À propos de la sourate La sincérité
Numéro
112
Nom arabe
الإخلاص
Versets
4
Révélation
Médinoise
Articles liés
15
وَلَمْ يَكُن لَّهُۥ كُفُوًا أَحَدٌۢ
walam yakun lahu kufuwan aḥadun
Muhammad Hamidullah
Et nul n'est égal à Lui».
Rachid Maach
Et nul dans Sa création n’est à même de L’égaler. »
Centre International Nur
Et nul n’est Son égal ! »
Analyse mot-à-mot
walam
et non
Autres traductions possibles :
yakun
soit
Autres traductions possibles :
lahu
à lui
Analyse linguistique :
lui
Autres traductions possibles :
kufuwan
équivalent
Analyse linguistique :
semblable
Autres traductions possibles :
aḥadun
un
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour poser la pierre d’angle de toute la méditation : dans la partie où l’on déplie Al-ikhlâs, après avoir dit Samad, Lam yalid, Lam yalid wa lam yûlad, il surgit pour clore la chaîne — Wa lam yakun lahu kufuwan ahad — et rappeler que nul ne Lui est égal. Ici, il est placé au cœur d’un enseignement qui veut que l’on cesse de réfléchir à Lui comme à une image, une mesure ou un ma‘nâ; il est évoqué pour couper court à toute comparaison, pour montrer que la connaissance authentique commence quand s’efface la représentation. Son rôle spirituel est de défier le raisonnement humain, d’ouvrir le silence de l’Ummî, de préparer le corps et le cœur à recevoir la vérité eschatologique d’Al-ikhlâs, afin que, débarrassés de toute idée faite, hommes et femmes puissent être instruments de la parole divine en ces temps de révélation et de service.

Ce verset est cité pour ancrer, au cœur du propos, la vérité essentielle que proclame la Sourate Al-ikhlâs, verset 4, quand il affirme que Dieu n’engendre pas et n’est pas engendré ; dans le passage, il surgit précisément au moment où l’on interroge l’identité humaine face à un Dieu Samad, hors du temps et radicalement autre, pour dresser la frontière entre notre condition de créatures de chair et la réalité spirituelle à retrouver. Il est invoqué pour rappeler que notre adoration ne peut être sincère que si elle reconnaît ce caractère absolu de l’Un, et pour pousser à chercher la fitra, cette source intérieure qui s’apaise en nefsoul mutma'innah ; spirituellement, le verset joue le rôle d’un phare qui dissipe les idoles du moi, obligeant le croyant à faire le Tawhid authentique afin que la rencontre avec un Dieu vivant devienne possible, limpide et transformante.

« Ce verset est cité pour… » dans le développement sur le Tawhid, après avoir posé la distinction entre unicité et unité et cité la Sourate Al-ikhlâs, il est reçu comme la parole qui exclut tout équivalent : Wa lam yakun lahu kufu an Ahad. Placé au cœur du propos, il verrouille la voie spirituelle en affirmant que Dieu n’a pas d’égal, refusant toute dualité ou comparaison, et vient soutenir l’idée que le Tawhid dépasse la théorie. On l’évoque pour rappeler que la connaissance doit naître d’une expérience intérieure, d’une purification du cœur, et non d’un simple raisonnement académique ; il appelle à la patience sur le chemin, à la ma‘rifa vécue, et rend sensible l’exigence de sincérité. Dans l’argument du texte, ce verset joue le rôle de pierre angulaire qui oriente la quête vers une rencontre vivante et non vers des discours vains.
Articles citant ce verset (6)

Ce verset est cité pour rappeler au croyant, au milieu de la présentation du mois sacré, la pureté radicale de la divinité qui commande notre élévation: il figure au cœur du passage où l'auteur décrit le Dieu unique d'Al-ikhlâs, l'appel pressant à ôter toute idolâtrie et à retrouver le vêtement de lumière. Il est évoqué précisément quand on insiste que Tolhou Allâhu Ahad est la base de la foi, lorsque l'on appelle à la jalousie bonne qui n'admet rien d'autre dans le cœur; il sert à frapper les consciences, à recentrer le jeûne sur la relation vivante avec Allâhu et à légitimer la purification évoquée dans la première décade. Spirituellement, il joue le rôle de fondement théologique: ce mot unique remet à zéro les attachements, autorise le repentir, et oriente le fidèle vers l'éveil intérieur que Ramadan promet.

Ce verset est cité pour ancrer, dans le creux même de la méditation, l’impossibilité qu’il y ait quoi que ce soit de semblable à Dieu, comme une dernière barrière qui ferme toute réduction conceptuelle du Tawhid. Placé au cœur du développement sur la Sourate Al-ikhlâs, il surgit juste après la mise en garde contre la tentation de compter Allâhu comme un simple « un » numérique, et il vient rappeler que « Wa lam yakun lahu kufuwan ahad » n’est pas une formule théorique mais une invite à vivre l’expérience d’un Dieu inabordable, sans rival, sans mesure. Dans le fil spirituel du texte, ce verset joue le rôle de boussole : il détache le croyant des images, le libère des comparaisons, et le pousse à une proximité humble où le Tawhid devient posture de vie, force contre l’hypocrisie et fondement de l’être témoin dans la fin des temps.

Ce verset est cité pour ancrer, au cœur de l’exposé sur Al-ikhlâs et le cheminement vers le Tawhid, la mise en garde douce et ferme contre toute prétention d’identité divine lors de l’effacement spirituel : dans le passage il arrive comme le point final, « lam yakun lahu kufu'an Ahad », rappelant que, même quand l’âme croit se fondre et que l’expérience mystique pourrait la tenter d’affirmer « Lui c’est nous », demeure irréductible la singularité d’Allâhu, irréprochable et sans comparable ; il est invoqué pour relier le premier « Ahad » au dernier, pour clore la montée spirituelle par une humilité nécessaire et pour protéger la révolution intérieure contre l’orgueil spirituel, en ordonnant le mouvement continu du changement — accepter l’effacement sans usurper l’unicité divine, continuer à se transformer chaque jour sous le regard unique et inimitable d’Allâhu.
