À propos de la sourate La caverne
Numéro
18
Nom arabe
الكهف
Versets
110
Révélation
Médinoise
Articles liés
54
فَمَا ٱسْطَـٰعُوٓا۟ أَن يَظْهَرُوهُ وَمَا ٱسْتَطَـٰعُوا۟ لَهُۥ نَقْبًا
famā is'ṭāʿū an yaẓharūhu wamā is'taṭāʿū lahu naqban
Muhammad Hamidullah
Ainsi, ils ne purent guère l'escalader ni l'ébrécher non plus.
Rachid Maach
Gog et Magog ne purent donc franchir le barrage, et encore moins y pratiquer une brèche.
Centre International Nur
Ainsi, ils (les Gog et les Magog) ne purent ni escalader (la muraille) ni la percer.
Analyse mot-à-mot
famā
alors
Analyse linguistique :
donc
Autres traductions possibles :
is'ṭāʿū
pouvaient
Autres traductions possibles :
an
que
Autres traductions possibles :
yaẓharūhu
ils montrent
Analyse linguistique :
ils apparaissent
Autres traductions possibles :
wamā
et ce que
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
is'taṭāʿū
pouvaient
Autres traductions possibles :
lahu
pour lui
Analyse linguistique :
à lui
Autres traductions possibles :
naqban
trou
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour rappeler, dans la douceur de la nuit et la hauteur du discours, cette scène où Dhûl-Qarnayn construit une protection qu’on ne peut ni escalader ni brêcher, et pour l’inscrire au cœur de notre réflexion eschatologique : dans le passage, après avoir parlé de l’esprit et des anges, on invoque Sourate 18, La Caverne, verset 97, au moment où l’orateur veut montrer que ce personnage est le modèle de celui qui habite « hors du temps », le Sahib al-‘Aṣr wa al-Zaman, et que son geste est une miséricorde divine pour les hommes ; il est cité parce qu’il relie l’idée de mission, de protection et d’élection à la figure du Hujja et de l’Imam al-Mahdi, et son rôle spirituel est d’appuyer l’argument selon lequel la protection et le décret divins, manifestés par ces actes hors du temps, sont la miséricorde qui rend possible le retour à la fitra et l’accomplissement de la mission humaine.
Articles citant ce verset (4)

Ce verset est cité pour nous replonger, au cœur de la troisième histoire de Sourate Al-Kahf, dans l’instant précis où Dhûl-Qarnayn reçoit la demande d’un peuple « qui ne comprend pas la parole » et reçoit l’ordre de bâtir un remblai entre eux et Gog et Magog; il est employé ici comme la pierre angulaire du récit pratique et spirituel — « apportez-moi des blocs de fer », « soufflez », « apportez du cuivre fondu » — qui révèle le mode d’action voulu par la révélation pour se prémunir du désordre. Il est cité pour rappeler que la protection exige à la fois la mission donnée par Dieu, l’appui des hommes choisis et la participation collective du peuple : conscience, effort, et une puissance transformée en rempart; spirituellement, ce verset devient ainsi l’icône d’un salut qui mêle travail humain, souffle vivant et la guidance de Dhûl-Qarnayn incarnée par le Messie et al-Mahdi, amorçant le sens profond que la suite élucidera.

Ce verset est cité pour nous ancrer, dans cette veillée, au récit d’un homme hors du temps et à la miséricorde qui entoure sa mission : placé au cœur du passage sur Dhûl-Qarnayn, il intervient au moment où l’orateur évoque celui qui n’a pu franchir ni percer une barrière mais qui reconnaît en cela une "rahma" du Seigneur, signe qu’à la fin la promesse divine abolira tout obstacle; il est cité pour relier cette patience active et cette confiance au thème de Laylatoul Qadr et de la nuit de l’Hujja, afin que nous comprenions que l’impuissance apparente peut être une miséricorde préparant la délivrance eschatologique; spirituellement, le verset joue le rôle d’un phare qui transforme l’épreuve en espérance, nous invitant au Tawba sincère, à la confiance en la promesse de Dieu et à reconnaître que la protection et l’avènement du juste se réalisent selon un dessein miséricordieux qui dépasse le temps humain.

Ce verset est cité pour ancrer le récit de Dhûl-Qarnayn dans une réalité opérative : au troisième voyage, quand il construit le radm contre Gog et Magog, l'expression « Ainsi ils ne purent guère l'escalader ni l'ébrécher non plus » célèbre l'efficacité divine du rempart. Placé au cœur du passage, il confirme que la réponse n'est pas une fable mais une opération inspirée — fer, cuivre, aide et groupe — et qu'un dispositif animé par la révélation tient face à la corruption du raisonnement d'Iblis. On le convoque ici pour opposer la logique analogique qui divise (droite/gauche, camps opposés) à la dynamique collective de l'inspiration : la foi, la Taqwa et la pratique du groupe protègent et transforment. Spirituellement, ce verset joue le rôle de garantie théologique, preuve que la révélation crée une barrière vivante contre la perversion du monde.
