je vais commencer par citer deux versets du Coran, Inchâ'Allah, et avec la permission de Dieu, nous analyserons ces versets pour apporter une solution à ces questions qui nous taraudent.

Les Trois Énigmes Posées

Cette réflexion tourne autour de trois énigmes liées à la Sourate de la Caverne.
Elles nous guident vers une révélation concrète pour notre vie, pour nous libérer et devenir de vrais serviteurs de Dieu.

• La première : En quoi la Sourate de la Caverne est-elle une protection, une sécurité pour nous, surtout à la fin des temps ? Les traditions de toutes les écoles de l'islam, Chiites comme Sunnites, nous disent de la lire le vendredi, et en particulier les dix premiers ou dix derniers versets.
• La seconde : Pourquoi Iblis, ou Chaytân, intervient-il dans cette histoire ? Qu'y a-t-il de si grave pour qu'il agisse à ce moment précis ?
• La troisième : Que peut bien m'apporter cette histoire dans ma vie aujourd'hui ? Comment l'appliquer pour me libérer de ce qui me retarde ?

Ces énigmes sont liées. Le livre de Dieu est un livre d'histoires, de signes pour nous orienter.

L'Histoire de Moise et du Chevalier

Nous sommes dans l'histoire d'‘abd-Saleh, la rencontre de Moise et de cet homme spécial.
Le verset 63 de la Sourate de la Caverne raconte : « Quand nous avons pris refuge près du rocher, j'ai oublié le poisson. Le diable, Chaytân, seul m'a fait oublier de te le rappeler. Et il a curieusement pris son chemin vers la mer. » Moise répond : « Voilà ce que nous cherchions. » Puis ils retournent sur leurs pas.

Moise part en quête de l'‘abd-Saleh, un homme à qui Dieu a donné une science particulière, une science auprès de Lui, rien à voir avec l'intelligence palpable ou raisonnable. J'aime l'appeler l'intelligence iblissienne, car c'est Iblis qui en est le maître.

Il est accompagné d'un fatâ, un chevalier de haute valeur – pas n'importe qui. Ils dépassent majma'al bahrain, la rencontre des deux mers. Là, le chevalier avoue : près du rocher, il a oublié le poisson, et celui-ci a pris son chemin de manière surprenante, un jaba, vers la mer.

Ce mot « jaba », surprenant, résonne en Moise. C'est le signe attendu, comme chez les Djinns convertis qui ont dit : « On a entendu une parole surprenante. » L'oubli est central. Cet oubli est causé par Chaytân, le serviteur d'Iblis.

La Première Énigme : La Protection Contre l'Oubli

Étudions la Sourate de la Caverne. C'est une histoire de temps.
L'oubli nous confronte tous. « Chaytân, le serviteur d'Iblis », dit le Coran, nous fait oublier pour nous retarder. Moise avance, dépasse le signe, perd du temps à cause de cet oubli, et doit revenir en arrière pour rencontrer l'‘abd-Saleh.

Iblis se sert de l'oubli pour nous faire perdre du temps. Si nous remédions à ce retard, nous avons la sécurité. Les traditions disent que cette Sourate est une protection à la fin des temps. Dieu nous donne des perles dans ce signe : évitons l'oubli pour être protégés.
« Si nous sommes protégés de l'oubli, ou si nous n'oublions pas, eh bien, nous sommes protégés, nous avons une sécurité. »

Cette rencontre de Moise et de Al-Khidr nous montre ce qui nous retarde. En la comprenant, nous évitons les pièges d'Iblis.

La Deuxième Énigme : Pourquoi Iblis Intervient-Il ?

Pourquoi Chaytân intervient-il ici ? Les versets le disent clairement.
Iblis exerce un pouvoir sur nous, un sultan, à travers le temps qu'il a demandé. C'est son domaine. Pour en sortir, seule la mort nous sépare de ce temps d'Iblis.

Le messager de Dieu l'explique : « Mourrez avant de mourir. » Pas au suicide, que Dieu me pardonne. Non, c'est sortir de ce temps tout en y étant. Mourir avant la mort physique, pour échapper au pouvoir d'Iblis et entrer dans le monde divin, où il n'a aucun pouvoir.

Cette intervention de Chaytân est liée à la première énigme. L'oubli nous retarde dans le temps d'Iblis. La Sourate nous protège en nous enseignant comment en sortir.

Mourir Avant de Mourir : Sortir du Temps d'Iblis

Cette tradition est notre credo. Mourir avant de mourir, c'est se détacher du temps gouverné par Iblis.
Le signe pour Moise était surprenant, irraisonnable : un poisson qui reprend son chemin vers la mer. « C'est pas raisonnable. Un poisson qui a été pêché... et qui reprend son chemin curieusement, de manière surprenante. »

Si les choses vont dans le sens du raisonnable et de la logique, nous suivons Iblis. Mais si elles vont à l'encontre, c'est le chemin de Dieu. Faisons fi de la foi gouvernée par l'intelligence artificielle ou la logique. Purifions-nous et cherchons Dieu à travers ses signes.

La Troisième Énigme : Application Concrète dans Notre Vie

Que m'apporte cette histoire ? Tout ce qui nous sépare de la rencontre avec Dieu, c'est cet oubli, ce retard dans le temps d'Iblis.
Vous voulez la rencontre avec Dieu, les hommes de Dieu, Jésus, l'Imam Mahdi ? Que Dieu soit sur Jésus, fils de Marie, que la paix de Dieu soit sur Mahdi, fils de Fatima. Cette histoire est le remède.

La maladie de l'oubli nous retarde. Appliquons cette Sourate : sortons du temps d'Iblis pour guérir. Alors, nous entrons dans le temps de Dieu – hors des lois du temps terrestre. L'oubli disparaît, le retard aussi. Notre foi devient une expérience : nous savons ce qui nous sépare de ce que nous aimons.

Prions Dieu de nous assister pour mettre en action « mourrez avant de mourir ».

Conclusion

En résumé, la Sourate de la Caverne nous protège en nous révélant l'oubli causé par Iblis, qui nous retarde dans son temps. Mourir avant de mourir nous libère pour entrer dans le divin. Appliquons cela : cherchons les signes surprenants, fuyons la logique iblissienne, et soyons patients comme Al-Khidr l'enseignait à Moise.

Dieu dit dans la Sourate du Temps : « Par le temps, l'homme court à sa perte... Sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, et s'enjoignent mutuellement la vérité et la patience. » Que Dieu nous fasse de ceux-là, pour être de vrais serviteurs.
« Ihdina s-sirata al-mustaqim » « Guide-nous vers la voie droite ».