À propos de la sourate La caverne
Numéro
18
Nom arabe
الكهف
Versets
110
Révélation
Médinoise
Articles liés
54
فَوَجَدَا عَبْدًا مِّنْ عِبَادِنَآ ءَاتَيْنَـٰهُ رَحْمَةً مِّنْ عِندِنَا وَعَلَّمْنَـٰهُ مِن لَّدُنَّا عِلْمًا
fawajadā ʿabdan min ʿibādinā ātaynāhu raḥmatan min ʿindinā waʿallamnāhu min ladunnā ʿil'man
Muhammad Hamidullah
Ils trouvèrent l'un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous.
Rachid Maach
Ils finirent par trouver près du rocher l’un de Nos serviteurs que Nous avions comblé de Nos faveurs et doté d’un immense savoir.
Centre International Nur
Ils trouvèrent alors l’un de Nos serviteurs que Nous avions touché de Notre grâce et que Nous avions initié à une science de Notre part.
Analyse mot-à-mot
fawajadā
trouvèrent
Autres traductions possibles :
ʿabdan
serviteur
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
ʿibādinā
nos serviteurs
Analyse linguistique :
serviteurs
Autres traductions possibles :
ātaynāhu
nous avons donné
Analyse linguistique :
donné
Autres traductions possibles :
raḥmatan
miséricorde
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
ʿindinā
chez nous
Analyse linguistique :
près de nous
Autres traductions possibles :
waʿallamnāhu
enseigné
Analyse linguistique :
et avons enseigné
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
ladunnā
de nous
Autres traductions possibles :
ʿil'man
savoir
Analyse linguistique :
connaissance
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour ancrer, avec douceur et gravité, l'idée du troisième peuple dans le récit de Dhûl-Qarnayn : on le rencontre précisément dans le passage où « Hatta iza balaga bayna s-siddayni wajada… la yakaduna yafqahouna qawla », et c’est dans ce contexte que l’orateur le déploie pour dire que ces hommes ne saisissent pas le langage ordinaire mais cherchent une langue plus profonde, la langue de la science innée. Il est cité pour inviter chacun à vouloir être ce peuple-là, pour montrer que le Coran seul, sans le retour à ‘‘ilm ladunnî et sans l’inspiration des dépositaire, ne suffit pas à percer le sens caché ; il fonde la thèse selon laquelle il existe des dépositaires invisibles, al-wadâ'i', qui détiennent la science et protègent la création, et il sert spirituellement à appeler au repentir, à l’allégeance aux Ahl al-Bayt et à la quête du Tawhid vrai, voie collective vers l’éveil.

Ce verset est cité pour poser la rencontre fondatrice entre Moise et l'homme à qui on a donné « une science émanant de nous » (Sourate 18, La Caverne, v.65), et il est placé au cœur du récit comme porte d'entrée vers une connaissance qui dépasse le raisonnement habituel. Dans le texte il apparaît au moment où l'auteur veut montrer que la quête spirituelle n'est pas un simple apprentissage humain mais une initiation reçue, exigeant patience, endurance et abandon; c'est la clé qui légitime Khidr comme guide et qui explique les gestes mystérieux qu'il accomplira. Sa citation sert à détacher l'expérience du mérite personnel et à inviter au lâcher-prise : la science divine vient de Dieu et s'incarne à travers des serviteurs choisis, elle transforme le temps du chercheur en temps eschatologique, permettant de goûter le tawḥīd et de se libérer des pièges de l'attachement aux acquis.

Ce verset est cité pour ancrer, au cœur de la troisième étape de l’initiation, la rencontre de Moise au confluent des deux mers : il apparaît quand l’auteur évoque la découverte de « l’un de nos serviteurs » et rappelle que la science reçue n’est pas une conquête humaine mais une grâce venue d’en-haut; on le mobilise ici pour montrer que la quête n’est pas d’abord un savoir acquis par effort seul mais une education spirituelle, une transmission céleste qui désigne le maître et oriente le chercheur vers le Ta’wîl des signes. Dans ce passage, le verset légitime la recherche du maître comme voie d’accès à une science qui émane de Nous, il invite à l’humilité devant ce don, et il joue le rôle de pivot théologique en reliant la traversée extérieure de Moise à une révélation intérieure: la vraie initiation se reçoit, elle ne se possédera pas, elle guide vers la source et dévoile le mystère.
Articles citant ce verset (6)

Ce verset est cité pour… poser la clef de l’histoire d’abd Saleh : « Nous lui avons enseigné une science qui émane de nous », il est invoqué au cœur du récit des trois stations — percer le bateau, tuer l’enfant, redresser le mur — afin de souligner que son agir n’est ni calcul humain ni raisonnement ordinaire mais une science innée donnée par Dieu; dans le texte il sert à expliquer pourquoi les Salihîn peuvent plier le temps et l’espace, réparer l’injustice et préserver des destins sans preuve sensible, en légitimant spirituellement leur capacité à agir par décret divin et à libérer l’âme du dépôt; théologiquement, ce verset fonde la légitimité de la miséricorde attachée aux Salihîn, ouvre l’accès au yaqîn et atteste que rejoindre ce cercle permet d’hériter la terre et d’être délivré du fardeau confié.

Ce verset est cité pour poser au cœur du discours la rencontre décisive entre Moïse et abd-Saleh, en rappelant ces mots mêmes : « une grâce de notre part » et « une science émanant de nous », afin d’ancrer spirituellement l’idée que cet homme ne parle pas par expérience humaine mais par un don divin qui lui permet de voir le futur et de réparer le présent ; dans le texte il sert de fondement immédiat à la lecture des trois épisodes (le bateau, l’enfant, le mur), légitimant chaque geste comme une action guidée par une vision donnée par Dieu, et non par un simple bilan du passé, et son rôle théologique est de faire comprendre que la véritable sagesse qui construit l’histoire vient d’une miséricorde et d’une science reçues, invitant les croyants à chercher cette inspiration divine pour devenir, comme les prophètes évoqués, des gens du futur capables de transformer le présent en justice.

Ce verset est cité pour rappeler, au cœur du discours sur les Asbat, la présence d’un « ‘Abdun min ‘ibâdinâ » qui porte une science donnée par Allâhu et qui répare le temps présent pour préserver le futur ; il surgit dans le passage où l’on parle d’al-Khidr et de Dhûl-Qarnayn, ces figures qui ne sont pas prophètes mais qui offrent une sécurité intime à l’âme. Il est évoqué afin d’appuyer l’idée que des serviteurs choisis existent, proches de Dieu, tellement investis d’un savoir que même Moise les convoite, et qu’ils deviennent des refuges contre Dajjâl, Gog et Magog ; le verset légitime la quête spirituelle, la reliance à ces guides cachés et la nécessité d’être en quête pour recevoir leur lumière. Spirituellement, il sert de pierre angulaire : il donne une assise divine à l’espérance des Asbat, trouve sa place comme fondement de la confiance et de la patience qui doivent animer la communauté en recherche.
